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par seriolekiller » lun. déc. 19, 2011 1:16 pm
Petite sortie dimanche qui s'annonce au départ très frustrante : alors que je viens de récuperer mon bateau après presque 6 mois de cale sèche (changement de boudins et réparation moteur), le mistral me permet juste de le regarder à quai et de me morfondre.
Qu'à cela ne tienne : l'envie d'aller à l'eau combiner au besoin de se bouger un peu, et nous voila partis pour une sortie à la palme. Gilles et Georges m'accompagnent sur un grand plateau rocheux, à l'abri du vent.
A l'abri en théorie, car à peine arrivés, force est de constater que même ici, ça souffle. Mais bon, on est changés, on est sur place, et ça caille tellement dehors qu'on sera mieux dans l'eau.
Pas beaucoup de vie, et malgré la bonne visi, pas un sar qui nage. Je me mets en forme sur un gros rouget bloqué sur une tache de sable. Quelques mètres plus loin, les choses sérieuses commencent....Je vois Gilles en train de remonter avec une magnifique daurade tirée à trou. Un petit signe de la main pour comprendre qu'elle n'est pas seule.
Je coule et descend droit sur la seule roche qui semble un peu creuse. Une belle memère est calée contre la roche, mais elle commence à bouger à s'apprête à gicler. Je tire et la prend pleine tête. D'après Gilles, elles étaient au moins 5 ou 6 à trou.
Bien motivés par cette rencontre, on continue à fouiller de plus belles. Deux petits sars tournent depuis quelques minutes autour d'un trou. je descends inspecter, mais rien. Je prolonge un peu mon apnée, longe les rochers, et aperçois à nouveau deux belles daurades calées.
J'assure la première pleine tête, et la laisse dans la rague car elle bouche l'entrée. Une fois en surface, j'appelle Georges qui s'occupe de l'autre occupante des lieux.
4 daurades à trou, toutes entre 1.5 et 2 kg : cela ne nous était encore jamais arrivé!!!!! La motivation redouble encore, mais plus de belles aux sourcils d'or.
En revanche, dans une rague déjà connue, Gilles aperçoit un beau sar. Il s'agit d'un long boyau avec 3 entrées, et le poisson navigue tout le long. Il faut arriver à le faire bouger et le tirer dès que possible. A force de patience, on prélèvera encore deux gros sars et un corb. PLusieurs corbs sont encore cachés, mais impossible d'avoir un angle de tir correct.
Nous assistons aussi à un étrange rassemblement de murènes autour de nous. Une, puis deux, puis trois en enfin 4 murènes nous entourent. Dès que l'un de nous descend inspecter le tour, nos copines du moment se mettent autour, adoptant des positions de serpents prêts à bondir, à quelques mètres de nos palmes. Même si je sais que nous ne risquons pas grand chose, ce n'est pas le sentiment le plus agréable, surtout lorsqu'une d'elles se glisse sous le ventre de Georges et rentre dans le trou au moment où il allait y mettre la tête.
Le vent de diminue pas, et le retour courant de face va être long. Bonne séance de palmage avant la sortie. Le temps de vider le poisson, nous sommes gelés. Mais cela valait vraiment le coup de se cailler un peu!!!