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Première de l’année pour moi cette aprèm avec l’anchois

Je suis en retard et l’anchois déjà habillé m’attend avec impatience, faut dire aussi qu’il m’a appelé à 11h45 pour sortir à 12h30


Je choisis une zone inaccoutumée et laisse une partie de mon parcours favori à Philippe.
J’aborde le premier post par le bord pour me positionner au raz d’une cassure face au large. A quelques mètres de moi la mange est bien présente et ne tarde pas à s’agiter. Un joli loup solitaire me vient dans le dos hors de portée, je le laisse passé et me plaque au fond, je l’appelle, il s’en tape.

Petits coups de crosse sur la roche, pas mieux, il suit son chemin et s’éloigne. Je me soulève sous le regard étonné de son petit frère qui évidement est lui aussi venu par derrière. Une volte propice au lumbago


Quelques encablures plus loin un autre loup valable me fera un remake du premier. Bruits de gorge, ben quoi, ils sont sourds aujourd’hui

Sourd c’est l’impression que me donne le sar devant moi. Tout occupé à se restaurer il en oublie d’être précautionneux. Feu… à côté… 2 sur 2

Ça se complique, passé la pointe j’attaque la zone sans abri. Une première vague s’engouffre dans la cagoule histoire de me rappeler les douceurs de l’hiver


2 autres passeront dans le lointain sans daigner me calculer.

Un carpaccio, pardon un mulet prélevé dans un banc interminable fera les frais de ma frustration.

Plus loin 2 autres loups gicleront de la mousse. Ma progression à contre courant face aux vagues est difficile, le soleil dans les yeux et l’insistance de ma bouée à vouloir jouer à chat perché

Deuxième post la zone est plus abritée. Sur la pointe la plus oxygénée au milieu des sardinelles un loup me surprend, il glisse sur le côté et s’éloigne en longeant une arête rocheuse. Je me souviens subitement d’une vidéo d’un spear qui dans une situation similaire nage bras tendu fusil en avant sur le poisson et conclut l’action par un tir lointain efficace. Je donne 4 ou 5 coups de palmes énergiques dans sa direction, il disparait sous l’arête avant de réapparaitre un mètre plus loin. Une fraction de seconde j’hésite à lâcher un tir plus qu’hypothétique. De toute façon il s’en va, je presse la détente.
La double longueur du 90 se déplie et la flèche atteint son but en bout de course. Le poisson accuse un soubresaut et se décroche. Il gagne le fond laissant dans son sillage une trainée verdâtre mélange d’eau et de sang, puis il se glisse entre 4 pierres posées au milieu de la posidonie. Je sais qu’il est touché mortellement. Je le cherche sans succès une dizaine de minutes avant de me résoudre à abandonner lorsque avant d’entamer une dernière apnée je l’aperçois entre deux eaux immobile. Je le double sans problème.
Tout le reste de la zone est déserte pas la moindre saupe pour meubler le paysage
Brocouille évitée, pas des monstres, 2 poissons autour du kg et 4 piquants qui assureront le repas de demain.
Philippe fidèle à son statut de black cat local aura moins de chance que moi.