hier matin 5h50 je sursaute : le portable sonne
- allo…
- c’est moi, t’es seul ?
- heu …
- c’est moi Elodie, je suis en bas de chez toi

que du bonheur,
mis à part que je ne connais pas d’Elodie et que j’habite au rez-de-chaussée
- heu, je crois que vous vous trompez
- c’est pas Jean-Pierre ?
- heu, non
- ho, excusez moi, je croyais blablabla blablabla…
…j’vous ai pas réveillé au moins ?
- si peu
- excusez moi encore, blablabla blablabla…
- de rien de rien !
Ouf, p’tain elle a du commencé à parler à 15 ans, pÔvre Jean-Pierre
Bon il n’y a pas de vent et maintenant que je suis debout autant aller à la mer
je gobe un café , saute dans un futal, fourre le matos dans le sac et direction le port.
je fais route à la nuit et ancre le boat pile poil à l’heure 7h15, le temps de m’habiller c’est parfait .
Enfin presque… j’ai oublié le pantalon
Remonte l’ancre, retourne au port, saute dans la voiture, récupère le bas, retour au port, re-trajet, re-mouillage, je m’équipe …8h40… elle aurait me réveiller plus tôt Elodie
S’il n’y a pas de vent, il y a une belle houle.
J’ai choisi une zone peu profonde où quand ça frappe il n’est pas rare d’y croiser les loups.
l’eau est à 17.5° et les méduses sont bien présentes et la visi varie de 1 et 4 m au mieux.
ça remue pas mal et j’ai l’impression de tourner une pub pour orangina
j’évolue entre mousse et confettis de posidonies à la recherche d’eau moins sale.
le poisson est pourtant présent : deux loups sous le kg et une belle dodo me laisseront sans réaction et de nombreux sars détallent sur mon passage, difficile à distinguer dans cet environnement.
Je flèche un premier sar à bout portant que je croyais plus gros, puis un de 450g et un de 750g sur un tir heureux lors d’ un agachon alors qu’il repartait , je ne l’avais pas vu venir.
Sous une pointe qui en surface ressemble à une crème fouettée, un loup de + de 2 kg m’observera immobile par tribord pendent 3 à 4 secondes sans que je puisse tourner le fusil, p’tain de jus, puis un autre du kg disparaîtra dans la mousse
Sortie physique pour moi que j’écourte au bout de 2h15, de plus le manque de repère au milieu de ces particules en suspension m’a donné envie de gerber et je suis bien contant de regagner le port pile poil à l’heure pour l’apéro.
