Comme tout les ans, je me retrouve en Corse, pour une semaine de chasse et de détente.
Cette année, petite modification, alors que j’avais l’habitude de me retrouver en tête à tête avec mon épouse, nous somme partis avec notre fille et son copain. Qui d’ailleurs est bien connu des services d’identification des sites de chasse et de surf, sous le pseudo de James.

Parti de Marseille avec le Bonaparte, on débarque le samedi matin à Ajaccio, pardon, Aiacciu.

Après l’étape obligatoire par les commerces pour le ravitaillement,

on arrive enfin dans notre lieu de villégiature. Petit paradis sur cette île de beauté.
En fait, un cabanon tout confort, les pieds dans l’eau et une vue imprenable sur le golf d’ajaccio.

Le temps de faire le tour du proprio et de ranger sommairement les affaires, la première question nous vient à l’esprit : c’est quand qu’on plonge ?
La réponse est immédiate : de suite !
Ni une, ni deux, on se jette dans nos combi et armes aux poings on file vers notre terrain de chasse.
Parti pour 1 heure ou 2, on y restera 3. avec comme premières victimes, un petit denti d’un kilo, un sar et des rougets.

La zone est superbe, les poissons présents autour de chaque sec et ils n’en manque pas. C’est une des caractéristiques du coin, des secs tout les dix mètres, accessibles par tous les niveaux. Seul bémol, pour atteindre la zone, il faut palmer un bon gros quart d’heure dans une zone aussi vide que le crane d’un chauve. Mais quand on y est, c’est le bonheur le plus total.

Les dentis tournent, tapent dans la mange, le barras sous-marinisent la zone, les limons courent dans tous les sens et les sars s’enraguent dans des abris anti-atomiques incroyables !
James sur son premier agachon loupe sa chance sur un denti de plusieurs kilos (4kilos à vue de peson), ça commence bien !
De retour de notre première sortie, on aura qu’une envie, c’est d’y retourner le plus vite possible. Ça n’a pas traîné, passé l’après midi à digérer notre repas et surtout l’apéro qui ne sera que le premier d’une très longue liste, on se rejette à la flotte en fin de journée pour encore 3 heures de chasse.
La suite ?
Apéro, miam miam, dodo et re-plouf le matin tôt.
Réveil à 5h00 pour être à l’eau le plus vite possible.
Ce sera notre programme quotidien.
Pas de problème de transport, on passe direct du lit à la mer en traversant le jardin.
Seule une fois, on ira voir plus loin en allant à la pointe de la Castagne, voir si les dentis ont meilleur goût.

Grand bien leur fasse, on ne les verra que de loin. Par contre, sars et limons seront au rendez vous. Avec bien sûr les daurades et autres loups qui nous feront de belles queues d’honneur à quelques pas des rochers typiques du coin au formes plutôt particulières…
Le sommet de notre séjour, du moins pour moi, sera la troisième sortie.
Parti des secs au large du cabanon, on ira visiter les abords de l’île qui se trouvent plus à gauche de notre terrain de jeux.
Là, un peu plus de poissons que les autres fois et surtout, de beaux dentis que je voyais nager sur le fond.
Dans cette zone aussi, les secs sont impressionnants.
Un peu comme des champignons, il y en a de partout.

Plus ou moins profonds, mais toujours accessible pour nous. D’ailleurs, pour les passionnés de chiffres, nos plongées se feront entre 0 et 20 mètres avec des apnées dépassant souvent les deux minutes. Oui, je sais, pas vraiment des exploits, mais quand même des perf que je trouve suffisantes pour se faire plaisir en toute sécurité.
C’est lors d’une de ces apnées, posé sur le sommet d’un sec à 15 mètres, et après une bonne minute trente d’attente, que je voyais pointer un banc de dentis.
Ils sont superbes !
Tapis sur mon cailloux et légèrement dissimulé par le relief, je les laisse approcher.
Ils tardent un peu, mais leur vision décuple mes capacités. Ayant déjà donné sur des tirs ratés ou des poissons perdus, je sais qu’il faut absolument attendre le moment propice avant de lâcher son tir.
Le bras tendu, armé de mon HF 110 à double sandow de 18 armés au premier et deuxième cran de ma Dévoto ( là aussi, c’est pour les petits curieux du matos !) je ne bouge pas d’un poil.
Ils sont là, enfin à portée !
Pris d’attention pour le premier de la troupe qui ma foi doit bien peser plus de 3 kilos, je suis soudain attiré par le plus gros qui détaché du groupe, me vient sur la gauche.
Il passera devant ma pointe et je le tire à bout portant juste derrière la nageoire pectorale.
Bingo !
Ma prise bien assurée, je remonte enfin vers la surface.
D’en haut, je le vois collé au fond immobile, calé dans une faille.
Je reprends mon souffle et je replonge vers ma prise.
La descente me parait interminable. Faut dire que je vais le chercher un peu plus profond que là ou je l’ai tiré.
Je le saisis par les ouies et remonte vers ma victoire en criant quelque chose du genre « yihiiii wouuuuu sambalélécou po po po po po poo poooo tu tu tu tulu tulu » bras tendus afin de prévenir mon coéquipier qui palme à quelques longueurs de moi.
Mon bonheur est total. Mon plus gros denti, enfin pris.




Pas de balance, mais avec ses 60 centimètres il doit bien faire 4 ou 5 kilos.
Les spécialistes de ces bestioles auront sans doute leurs mots à dire !
Pour moi, il est à ce jour le plus beau.

James, lui fera un sar magnifique et quelques rougets.
Le retour triomphal, sera agrémenté de quelques clichés sous marin, grâce à la petite caméra Hero 5 que James avait pris. Ho, pas un modèle de pro, mais du bon matos qui prendra quand même la flotte malgré son étanchéité prévus pour trente mètres.

Enfin, l’essentiel est que notre séjour se soit bien passé, entre balades touristique et poissons à tous les repas, agrémentés d’apéros et de charcuterie du meilleur cru.
Le dernier jour, le vent d’Ouest s’est levé et à fait rentrer quelques beaux barras sur la côte, mais difficiles à approcher.
James passera sa matinée à agachonner et flirter sur un sec rempli de dentis et barras qui se solderont par son deuxième denti ……. décroché comme le premier ! il vienne à l’agachon au bout d’une minute, il tournent une minute pour enfin s’approcher en limite de portée. Il aurait fallu des apnées de plus de 3 minutes pour en tirer un, chose plutôt pas facile…

Par contre on aura la chance de voir une raie magnifique d’un mètre de diamètre, tapie sur le fond. Son envol sera un ravissement pour nos petits yeux tout juste réveillés. Sûr que certains n’auraient pas hésité à faire un carton avec ce poisson qui devait quand même approcher les dix kilos. Mais on était pas là pour faire des records de tir, mais pour agrémenter nos repas déjà bien assez copieux.
Au final, sars, corb, limons, barras, rougets, dentis, seront de nos menus.
Il y a bien eu aussi, merguez et steak qui seront un intermède bien apprécié par le minot, qui n’avait jamais mangé autant de poisson en si peu de temps.
Sa présence à été pour moi un plus pour cette semaine.
car grâce a lui, ce qui a été réciproque je pense, on s’est motivé tous les jours pour sortir avec en plus, une sécurité permanente, que je n’avais pas les années précédentes.
Pour les fous de chiffres et de statistiques, voici en gros le résumé de notre séjour :
Apéro ( le détail n’est pas racontable ! )
Bouteilles de rosé et de Pietra ( idem, consommé sans modération ! )
12 litres d’eau minérale ( ça on peut le dire !)
1 lonzo
1 copa
2,7 saucissons
2 boîtes de pâté
6 merguez
1 steak
des fruits et des légumes, des pâtes et du riz ( il en faut ! )
fromage, desserts, glaces, canistrelli, etc…
4 tonnes de bonheur
3 sars
2 dentis
2 baras
2 limons
1 corb
1 poignée de rougets
Côté poissons vus mais non tirés, il y a des daurades, des loups, des mérous et la raie. On parlera aussi des vaches qui longeaient la plage et la route.
1 boîte de croquettes pour le chat adopté par les filles. Qui en fait, bouffera tout et n’importe quoi (dont les pates à la carbo du dernier soir).

Des apnées entre 0 et 20 mètres, de 1 à 3 minutes.
Un kayak avec lequel on à faillit tout perdre lors du naufrage au bout de 100 mètres
Des kilomètres de photos & vidéos, plus ou moins montrable
Une puissance de feu digne des meilleurs chasseurs
Une semaine de rêve extraordinaire !
Un coéquipier à qui j’ai mené la vie dure, mais qui à été parfait.
Des progrès pour nous deux, dans nos apnées et techniques d’agachons.

Ouf, et j’en oublie sûrement !
Voilà, encore merci à ceux qui nous ont permis de passer un bon séjour.
Merci au moniteur de plongée qui a fait passé son niveau 1 à ma fille et qui me l’a ramené en bon état pendant qu’on feuzez les cons dans l’eau et hors de l'eau!


Merci à mon épouse pour sa patience
Merci au soleil pour les coups et couleurs qu’il nous a donné
Merci aux Corses pour garder leur île dans l’état où on l’a trouvé et comment on espère la revoir l’année prochaine.
Le retour sur le Girolata, sera aussi agréable que l’aller.
Merci aux cambrioleurs qui nous ont juste pris ce qui les intéressait sans trop mettre le bordel dans notre appart qu’on a retrouvé visité à notre retour.
Bon, mis à part ce petit contretemps qui nous a retardé dans le rangement de nos affaires, notre séjour à été une parfaite réussite.

Et franchement, si vous n’avez qu’un seul voyage a faire dans votre vie, allez en Corse, vous ne serez jamais déçu !
A plus !