la contribution LSMB
Monsieur le Préfet,
Le projet d'arrêtés portant règlementation de la pêche du mérou et du corb en Méditerranée constitue une mesure
injustifiée,
injuste et
discriminatoire que nous aurons du mal à faire admettre à nos adhérents.
Injustifiée : si on se réfère au compte rendu de l'assemblée générale du Groupement d'Etude du Mérou (GEM) du 22 janvier 2011 et des échanges entre M. ANDRE et M. BACHET.
http://www.gemlemerou.org/cms/images/st ... G-2011.pdf
Citation page 9 du fichet pdf ci-dessus :
- M. ANDRE : on emploi les termes de "gestion des stocks" dans le titre, si les populations de ces espèces augmentent comme on peut le constater pour le mérou brun, il y a un risque d'annulation de ces mesures.
- F. BACHET : nous demandons un arrêté préfectoral de longue durée. L'autre alternative est le classement en espèce protégée qui n'est pas scientifiquement recevable, qui est très contraignante et qui aurait peu de chances d'aboutir.
On constate à travers ces propos la partialité scientifique et les desseins annoncés du GEM trois ans auparavant.
Injuste : car les instigateurs de ces mesures sont à la fois juges et parties.
-Le GEM, qui face à l'augmentation de la population des mérous, se soucie d'imposer son idéologie pour les dix années à venir au détriment de ses propres constations et qui voit dans le corb l'exploitation d'un nouveau fond de commerce.
-Le Comité National des Pêches dont l'intérêt de réduire les prélèvements de la pêche loisir est évident.
-L'Agence des Aires Marines Protégées dont le Vice Président n'est autre que le Président du Comité National des Pêches et des Elevages Marins.
Ceci sent, passez moi l'expression, la magouille à plein nez pour écarter les propositions de gestion concertée émises par les représentants de la pêche loisir dont nous nous permettons de vous rappeler la teneur :
Proposition soutenue par les fédérations représentatives des usagers, signataires de la charte d'engagements et d'objectifs pour une pêche maritime de loisir éco-responsable :
- Reconduction du moratoire portant interdiction de la pêche loisir du mérou pour les cinq années à venir, accompagnée de l’établissement de critères et conditions de sortie du dit moratoire.
- Mise en place de mesures de protection visant à limiter les prélèvements de corbs dans le cadre de la pêche loisir pour les cinq années à venir. En complément d’une taille minimale légale de capture (35 cm) bien au delà de la taille de maturation sexuelle de l'espèce (25cm), un quota journalier de un poisson par pêcheur et une période de repos biologique du 1er mars au 1er aout, correspondant à la période de reproduction.
Discriminatoire : car encore une fois c'est la pêche loisir qui est pénalisée alors que le constat de l'Ifremer, organisme dont la crédibilité ne peut être mise en doute, stipule que 95% des prélèvements de la ressource halieutique sont l'œuvre de la pêche professionnelle.
Interdire les prélèvements aux 5% restants ne peut constituer qu'un placébo dans un processus de gestion dans le cas où ces deux espèces s'avéraient réellement menacées, ce qui n'est toujours pas scientifiquement démontré.
Les pêcheurs récréatifs, comme l'ensemble de français, ont du mal à accepter un arrêté ou un décret qu'ils ne comprennent pas. Face à ces éléments que nous portons à votre attention, nous comptons, Monsieur le Préfet, sur votre clairvoyance pour faire la part des choses.
Nous vous prions de croire, Monsieur le préfet, à notre sincère considération.