Avec un temps pareil impossible de résister à l’appel du large…
Je pose une journée de perm et je fonce armer mon destrier. Cap en direction du Lavandou, le grand Est…
Première mise à l’eau, l’eau est très chargée et la visibilité exécrable. Sur 12 mètres posé dans la posidonie un banc de sars tourne, je repère l’ombre d’un vieux pépère que j’essaie de faire venir, mais rien à faire il reste loin de moi et ce n’est que ses confrères qui se rapprochent. Ils font la maille mais je sais que si j’en tire un le spot est mort, je préfère donc poursuivre pour essayer de faire venir le vieux chibani ou attendre un vilain prédateur. Après plusieurs agachons c’est toujours le même scénario: posé au fond et planqué dans la posidonie, le banc se rapproche les plus petits en éclaireur et le pépère arrive avec hésitation car sa curiosité l’attire mais toujours sur la fin de mon apnée …
Je décide alors d’essayer la technique de mon father « cheval de Troie »
qu’il utilise pour taper les lutjans. Je mets en place le « piège » attends 5 bonnes minutes pour gagner la confiance du banc et coule lentement pour aller me planquer dans la posidonie derrière le gun. Les sars plus en confiance arrivent rapidement avec le gros en queue de peloton, dès qu’il vire et me présente son plus beau flanc je le pique. Et voilà le vieux sar 1.8kg sur le fil, Merci Emo pour tes conseils !
Je continue en essayant d’en piquer un deuxième, mais la leçon est maintenant apprise, le banc restera à distance. Sur un dernier agachon caché derrière un rocher je vois la mange s’approcher brusquement vers moi, je prépare le gun et attends de voir l’origine de cette pagaille. Arrive un banc de limons calibrés qui me passe devant. J’aligne le plus proche il nage lentement et je peux tranquillement aligner mon tir, bing il reste net et tombe doucement sur le fond avec la flèche
. Et de deux, le spot devient désert il est temps de changer.
Deuxième spot, l’eau est toujours trouble on ne voit pas le fond de la surface…
Je me pose au milieu d’un banc de castagnioles et j’observe au loin des dorins de bon calibre qui commencent à venir vers moi, il y en a vraiment des balaises qu’il serait facile de mettre en filets… J’attends qu’ils arrivent mais soudain dans l’eau trouble je distingue un banc de marbrés qui nagent en bande à 2 mètres du fond il viennent vers moi, quel beau spectacle
. Je commence à aligner le fusil quand j’en découvre un plus gros qui se détache du banc et qui me vient dessus. Je me plaque doucement et l’attend. Au fur et à mesure qu’il se rapproche sa nage me rappelle quelque chose mais bon j’attends qu’il vire car l’eau est vraiment trouble. Il fait son virage et je découvre un denti, rerebing et voilà une bonne surprise
.
Deux sars (vérades) que mes parents m’ont commandés (ils adorent les sars à tête noir qu’ils préfèrent au bécofino) viendront compléter la brochette sur l’accroche poissons. Sur le retour, j’essaye une décente sur le sable (18 m) en arrivant sur le fond je fais éclater un banc de rougets qui faisait la sieste sur le sable. L’eau est trouble et une fois posé je ne retrouve plus les rourous,
en voyant un sniper du 83 ils ont fui dans le 06…
J’enchaîne une séquence yoyo pour retomber sur le banc, pas facile car ce n’est qu’en arrivant sur le fond que je les distingue, ils prennent la couleur du fond par mimétisme et je ne peux les aligner que quand j’ai la flèche dessus ! J’en tape deux gros mais à force de faire les A/R je commence à avoir la t^te qui tourne, je préfère arrêter le jeu et appelle mon binôme. La visibilité le décourage et on préfère rentrer. Deux barras sont passés nous voir en arrivant au bateau mais très respectueux des distances de sécurité ils ne seront jamais à portée de tir.
Voilà une belle sortie de fin novembre, avec de belles images, une eau certes trouble mais chaude et poissonneuse.
Comme c’est bon tout ça !