Je compatis ,pas le temps d'y aller non plus

Un jour de trêve durant une formation dans le Var
Je saute dans ma caisse, tape le point G... dans le GPS et c'est parti pour la presqu'ile.
Bon, le parking est bien plus éloigné de la mise à l'eau que dans le topo mais la marche d'approche au milieu des pins et chênes lièges est bien jolie.
Premier coup de masque, l'eau très claire me change du Languedoc.Un banc de blanquettes salue mon arrivée et tournicotte en restant à distance.
J'arme mon Azimuth 100 trafiqué (oui, je sais, c'est une bûche, mais j'y suis attaché, mes lointaines origines paysannes sans doute...).
Je démarre en mode insuffisant respiratoire chronique mais reste confiant pour la suite.
Je cotoie l'ile Longue, en posant des agachons car il ya de la vie: de tout petits limons isolés pourchassent la mange microscopique au milieu des posidonnies flottantes arrachées et des rayons de soleil.
Le fond est plutôt beau, me rappelle la Grèce, des pierres isolées dans d'immenses champs de poireaux où j'entend coasser une fois lors d'un agachon, sans voir les responsables.
Arrivé à la deuxième ile, je prends conscience du renforcement du courant et du vent d'est pas prévu dans le topo, ainsi que de mes limites.
Mes derniers agachons au bord des écueils demeurent stériles.Le matériel fonctionne parfaitement, nettement mieux que le bonhomme.
Une séance gratinée de palmage me ramène au plancher des vaches. Après ces 3h de pêche, je me sens un peu essoré mais de bonne humeur.
Sur le chemin du retour, pas la peine de guetter les champignons, tellement la forêt est desséchée.
Et merci pour votre accueil chaleureux sur le forum !