Le fusil grec
Publié : jeu. août 08, 2013 12:55 pm
Dur de faire court, tant ce fusil a traversé ma vie de chasseur sous marin, et quelque uns des drames qui s’y sont joués, mais je vais essayer…
En fait ce fusil à eu 3 vies jusqu'au fameux film.
J’ai du acheter ce mérou d’or , chez Scoba à Nice en 1992 ou 93, il était magnifique et vraiment bien pensé pour l’époque, je me suis empressé de lui offrir une flèche inox en 6.5 et de monter le guide flèche optionnel personalisable à volonté…
C’est avec ce fusil que j’ai vraiment commencé à pêcher à l’agachon et faire mes premiers beaux poissons qui me comblaient de fierté.
On était inséparable, c’est cette année là qu’un accident mis un terme à sa première vie. Je m’en rappel comme si c’était hier, la mer était agitée, je chassais à 10m de la pointe de l’Isoletta à Eze, j’étais en train de retirer un sar de la flèche pour l’accrocher à la bouée, quand un semi rigide me heurta violemment l’arrière du crane…
Je devais être sur une expiration, car j’ai repris connaissance sur le sable par 12m de fond, les oreilles en barotraumatisme. J’ai poussé sur les jambes au fond et regagné la surface au bord de l’asphyxie. Le gars, un CRS, qui jouait dans les vagues a fait 2 larges tours autour de moi flottant à l’agonie et c’est enfuit…
Ce n’est qu’en découvrant l’esclapez sectionné juste après la poignée que j’ai réalisé…………….et craqué…
C’est en 1995 que je suis tombé amoureux de la Grèce et que j'ai commencé à y chasser assidument, le fusil raccourcis de quelques cm ne me quittait plus, il avait gagné un moulinet Demka acheté sur Syros, bien robuste (copié des anciens mares).
Notre progression, à mon coéquipier et moi, avait était exponentiel, à 2 rien ne nous semblait impossible et on chassait déjà à des profondeurs indécentes aujourd’hui…
Mon coep franco-grec, avait une maison à Kamaria dans le Peloponnèse, on y avait pris nos habitudes.
L’été 1996 après 1 mois de chasse intensive sur le secteur, nous étions gonflés à bloc, attentifs aux conseils de J.Gino habitant quelques maisons plus loin, et toujours rêveur de ses pêches…
Je du alors rentrer précipitamment en France, laissant mon matériel et le fameux fusil à mon ami resté là bas.
C’est 2 semaines plus tard que j’appris sa disparition en mer……le zodiac, surement décroché par un coup de mer après le drame, avait été retrouvé par des pécheurs, errant au gré des courants, au large de Sapienza…
Le fusil retrouvé dans le bateau me fut restitué l’année suivante…
Je n’ai jamais arrêté la chasse, mais Je n’ai pas voulu retourner sur les lieux du drame jusqu’en 2001-2002. Cette année là, une fois sur place, les 2 semaines de vacance prévue se sont finalement allongées ………………………de 3 mois.
Je chassais souvent avec gino, 3 jours de chasse/1 jour de récup’, le jardin était immense, sauvage et d’une incroyable beauté.
Mon vieux mérou d’or m’accompagnait toujours, sa taille le rendait idéal pour alterner agachons, coulés et ragues profondes…
C’est sur afgo qu’il perdu sa 3eme vie…
Afgo est un rocher, une dent acérée sortant de l’eau au milieu de nulle part au large de l’ile de Venetico, sur cette zone, même accompagné, le sentiment de solitude est oppressant.
Tel un iceberg, le relief émergeant se poursuit sous l’eau verticalement vers un premier petit palier à 34m, puis un 2eme vers 40m, puis 150m, tout ça en 200 m2…
Les mérous au fond sont nombreux, mais régulièrement stressés par les chasses de phoques moines, qui laissent pour seul témoins de leurs passages, des têtes entières ou des gros morceaux de queue, régalant les grosses murènes.
La première coulée fut la bonne, la ceinture à peine posé au fond, je tire un premier gros mérou posé sur la queue. Comme d’habitude sa réaction d’une violence inouïe me surprend et je sais déjà que la flèche est bonne à jeter. Je réalise que sa pierre n’est pas à proximité, il tente de regagner une anfractuosité en partant vers le bleu, le moulinet coince et je lâche le fusil…
J’étais déjà rentré en France et Je le pensais perdu à jamais, quand j’appris que des chasseurs grecs d’un bon niveau, avaient retrouvé le fusil vers Venetico. C’est comme ça qu’il s’est retrouvé dans les mains de Kostis, qui l’a adopté dans cette fameuse vidéo…
Ils ont surement trouvé des coins plus poissonneux, car Je ne les ai jamais croisés dans mon jardin par la suite, je ne sais donc pas combien de vies a encore eu ce fusil, mais je suis bien content de la manière avec laquelle il a pu être immortalisé…
En fait ce fusil à eu 3 vies jusqu'au fameux film.
J’ai du acheter ce mérou d’or , chez Scoba à Nice en 1992 ou 93, il était magnifique et vraiment bien pensé pour l’époque, je me suis empressé de lui offrir une flèche inox en 6.5 et de monter le guide flèche optionnel personalisable à volonté…
C’est avec ce fusil que j’ai vraiment commencé à pêcher à l’agachon et faire mes premiers beaux poissons qui me comblaient de fierté.
On était inséparable, c’est cette année là qu’un accident mis un terme à sa première vie. Je m’en rappel comme si c’était hier, la mer était agitée, je chassais à 10m de la pointe de l’Isoletta à Eze, j’étais en train de retirer un sar de la flèche pour l’accrocher à la bouée, quand un semi rigide me heurta violemment l’arrière du crane…
Je devais être sur une expiration, car j’ai repris connaissance sur le sable par 12m de fond, les oreilles en barotraumatisme. J’ai poussé sur les jambes au fond et regagné la surface au bord de l’asphyxie. Le gars, un CRS, qui jouait dans les vagues a fait 2 larges tours autour de moi flottant à l’agonie et c’est enfuit…
Ce n’est qu’en découvrant l’esclapez sectionné juste après la poignée que j’ai réalisé…………….et craqué…
C’est en 1995 que je suis tombé amoureux de la Grèce et que j'ai commencé à y chasser assidument, le fusil raccourcis de quelques cm ne me quittait plus, il avait gagné un moulinet Demka acheté sur Syros, bien robuste (copié des anciens mares).
Notre progression, à mon coéquipier et moi, avait était exponentiel, à 2 rien ne nous semblait impossible et on chassait déjà à des profondeurs indécentes aujourd’hui…
Mon coep franco-grec, avait une maison à Kamaria dans le Peloponnèse, on y avait pris nos habitudes.
L’été 1996 après 1 mois de chasse intensive sur le secteur, nous étions gonflés à bloc, attentifs aux conseils de J.Gino habitant quelques maisons plus loin, et toujours rêveur de ses pêches…
Je du alors rentrer précipitamment en France, laissant mon matériel et le fameux fusil à mon ami resté là bas.
C’est 2 semaines plus tard que j’appris sa disparition en mer……le zodiac, surement décroché par un coup de mer après le drame, avait été retrouvé par des pécheurs, errant au gré des courants, au large de Sapienza…
Le fusil retrouvé dans le bateau me fut restitué l’année suivante…
Je n’ai jamais arrêté la chasse, mais Je n’ai pas voulu retourner sur les lieux du drame jusqu’en 2001-2002. Cette année là, une fois sur place, les 2 semaines de vacance prévue se sont finalement allongées ………………………de 3 mois.
Je chassais souvent avec gino, 3 jours de chasse/1 jour de récup’, le jardin était immense, sauvage et d’une incroyable beauté.
Mon vieux mérou d’or m’accompagnait toujours, sa taille le rendait idéal pour alterner agachons, coulés et ragues profondes…
C’est sur afgo qu’il perdu sa 3eme vie…
Afgo est un rocher, une dent acérée sortant de l’eau au milieu de nulle part au large de l’ile de Venetico, sur cette zone, même accompagné, le sentiment de solitude est oppressant.
Tel un iceberg, le relief émergeant se poursuit sous l’eau verticalement vers un premier petit palier à 34m, puis un 2eme vers 40m, puis 150m, tout ça en 200 m2…
Les mérous au fond sont nombreux, mais régulièrement stressés par les chasses de phoques moines, qui laissent pour seul témoins de leurs passages, des têtes entières ou des gros morceaux de queue, régalant les grosses murènes.
La première coulée fut la bonne, la ceinture à peine posé au fond, je tire un premier gros mérou posé sur la queue. Comme d’habitude sa réaction d’une violence inouïe me surprend et je sais déjà que la flèche est bonne à jeter. Je réalise que sa pierre n’est pas à proximité, il tente de regagner une anfractuosité en partant vers le bleu, le moulinet coince et je lâche le fusil…
J’étais déjà rentré en France et Je le pensais perdu à jamais, quand j’appris que des chasseurs grecs d’un bon niveau, avaient retrouvé le fusil vers Venetico. C’est comme ça qu’il s’est retrouvé dans les mains de Kostis, qui l’a adopté dans cette fameuse vidéo…
Ils ont surement trouvé des coins plus poissonneux, car Je ne les ai jamais croisés dans mon jardin par la suite, je ne sais donc pas combien de vies a encore eu ce fusil, mais je suis bien content de la manière avec laquelle il a pu être immortalisé…