Poulpil a écrit :Salut à tous les spearboys,
Du fond de ma grotte, après quelques années d'absence du forum

, plus de 2 ans sans me mettre à l'eau j'ai enfin retrouvé les fonds de la grande bleue.
L'age aidant, des ennuis de santé à répétition et mon jardin amputé par des interdictions dont seuls les "scientifiques" ont le secret, ont eu raison de ma motivation.
J'ai repris la chasse depuis un an presque en me forçant et me voilà toujours aussi motivé mais beaucoup plus prudent. L'apnée est là mais mes jambes un peu moins
Alors pourquoi un CR après si longtemps ?
Tout simplement parce-que je viens de vivre ce week-end un de mes plus grands moments de chasse
Tout débute ce samedi par un habillage sous la douche pour cause de frilosité aiguë
Je charge le bateau et me glisse dans la voiture engoncé dans ma 8mm spécial automne
Le trajet sur l'eau me parait glacial sans le ciré, je décide donc de m'arrêter bien à l'écart du spot convoité pour me réchauffer en palmant.
Me voilà arrivé et réchauffé, l'eau est très claire, trop peut être et la mange quasi absente. Je me ventile et pense à soigner la descente, souvent elle est la seule valable sur cette zone.
16m me séparent du fond et je peux distinguer au loin quelques bogues agglutinées.
Le canard est soigné et l'arrivé au fond presque en silence...je fixe le banc de bogues quelques secondes et en un rien de temps je la voie arriver
Elle est énorme, son ventre est blanc et son œil me fixe. Ce moment là je le l'oublierais jamais. Elle avance assez vite droit sur moi un peu en hauteur.
J'ai 4 ou 5 secondes pour me décider où lâcher ma flèche de 6mm et prier pour que le montage résiste.
Le coup part directement sous la pectorale et rate le bulbe de peu, elle démarre et je m'arrache du fond pour regagner la surface et commencer le rodéo.
Pendant ces cours moments qui semblent une éternité j'essaie de profiter un maximum de ce que m'a donné la mer et prie pour que ce bonheur ne devienne pas un cauchemar. Elle est bien tiré, j'ai 50m de fil et le fond descend doucement, j'ai tout le temps pour la laisser s’essouffler.
Elle me plante plusieurs démarrage qui me couperont par 3 fois les gants !
Au bout de 5min de tractage je commence à gagner du fil et appel mon barcaiollo de père à la rescousse, il saisit le fil et la maintient fermement. J'en profite pour la doubler cette fois sans rater le bulbe.
Elle sur le flanc, je sais le combat gagné. C'est au moment ou elle perse la surface que je comprends qu'elle est énorme ! pour moi mon record, 49kg de bonheur.
