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par Sam » lun. déc. 16, 2013 9:23 pm
Ce n'est pas sans une certaine émotion que j'adresse mes remerciements à saint Rouget pour sa diffusion d'images estivales soit disant datant de cette semaine ...
Le miracle à donc bien eu lieu et il a bien fallu que j'en soit témoin pour être touché par la foi.
C'est bien un pèlerinage hétéroclite qui avait lieu ce matin au Dramont...
Moi qui suis loin de connaître les tronches de tous les spears, et sachant que je n'ai pas forcément commencé par faire connaissance des plus beaux, j'ai pu ajouter quelques tronches à mon trombinoscope spear ce matin.
Un vrai défilé vous dis je!
Il nous l'a faite à la Raymond et huguette.
"Vont bien se peler les fioles ces cons" on va leur passer deux trois tirs de cet été en coupant le son au moment ou le pey prend du fil et le tour est joué !
Quel chasseur dispo un lundi ne se croirait pas plus capable qu'un "gros mauvais " pour prélever efficacement tous ces poissons ratés et pourtant tellement disposés à donner leur vie.
C'est ainsi que tous nous prenions la direction de la zone convoitée.
Je croiserai Fred, disposé à me dire à demi mot que c'est le désert et que dans deux agachons de bonne conscience, il allait filer réchauffer ses couilles sur la terre ferme.
Il avait les lèvres bleues et était proche de la rigidité cadavérique avec ces conditions polaires.
Après l'avoir solidement sanglé sur sa planche, je lui conseillait de palmer très fort après l'avoir mis dans l'axe de la mise à l'eau.
Je m'en allai alors vers un autre chasseur perdu dans le calme arctique profond et surfacique qui pesait sur cette matinée de décembre,bercé par les blocs de glaces que je bousculait et cassait tout à mesure,je me dirigeait vers lui.
C'est ainsi que je faisait la connaissance de Gunshot, écœuré par tant de castagnoles manifestement impropres à la consommation ou à la tentation pour un carnassier respectable...
Je ne sais pas de qui il parlait mais j'ai distinctement perçu des cris enragés qui scandaient "quel enfoiré! mais quel ´culé de rourou".Alors que pour ma part mes yeux étaient encore injecté de sang directement en provenance de mon cœur de chasseur galvanisé et réchauffé par un trop plein d'enthousiasme débordant, je m'efforcais de donner un trait d'optimisme au récit qu'il me fit.
"Y'a que dalle, j'ai rien vu, ça me saoule, je me casse"...
J'en conclut et compris donc héroïquement que je pouvais pas faire pire, que j'aurais peut être la chance à Raymond ,que j'étais pas bourré et que je venais juste d'arriver.
J'étais donc dans une dynamique capable d'inverser la fatalité, un peu à l'américaine, je sauverai le cours des choses et Bruce Willis me ferait barcaiolo.
Après avoir chaleureusement pris congés de Gunshot qui essaya de me capturer avec son fil de bouée à la dernière minute, je m'assurai que son iceberg dérivait dans la bonne direction.
Je parti alors prospecter cette zone glacière et transparente peuplée de poisson vitre.
Je comptai bien faire quelques carreaux.
Avec le talon de ma dague, délicatement, je libérait désormais les Sandows emprisonnés par la glace qui les enfermaient dans un rôle trop pacifiste.
Malgré la pneumonie débutante que les conditions polaires du jour m'infligeaient, j'happais à la hâte une quinzaine de litre d'air avant de m'enfoncer vers les profondeurs du profond ice.
À moins 126 mètres, un peu de vie mais c'est la reprise et je prefere ne pas forcer.
J'agachonnerai assidûment trois bonnes heures comme un coton tige plongé dans l'azote.
L'action du jour,;
Je viens de terminer un palier de décompression et continue d'amorcer la remontée lorsqu'un chapon géant m'empêche de remonter en barrant ma trajectoire.
Je suis obligé de l'abattre sans autre forme de procès.c'etait lui ou moi.Le froid ayant durci, j'ai crains un instant mourir figé dans la couche d'eau ou la bagarre eu lieu.
Satisfait du repas qui m'attendrai le soir et de savoir que ce poisson la ne ferait pas de figuration dans un autre film de propagande de gourou, je regagnais la surface.
En chemin, je pris soin de garder un rythme de palmage soutenu pour éviter la paralysie.
Le géant chapon attaché à la bouée, la bouche ouverte faisait parachute et un sillon de brise glace se dessina bientôt.
Enfin rendu à la mise à l'eau, je croiserai Orophos plein d'entrain de faire le blond.
On papote on papote et monsieur part après m'avoir donné le plan de vol: ´ il rayonnera de l'aéroport aux issambres sans remonter respirer avant-midi.'
Sur son plan de travail ;là, je dois développer...son plan de travail remplace illusoirement le concept de planche de chasse .
Cet accessoire lui sert certainement autant à découper un travers de porc qu'à accueillir une voile de surf.Dire qu'on saurait pas à quoi elle sert si on la retrouvait échouée n'est pas complètement faux.
Dessus, tout y es ou presque...donc il part hyper motivé et trois minutes + tard il fait son Come-back "oh pinaize j'ai perdu mon chargeur d'airbalete. Moi qui connaît mal les flingues pour pistonné, je m'interroge un instant de savoir si il s'agit d'un truc en fer avec des balles soigneusement rangées en rang d'oignon...
Même pô ! M'sieur cherche une ficelle de string orange avec sa poignée soit disant pour insérer la flèche dans le trou...Je me dis à cet instant que ma vigilance était bien crédule et innocente quelques instant plus tôt ou j'ignorais encore tout de ses mœurs.
Il retrouvera PoulP´ qui a fait sa Feignasse de venir en boat et je verrai encore un autre spear au retour à la voiture.
En somme et en résumé
Quand rourou vous balance des teasers, ça pue la brocouille et l'onglée.
Plus il vous en promet, moins vous en verrez.
Je ne saurai trop vous recommander de vous abstenir même de manger du poisson congelé dans cette période au cas ou il soit inclus dans le sort du ténébreux.
Avec ça, si je suis pas tranquille sur le poste la prochaine fois...
Biz à tous !
M'en fou,J'ai fait le plus gros poisson !!