Phuket, pêche à la Mousson
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- Didier_Alpes_Maritimes
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Re: Phuket, pêche à la Mousson
Effectivement tout le monde à le sourire sur le bateau
Excuse brocouille 54 : On dit je pêche éco-responsable
Re: Phuket, pêche à la Mousson
C'était le jour de la rencontre des Italiens : Chaï nous amène faire une petite sortie;
On s’arrête d’abord à la pointe Sud de Phuket, à 800m à droite d’Ao Sane.
Visi pas terrible (5-6m) ; je ramène un barra à queue noire de 3,5 / 4 kg, venu me voir au fond vers 10-12m.
Ensuite, koh Keo Noï, puis Buddha island.
Je ramène une espèce de petite bonite de 800 gr, très rapide (arbalète RA 130 carbone, flèche acier Sud Aff’ de 7,5mm).
Le lendemain, on embarque pour Racha Noï .
Mer clapoteuse pendant la traversée : on va directement au grand sec Sud. Du courant, qui tire vers le Sub, mais l’eau est claire : visi 18m !
Il faut palmer vigoureusement pour parvenir en amont de la roche, là où le courant est moins fort. Avec la mono, j’y parviens sans être à l’agonie,
mais les autres se font larguer ; seul Chaï parvient à me rejoindre. Petite pause pour souffler, puis apnées vers les 10m,
en dérivant un peu vers la vallée entre le sec et la pierre à « Carpes Rouges ».
Un fantôme apparaît dans la brume du fond, et se précise : une raie manta ! Elle arrive dans le courant : 2,5m d’envergure,
des plaques blanches sur les épaules … elle passe sous moi et s’éloigne vers le Sud ; des platax sortent d’une grande faille,
près de la pierre à « Carpes Rouges » et montent en ondulant timidement. Et un groupe de barras à queue jaune se matérialisent dans la lumière,
presque fluo sur le fond glauque. Une troupe d’une trentaine, qui s’approchent … Je vais doucement vers eux ; j’en choisi un des plus gros,
puis un autre, mieux placé … mais un troisième, en bas du groupe, est dans la meilleure position. La flèche de 7,5mm du RA 130 l’atteint
sur la ligne latérale, derrière l’ouie, et le foudroie : je le ramène au bateau, inerte, en me laissant porter par le courant.
Retour sur le devant du sec, en amont du courant. Je revois plusieurs fois la raie manta. Hubert en voit deux ensemble, et voit aussi
une troupe d’une dizaine de cobias en pleine eau : il essaie de faire venir les plus gros, mais se contente d’un petit de 5 kg.
Pendant que je me ventile, la manta passe sous moi, lentement, dans le couloir entre le sec et la roche aux Carpes Rouges, en planant
à contre-courant. Je descends sur elle, presque à portée de tir. Collée sous son ventre, une carangue ignobilis de 15 kg
se fait traîner par l’aspiration, se décroche quand je m’approche, et s'éloigne le long du fond.
Le courant forcit. Tout le monde est remonté sur le bateau. Je fais un dernier passage sur la face Ouest du sec, et plonge
sur un banc de petits batrras : 200-300 au minimum, peut-être 500. Ils ont la bonté de s’approcher, et je tire un des plus gros,
sur le haut du banc : 2 kg / 2,5kg.
On rembarque, et se pose à la pointe Sud de Racha Noï. Beaucoup de courant, eau claire (18m toujours), mais rien en vue.
Je me laisse porter … puis emporter, et reviens vers la pointe en nageant dans le grand contre-courant – et une raie manta passe sous moi !
On remonte assez vite dans le bateau, pour nous poser dans une anse calme, sans courant et sans vagues (c’est pas mal non plus).
Le bateau se pose ensuite vers l’île Nord de Racha Noï. 16h30. Un voilier saute à 100m du bateau.
Moi, j’ai eu ma dose, à chasser en maillot, et à nager dans le courant : je reste sur le bateau. Puis, un dernier petit tour à la pointe Nord,
en plein courant. Le soleil a disparu derrière les nuages bas. Sur l’eau lisse, le bateau dérive vers les vagues de courant, raides et courtes,
dans le crépuscule. Tout le monde à l’eau. Le bateau est secoué dans les vagues de courant ; ceux qui passent la barre rocheuse
où moutonnent les vagues, se font emporter vers le large, dans la lumière qui baisse …
Retour vers Ao Sane sur la mer calmée. L’air est tiède. Un grand nuage se teinte de mauve au-dessus de Racha Yaï.
Les étoiles s’allument. Venus, et, au zénith, Orion et Sirius. On aborde à la petite plage : on décharge le bateau dans le noir,
et ramène le matos dégoulinant à nos bungalows. Après la douche, on rejoint le restau, où nous attendent des sashimis du poisson de la journée.
Attablés devant la mer, nous restons à commenter cette grande sortie, jusqu’à tard dans la nuit …
On s’arrête d’abord à la pointe Sud de Phuket, à 800m à droite d’Ao Sane.
Visi pas terrible (5-6m) ; je ramène un barra à queue noire de 3,5 / 4 kg, venu me voir au fond vers 10-12m.
Ensuite, koh Keo Noï, puis Buddha island.
Je ramène une espèce de petite bonite de 800 gr, très rapide (arbalète RA 130 carbone, flèche acier Sud Aff’ de 7,5mm).
Le lendemain, on embarque pour Racha Noï .
Mer clapoteuse pendant la traversée : on va directement au grand sec Sud. Du courant, qui tire vers le Sub, mais l’eau est claire : visi 18m !
Il faut palmer vigoureusement pour parvenir en amont de la roche, là où le courant est moins fort. Avec la mono, j’y parviens sans être à l’agonie,
mais les autres se font larguer ; seul Chaï parvient à me rejoindre. Petite pause pour souffler, puis apnées vers les 10m,
en dérivant un peu vers la vallée entre le sec et la pierre à « Carpes Rouges ».
Un fantôme apparaît dans la brume du fond, et se précise : une raie manta ! Elle arrive dans le courant : 2,5m d’envergure,
des plaques blanches sur les épaules … elle passe sous moi et s’éloigne vers le Sud ; des platax sortent d’une grande faille,
près de la pierre à « Carpes Rouges » et montent en ondulant timidement. Et un groupe de barras à queue jaune se matérialisent dans la lumière,
presque fluo sur le fond glauque. Une troupe d’une trentaine, qui s’approchent … Je vais doucement vers eux ; j’en choisi un des plus gros,
puis un autre, mieux placé … mais un troisième, en bas du groupe, est dans la meilleure position. La flèche de 7,5mm du RA 130 l’atteint
sur la ligne latérale, derrière l’ouie, et le foudroie : je le ramène au bateau, inerte, en me laissant porter par le courant.
Retour sur le devant du sec, en amont du courant. Je revois plusieurs fois la raie manta. Hubert en voit deux ensemble, et voit aussi
une troupe d’une dizaine de cobias en pleine eau : il essaie de faire venir les plus gros, mais se contente d’un petit de 5 kg.
Pendant que je me ventile, la manta passe sous moi, lentement, dans le couloir entre le sec et la roche aux Carpes Rouges, en planant
à contre-courant. Je descends sur elle, presque à portée de tir. Collée sous son ventre, une carangue ignobilis de 15 kg
se fait traîner par l’aspiration, se décroche quand je m’approche, et s'éloigne le long du fond.
Le courant forcit. Tout le monde est remonté sur le bateau. Je fais un dernier passage sur la face Ouest du sec, et plonge
sur un banc de petits batrras : 200-300 au minimum, peut-être 500. Ils ont la bonté de s’approcher, et je tire un des plus gros,
sur le haut du banc : 2 kg / 2,5kg.
On rembarque, et se pose à la pointe Sud de Racha Noï. Beaucoup de courant, eau claire (18m toujours), mais rien en vue.
Je me laisse porter … puis emporter, et reviens vers la pointe en nageant dans le grand contre-courant – et une raie manta passe sous moi !
On remonte assez vite dans le bateau, pour nous poser dans une anse calme, sans courant et sans vagues (c’est pas mal non plus).
Le bateau se pose ensuite vers l’île Nord de Racha Noï. 16h30. Un voilier saute à 100m du bateau.
Moi, j’ai eu ma dose, à chasser en maillot, et à nager dans le courant : je reste sur le bateau. Puis, un dernier petit tour à la pointe Nord,
en plein courant. Le soleil a disparu derrière les nuages bas. Sur l’eau lisse, le bateau dérive vers les vagues de courant, raides et courtes,
dans le crépuscule. Tout le monde à l’eau. Le bateau est secoué dans les vagues de courant ; ceux qui passent la barre rocheuse
où moutonnent les vagues, se font emporter vers le large, dans la lumière qui baisse …
Retour vers Ao Sane sur la mer calmée. L’air est tiède. Un grand nuage se teinte de mauve au-dessus de Racha Yaï.
Les étoiles s’allument. Venus, et, au zénith, Orion et Sirius. On aborde à la petite plage : on décharge le bateau dans le noir,
et ramène le matos dégoulinant à nos bungalows. Après la douche, on rejoint le restau, où nous attendent des sashimis du poisson de la journée.
Attablés devant la mer, nous restons à commenter cette grande sortie, jusqu’à tard dans la nuit …
Dernière modification par Chao-Le le mar. mai 31, 2011 12:51 pm, modifié 4 fois.
Si tu donnes à quelqu'un un poisson que tu as volé, il mangera une fois.
Si tu lui apprends à voler, il mangera toute sa vie
Philippe GELUCK
Si tu lui apprends à voler, il mangera toute sa vie
Philippe GELUCK
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Re: Phuket, pêche à la Mousson
Excuse brocouille 54 : On dit je pêche éco-responsable
Re: Phuket, pêche à la Mousson
BÂÂÂ.....Bélouga ! il faut ce qu'il faut et sentir le vent d'ou il porte et bien se placerbélouga a écrit :Moi je note que c'est toujours le même qui est le plus dénudé sur les photos!
Sinon, cet Hubert (HUBSON), toujours là où il faut et au bon moment .
et puis je préfère chasser avec des Géraldines plutôt que du gros barbu ben ouais ça me motive plus...et d'ailleurs depuis que Fed est arrivée je me suis mis à bien chasser ! la preuve.....une descente sur le sec ! une raie manta et dessous et bling un p'tit cobia ...que demande le peuple
AHHHH que la chasse est facile parfois
Re: Phuket, pêche à la Mousson
Phuket Septembre 2011
De retour à Phuket en septembre : 3 sorties de pêche en 3 semaines, comme il y a 2 ans ...
Mais l’année dernière, septembre a été exceptionnel, avec pêche presque tous les jours.
Temps gris, vent, vagues et pluie. Grains de pluie, des moutons, la mer est forte, les bateaux ne sortent pas …
Et de temps à autre, un beau soleil dans une lumière transparente !
Ce n’est qu’après 12 jours que je fais ma première pêche.
Les vagues ont baissé, et Chaï décide de partir pêcher l’après-midi.
On met le bateau à l’eau à Rawaï. Marée basse, gros coef : on est presque à sec, il faut attendre
qu’une petite vague arrive pour décoller le bateau du fond et gagner 1m … On finit par trouver un peu d’eau, et partir enfin …
Après 10 minutes de navigation, on s’arrête à une île en face de Rawaï :
Visi 3-4m coraux gris à 3-4 m de fond, pêche jusqu’à 6-7m, en maillot (l’eau doit être à 28°5) …
Je prends une très petite « truite de mer » au Marc Valentin N°5 100cm, qui tire parfaitement ; Chaï prend la même.
Un peu plus loin, à une autre île, visi 6-7m : je prends l’arbalète de 115, et ramène une autre petite « truite de mer »
et une carangue à 6 bandes de 1,2 kg. Bien content ; problème de sinus, je ne peux pas descendre sous les 7-8m sans avoir une barre au front.
Chaï va pêcher un peu plus loin dans le courant, à une pointe où ça tape (c’est là qu’il aime aller) et ramène 3 carangues de 2,5 à 3 kg.
On lève l’ancre au crépuscule.
Deuxième pêche :
Le lendemain, sortie à Racha Noï. Une petite houle résiduelle lève la mer, bleu de Prusse, sous le grand soleil.
Sur le chemin, on fait une petite halte à Racha Yaï : visi 15m au moins, mer agitée.
Chaï va seul à l’eau, pour vérifier l’angle d’une roche … et revient au bateau au bout de 3 minutes :
le filin de sa bouée Rob Allen de 35l est tendu par une grosse prise qui tracte … un requin !!
C’est un « black tips » plutôt récalcitrant : on tracte le filin depuis le bateau, l’amène au bord, mais le requin démarre 3-4 fois,
on le ramène … et enfin, on réussit à lui passer un nœud coulant autour de la tête : après quelques solides coups
de clé anglaise sur la tête, on le hisse à bord.
Chaï était descendu inspecter le pied d’une grande roche, sous la houle,
et le « Black Tips » est venu tout de suite le long de la bordure …
Voyant Chaï, il a changé sa nage, le dos arqué, les nageoires pectorales incurvées, avec une nage nerveuse et saccadée.
Et quand il arrive tout près, Chaï le tire au RA 120, qu’il a monté en câble acier.
Une autre halte, plus loin : je ne peux pas descendre sous les 8m, à cause de la barre au front, au niveau des sinus.
On rembarque, direction Racha Noï, sur la mer houleuse. On longe Racha Noï du côté abrité (à l’Est),
quant une baleine saute, à 150m devant le bateau ! Chaï met les gaz pour la rejoindre : elle émerge une minute après ;
c’est un petit rorqual (Rorqual de Minke, Balaenoptera acutorostrata ?), 6-7m de long, à la nage rapide …
il remonte en surface toutes les 40 à 50 secondes ; on parvient à s’approcher à 30 m !
Quelle impression de puissance, quel hydrodynamisme parfait !
On rend visite à la petite plage de sable :
Plage déserte ... et infestée de sand-flies : un essaim vous tourne autour, et se pose sur vos bras, votre dos …
on a beau en écrabouiller 4 ou 5 à chaque claque, il y en a toujours qui viennent se poser discrètement !
Sur le moment, on ne sent rien, mais 2-3 jours après, les démangeaisons commencent,
et ça gratte, gratte, gratte, parfois jusqu’au sang !
Un tour au sec Sud : visi 12m, du courant : je descends sans arbalète, pour voir si c’est pêchable,
et un groupe d’une trentaine de barras à queue noire surgit du bleu de Prusse, des 4-5 kg, à 5m sous la surface !
On me passe vite mon arbalète, mais naturellement, plus personne !
Plus tard, je réussis à en tirer un, plus loin sur l’extérieur du sec, en amont du courant :
ce sera mon seul poisson. Je ne peux pas descendre sous les 10-12m : mes sinus passent un peu mieux …
Troisième pêche :
Le lendemain matin, les vagues ont encore faibli ; beau soleil, et le vent est très faible.
Sortie pêche vers 15h00 ; le bateau vient de Rawaï pour nous embarquer à la petite plage d’AoSane : c’est « sportif ».
Au cap Phromthep, visi 3-4m ; Chaï voit trop tard 3 grosses « Ignobilis » (20kg+).
A koh Keo Noï, visi de 7-8m, mais du clapot. Un nuage de pluie s’approche :
pêche au 115 dans l’eau grise, je prends 3 carangues , dont un doublé, par le plus grand des hasards, calibrées à 1,2 kg.
Ca bouge un peu trop à mon goût, je commence à être mal en point, et je sors, tandis que Chaï continue à pêcher.
Il a monté sur son 110 la flèche RA que je lui ai apportée : diam 6,3mm, longueur 140 cm ;
avec les sandows G20, ça part très vite, et tire précis : il prend une Ignobilis de 9-10 kg, et une dizaine de carangues.
Au crépuscule, le bateau nous ramène à Ao Sane, et nous largue devant la petite plage, pour rentrer à la nage, le paquet de poissons attaché à la bouée.
Le soir, on me fait gouter de la viande du requin d'hier, préparée dans de l'huile :
c'est très sec, mais ça fond dans la bouche, un peu à la manière de la morue séché salée, mais plutôt épicé;
ça faisait longtemps que Chaï attendait d'en cuisiner un !
Et le lendemain, le vent se lève dans la journée. Pas de pêche.
Le surlendemain, grosses pluies. Vent, moutons sur la mer et temps gris.
Et le jour suivant, je me réveille avec le bruit des vagues qui a forci.
Un grain de pluie mitraille mon bungalow. Mais moi, dans la pénombre, je suis bien au sec …
Journée de pluie, grains et vent violent.
Le lendemain, réveil avec un joli matin plein de lumière … mais il faut attendre 2-3 jours que la mer tombe …
Et le lendemain, encore un joli matin plein de lumière, mais les vagues sont fortes. Lumière magnifique, journée magnifique.
La pluie a lavé l’air, la lumière est transparente. Le vent lève des moutons : pas de pêche en perspective avant plusieurs jours …
La Plage : l’eau est anormalement fraîche, avec le vent et la pluie des derniers jours : 27°5 ?? 28° ???
De retour à Phuket en septembre : 3 sorties de pêche en 3 semaines, comme il y a 2 ans ...
Mais l’année dernière, septembre a été exceptionnel, avec pêche presque tous les jours.
Temps gris, vent, vagues et pluie. Grains de pluie, des moutons, la mer est forte, les bateaux ne sortent pas …
Et de temps à autre, un beau soleil dans une lumière transparente !
Ce n’est qu’après 12 jours que je fais ma première pêche.
Les vagues ont baissé, et Chaï décide de partir pêcher l’après-midi.
On met le bateau à l’eau à Rawaï. Marée basse, gros coef : on est presque à sec, il faut attendre
qu’une petite vague arrive pour décoller le bateau du fond et gagner 1m … On finit par trouver un peu d’eau, et partir enfin …
Après 10 minutes de navigation, on s’arrête à une île en face de Rawaï :
Visi 3-4m coraux gris à 3-4 m de fond, pêche jusqu’à 6-7m, en maillot (l’eau doit être à 28°5) …
Je prends une très petite « truite de mer » au Marc Valentin N°5 100cm, qui tire parfaitement ; Chaï prend la même.
Un peu plus loin, à une autre île, visi 6-7m : je prends l’arbalète de 115, et ramène une autre petite « truite de mer »
et une carangue à 6 bandes de 1,2 kg. Bien content ; problème de sinus, je ne peux pas descendre sous les 7-8m sans avoir une barre au front.
Chaï va pêcher un peu plus loin dans le courant, à une pointe où ça tape (c’est là qu’il aime aller) et ramène 3 carangues de 2,5 à 3 kg.
On lève l’ancre au crépuscule.
Deuxième pêche :
Le lendemain, sortie à Racha Noï. Une petite houle résiduelle lève la mer, bleu de Prusse, sous le grand soleil.
Sur le chemin, on fait une petite halte à Racha Yaï : visi 15m au moins, mer agitée.
Chaï va seul à l’eau, pour vérifier l’angle d’une roche … et revient au bateau au bout de 3 minutes :
le filin de sa bouée Rob Allen de 35l est tendu par une grosse prise qui tracte … un requin !!
C’est un « black tips » plutôt récalcitrant : on tracte le filin depuis le bateau, l’amène au bord, mais le requin démarre 3-4 fois,
on le ramène … et enfin, on réussit à lui passer un nœud coulant autour de la tête : après quelques solides coups
de clé anglaise sur la tête, on le hisse à bord.
Chaï était descendu inspecter le pied d’une grande roche, sous la houle,
et le « Black Tips » est venu tout de suite le long de la bordure …
Voyant Chaï, il a changé sa nage, le dos arqué, les nageoires pectorales incurvées, avec une nage nerveuse et saccadée.
Et quand il arrive tout près, Chaï le tire au RA 120, qu’il a monté en câble acier.
Une autre halte, plus loin : je ne peux pas descendre sous les 8m, à cause de la barre au front, au niveau des sinus.
On rembarque, direction Racha Noï, sur la mer houleuse. On longe Racha Noï du côté abrité (à l’Est),
quant une baleine saute, à 150m devant le bateau ! Chaï met les gaz pour la rejoindre : elle émerge une minute après ;
c’est un petit rorqual (Rorqual de Minke, Balaenoptera acutorostrata ?), 6-7m de long, à la nage rapide …
il remonte en surface toutes les 40 à 50 secondes ; on parvient à s’approcher à 30 m !
Quelle impression de puissance, quel hydrodynamisme parfait !
On rend visite à la petite plage de sable :
Plage déserte ... et infestée de sand-flies : un essaim vous tourne autour, et se pose sur vos bras, votre dos …
on a beau en écrabouiller 4 ou 5 à chaque claque, il y en a toujours qui viennent se poser discrètement !
Sur le moment, on ne sent rien, mais 2-3 jours après, les démangeaisons commencent,
et ça gratte, gratte, gratte, parfois jusqu’au sang !
Un tour au sec Sud : visi 12m, du courant : je descends sans arbalète, pour voir si c’est pêchable,
et un groupe d’une trentaine de barras à queue noire surgit du bleu de Prusse, des 4-5 kg, à 5m sous la surface !
On me passe vite mon arbalète, mais naturellement, plus personne !
Plus tard, je réussis à en tirer un, plus loin sur l’extérieur du sec, en amont du courant :
ce sera mon seul poisson. Je ne peux pas descendre sous les 10-12m : mes sinus passent un peu mieux …
Troisième pêche :
Le lendemain matin, les vagues ont encore faibli ; beau soleil, et le vent est très faible.
Sortie pêche vers 15h00 ; le bateau vient de Rawaï pour nous embarquer à la petite plage d’AoSane : c’est « sportif ».
Au cap Phromthep, visi 3-4m ; Chaï voit trop tard 3 grosses « Ignobilis » (20kg+).
A koh Keo Noï, visi de 7-8m, mais du clapot. Un nuage de pluie s’approche :
pêche au 115 dans l’eau grise, je prends 3 carangues , dont un doublé, par le plus grand des hasards, calibrées à 1,2 kg.
Ca bouge un peu trop à mon goût, je commence à être mal en point, et je sors, tandis que Chaï continue à pêcher.
Il a monté sur son 110 la flèche RA que je lui ai apportée : diam 6,3mm, longueur 140 cm ;
avec les sandows G20, ça part très vite, et tire précis : il prend une Ignobilis de 9-10 kg, et une dizaine de carangues.
Au crépuscule, le bateau nous ramène à Ao Sane, et nous largue devant la petite plage, pour rentrer à la nage, le paquet de poissons attaché à la bouée.
Le soir, on me fait gouter de la viande du requin d'hier, préparée dans de l'huile :
c'est très sec, mais ça fond dans la bouche, un peu à la manière de la morue séché salée, mais plutôt épicé;
ça faisait longtemps que Chaï attendait d'en cuisiner un !
Et le lendemain, le vent se lève dans la journée. Pas de pêche.
Le surlendemain, grosses pluies. Vent, moutons sur la mer et temps gris.
Et le jour suivant, je me réveille avec le bruit des vagues qui a forci.
Un grain de pluie mitraille mon bungalow. Mais moi, dans la pénombre, je suis bien au sec …
Journée de pluie, grains et vent violent.
Le lendemain, réveil avec un joli matin plein de lumière … mais il faut attendre 2-3 jours que la mer tombe …
Et le lendemain, encore un joli matin plein de lumière, mais les vagues sont fortes. Lumière magnifique, journée magnifique.
La pluie a lavé l’air, la lumière est transparente. Le vent lève des moutons : pas de pêche en perspective avant plusieurs jours …
La Plage : l’eau est anormalement fraîche, avec le vent et la pluie des derniers jours : 27°5 ?? 28° ???
Dernière modification par Chao-Le le mer. oct. 12, 2011 10:08 am, modifié 1 fois.
Si tu donnes à quelqu'un un poisson que tu as volé, il mangera une fois.
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Re: Phuket, pêche à la Mousson
Toujours aussi sympa de lire tes CRs Francis
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Re: Phuket, pêche à la Mousson
Didier_Alpes_Maritimes a écrit :Toujours aussi sympa de lire tes CRs Francis
J’aime la saison des pluies, avoir l’espace pour moi … retrouver mon bungalow sur les rochers, entouré par la mer, isolé dans la pluie … Et personne !
Voilà Ao Sane à la saison sèche : la pollution n’est pas un mythe …
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Re: Phuket, pêche à la Mousson
c'est toujours aussi bon................................merci pour le rêve
au fond on est rarement moins con
Re: Phuket, pêche à la Mousson
Phuket, Mars 2012
Pour résumer : c’est la pleine saison sèche, les meilleures conditions météo pour la pêche. En 3 semaines, j’ai fait 13 sorties chasse, mais j’aurais pu en faire au moins 3 de plus :
mini 16 sorties possibles sur 20 jours. Et cette année, j’ai vu assez peu de méduses. Eau à 28-29°, il y a eu 3 pluies, dont un grain plutôt violent, mais ça ne dure que 2-3 heures,
et ensuite, le soleil brille (ou bien, on voit les étoiles).
A peine posé à Phuket, je récupère rapidement mes bagages, parmi les très nombreux passagers du B747-400 de la Thaï qui m’a emmené de Bangkok.
Il y a beaucoup de monde, et parmi l’embouteillage des minibus d’hôtels, je guette la voiture de Chaï, posté bien en vue avec mon sac et l’étui à arbalètes
… et je sursaute quand il me tape sur l’épaule !
Depuis 15jours, le temps s’est mis au beau : le vent est tombé, la mer s’est calmée.
Chaï tient à me faire partager une sortie au Nord de Phuket, près de la frontière Birmane, une sorte de raid de chasse de 2 jours :
« Tu verras, il y aura plein de poissons ! ». J’ai du mal à partager son enthousiasme ; j’y crois pas trop, j’ai pas amené de flingos courts pour l’eau trouble
… et puis ça vient trop tôt : j’aimerais bien étaler le décalage horaire, peinard dans mon bungalow sur son rocher, et goûter un peu aux activités culturelles nocturnes !
D’autant que j’ai une inquiétude pour mes sinus : 3-4 jours avant de partir, j’ai chopé au bureau un rhume qui traînait, ça ne m’a pas gêné à l’entraînement en piscine,
mais dans l’avion, j’ai eu une oreille bloquée lors de la descente sur Bangkok ; j’avais beau déglutir et faire le Vasalva, une oreille bloquée, ça ne passait pas !
(J’ai pas osé demander de faire remonter l’avion) … Je suis sourd et gauche à l’escale ! Et quand l’avion Bangkok-Phuket remonte en altitude,
je parviens à « équilibrer », et pendant toute la descente je sur-compresse, de manière continue, pendant toute la descente jusqu'à l'atterrissage à Phuket …
Déballage du matos l’après-midi, et le lendemain Chaï nous emmène pour une petite sortie chasse, histoire de reprendre contact :
visi de 15m à koh Racha Yaï; je me fais embarquer par le courant, je parviens à revenir, et tire 3 fois dans un banc de petites bonites à dos rayé :
je finis par en ramener une de 2 kg, tirée dans la queue, et mangée en sashimi le soir même.
Chaï ramène un Red Snaper « Plaa Kapong Deng » de 1,7 kg, Chephon prend un mérou de 5,5 kg, et Hubert, une carangue inox de 6,6 kg,
qui longeait les rochers au crépuscule.
Le surlendemain, départ pour la virée vers le Nord, près de la frontière Birmane.
On charge le pick-up, et on passe par Patong, où un second pick-up, chargé de glacières, nous rejoint, pour une route angoissante !
Les 2 pick-up se font la course. Chaï conduit vite, très vite, et se faufile …. Mais on arrive à destination indemnes !
Le lendemain matin, sous un soleil radieux, on découvre une région sauvage et vide de touristes. On embarque dans une mangrove :
On s’arrête dans la baie, à un point GPS.
Eau sale. Je descends à 5-6m, le fond apparaît : du sable. Visi 1m, je n’insiste pas et remonte sur le long-tail.
Je n’ai pas trouvé les DCP, des structures en béton d’un mètre de côté que les pêcheurs Thaï ont immergées pour fixer le poisson sur ces immensités de sable.
On rembarque assez vite ; sur les DCP plus au large, la visi est meilleure : jusqu’à 10m, et on voit les DCP de la surface … mais pas beaucoup de poissons.
Vers la fin de la journée, on retourne vers l’intérieur de la baie, avec une visi qui descend à 4-5m, et quelques beaux « Talang sauteurs » sont pris.
Retour au crepuscule.
Le lendemain, petite journée de pêche, on trouve de l’eau claire au large – jusqu’à 12m de visi – mais peu de poissons.
Je tire – et rate – un thazard de 4 kg (pas fréquent du tout sur ces fonds). Si j’avais emmené le RA 130, je l’avais !
Quelques vues des DCP, sur 9-10m de fond : quand il y a des tétrodons, cela signifie qu’il n’y a pas d’autres poissons …
Une glacière de petits mérous, et une « carpe à grosses lèvres » (que les Thaï adorent) : c’est pas tout à fait la grosse pêche annoncée.
On rentre vers Phuket avant la tombée de la nuit ; la route est très angoissante, les 2 pick-up se font la course, Chaï fonce et se faufile.
Il conduit bien, mais la marge est faible … Mais on arrive sains et saufs à Ao Sane, on s’attable devant la mer ;
on termine la soirée en discutant avec nos voisins de table, 4 Sud-Africains très sympa, dont l’un est chasseur et a le record d’Afrique du Sud pour le thon jaune : 96 kg.
Pour résumer : c’est la pleine saison sèche, les meilleures conditions météo pour la pêche. En 3 semaines, j’ai fait 13 sorties chasse, mais j’aurais pu en faire au moins 3 de plus :
mini 16 sorties possibles sur 20 jours. Et cette année, j’ai vu assez peu de méduses. Eau à 28-29°, il y a eu 3 pluies, dont un grain plutôt violent, mais ça ne dure que 2-3 heures,
et ensuite, le soleil brille (ou bien, on voit les étoiles).
A peine posé à Phuket, je récupère rapidement mes bagages, parmi les très nombreux passagers du B747-400 de la Thaï qui m’a emmené de Bangkok.
Il y a beaucoup de monde, et parmi l’embouteillage des minibus d’hôtels, je guette la voiture de Chaï, posté bien en vue avec mon sac et l’étui à arbalètes
… et je sursaute quand il me tape sur l’épaule !
Depuis 15jours, le temps s’est mis au beau : le vent est tombé, la mer s’est calmée.
Chaï tient à me faire partager une sortie au Nord de Phuket, près de la frontière Birmane, une sorte de raid de chasse de 2 jours :
« Tu verras, il y aura plein de poissons ! ». J’ai du mal à partager son enthousiasme ; j’y crois pas trop, j’ai pas amené de flingos courts pour l’eau trouble
… et puis ça vient trop tôt : j’aimerais bien étaler le décalage horaire, peinard dans mon bungalow sur son rocher, et goûter un peu aux activités culturelles nocturnes !
D’autant que j’ai une inquiétude pour mes sinus : 3-4 jours avant de partir, j’ai chopé au bureau un rhume qui traînait, ça ne m’a pas gêné à l’entraînement en piscine,
mais dans l’avion, j’ai eu une oreille bloquée lors de la descente sur Bangkok ; j’avais beau déglutir et faire le Vasalva, une oreille bloquée, ça ne passait pas !
(J’ai pas osé demander de faire remonter l’avion) … Je suis sourd et gauche à l’escale ! Et quand l’avion Bangkok-Phuket remonte en altitude,
je parviens à « équilibrer », et pendant toute la descente je sur-compresse, de manière continue, pendant toute la descente jusqu'à l'atterrissage à Phuket …
Déballage du matos l’après-midi, et le lendemain Chaï nous emmène pour une petite sortie chasse, histoire de reprendre contact :
visi de 15m à koh Racha Yaï; je me fais embarquer par le courant, je parviens à revenir, et tire 3 fois dans un banc de petites bonites à dos rayé :
je finis par en ramener une de 2 kg, tirée dans la queue, et mangée en sashimi le soir même.
Chaï ramène un Red Snaper « Plaa Kapong Deng » de 1,7 kg, Chephon prend un mérou de 5,5 kg, et Hubert, une carangue inox de 6,6 kg,
qui longeait les rochers au crépuscule.
Le surlendemain, départ pour la virée vers le Nord, près de la frontière Birmane.
On charge le pick-up, et on passe par Patong, où un second pick-up, chargé de glacières, nous rejoint, pour une route angoissante !
Les 2 pick-up se font la course. Chaï conduit vite, très vite, et se faufile …. Mais on arrive à destination indemnes !
Le lendemain matin, sous un soleil radieux, on découvre une région sauvage et vide de touristes. On embarque dans une mangrove :
On s’arrête dans la baie, à un point GPS.
Eau sale. Je descends à 5-6m, le fond apparaît : du sable. Visi 1m, je n’insiste pas et remonte sur le long-tail.
Je n’ai pas trouvé les DCP, des structures en béton d’un mètre de côté que les pêcheurs Thaï ont immergées pour fixer le poisson sur ces immensités de sable.
On rembarque assez vite ; sur les DCP plus au large, la visi est meilleure : jusqu’à 10m, et on voit les DCP de la surface … mais pas beaucoup de poissons.
Vers la fin de la journée, on retourne vers l’intérieur de la baie, avec une visi qui descend à 4-5m, et quelques beaux « Talang sauteurs » sont pris.
Retour au crepuscule.
Le lendemain, petite journée de pêche, on trouve de l’eau claire au large – jusqu’à 12m de visi – mais peu de poissons.
Je tire – et rate – un thazard de 4 kg (pas fréquent du tout sur ces fonds). Si j’avais emmené le RA 130, je l’avais !
Quelques vues des DCP, sur 9-10m de fond : quand il y a des tétrodons, cela signifie qu’il n’y a pas d’autres poissons …
Une glacière de petits mérous, et une « carpe à grosses lèvres » (que les Thaï adorent) : c’est pas tout à fait la grosse pêche annoncée.
On rentre vers Phuket avant la tombée de la nuit ; la route est très angoissante, les 2 pick-up se font la course, Chaï fonce et se faufile.
Il conduit bien, mais la marge est faible … Mais on arrive sains et saufs à Ao Sane, on s’attable devant la mer ;
on termine la soirée en discutant avec nos voisins de table, 4 Sud-Africains très sympa, dont l’un est chasseur et a le record d’Afrique du Sud pour le thon jaune : 96 kg.
Dernière modification par Chao-Le le jeu. nov. 01, 2012 12:27 pm, modifié 5 fois.
Si tu donnes à quelqu'un un poisson que tu as volé, il mangera une fois.
Si tu lui apprends à voler, il mangera toute sa vie
Philippe GELUCK
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- Kiki la cocotte
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Re: Phuket, pêche à la Mousson
C'est reparti!
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Re: Phuket, pêche à la Mousson
Incroyable ce post
Bravo , et grand merci du partage
Bravo , et grand merci du partage
Re: Phuket, pêche à la Mousson
Hmaï pen raï krap !nono83 a écrit :Kop khun krap Françis
J’essaie de donner des indications précises, à l’attention des amateurs …
Mais attention, pour tous ceux qui veulent pêcher, et en même temps concrétiser leur succès auprès des femmes, il y a quelques contraintes …
La première, c’est d’être un chasseur sérieux ; la seconde, c’est de loger chez Chaï ! Celui qui vient trouver Chaï pour pêcher,
mais qui prend une chambre à Patong ou Kata (au cœur de la night-life), pour faire la tournée des go-go-bars et rester avec ses potes …
Hé bien Chaï le comprendra parfaitement, mais il aura tendance à penser (- à tort peut-être ? -) que la pêche n’est pas sa motivation première !
Les 2 jours suivants, Chaï nous emmène faire 2 petites sorties pêche de 3 heures, dans les alentours d’Ao Sane :
eau laiteuse et trouble, du courant : pas pris grand-chose, même si Chaï réussit toujours à ramener quelques carangues de 2kg.
Il faut aller au large chercher de l'eau claire : la météo est « possible », alors on prend le risque de programmer une sortie à la journée à Racha Noï :
nous sommes 5, trop nombreux pour le bateau de Chaï, alors on chartérise un speedboat, qui nous embarque à 8h30 au bungalow (et nous ramène à 19h30 ;
précision pour ceux que ça intéresse : 10000 bath à 5 pour louer le speedboat pour la journée, soit 50 euros par personne).
On fait une première halte à Racha Yaï, à la grosse pierre carrée à « Red snappers » : j’en vois 2, dans 8m d’eau, qui descendent et s’éloignent avec nonchalance,
sans daigner m’attendre. Chaï ramène, entre autres, un perroquet de 3,9 kg, alors qu’un grain de pluie s’abat sur le bateau.
On continue vers Racha Noï, pour jeter l'ancre au grand sec : visi 12m, du courant. Hubert et Chaï voient une manta énorme (5m d’envergure ?)
avec une dizaine de cobias dessous, dont certains dépassent 10 kg. Je remonte le courant pour dépasser la tête de roche, me positionner en amont du courant, me ventiler …
Après 3 plongées je tire un Thon à Dents de Chien de 11,4kg : des fusiliers nagent vers -8m, et vers -10m, des gros de chirurgiens noirs, en banc, remontent …
Dessous, il y a un espace vide, où nage un TDC, tête large et massive. J’interromps ma contemplation subaquatique, et descends 3-4m plus bas
dans une trajectoire d’interception.
J’ai mon arbalète RA carbone 130, avec flèche de 7mm : Tir de trois-quarts arrière, séché !
La flèche ressort entre l’emplanture de la pectorale et l’ouie ; il tremble sur place en se couchant sur le côté ! Je prends la flèche, et me laisse porter par le courant jusqu’au bateau,
ancré sur la tête de roche, 50m derrière …
La pêche est Finie ? Pas tout à fait ! Je retourne à l’eau, mais, en remontant le courant pour rejoindre la zone en amont du caillou, je vois que l’ancre est en train de déraper sur le haut de la pierre !
Chaque vague la fait reculer un peu plus, et elle finit par se décrocher complètement !
Le bateau recule, je fais de grands signes au pilote, mais il tarde à comprendre, le vent, le courant et les vagues éloignent le bateau …
je reste au-dessus du haut de la roche, je fais signe de revenir, que c’est là … Il y a 2 autres bouées à l’eau, mais ils ont perdu le sec, ils sont au-dessus du gris sans fond ;
le bateau passe les rembarquer, pendant que moi, qui fais quelques descentes inutiles en amont du courant sur la tête de roche … et le bateau passe me ramasser en dernier.
Dernière modification par Chao-Le le mer. avr. 11, 2012 11:34 pm, modifié 3 fois.
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Philippe GELUCK
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Re: Phuket, pêche à la Mousson
Magnifique! !!!!!
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Re: Phuket, pêche à la Mousson
Génial !
Et si je peux me risquer à une petite critique... Même si la culture est différente là bas...
J'aurais préférer ne pas voir le requin...
A+
Et si je peux me risquer à une petite critique... Même si la culture est différente là bas...
J'aurais préférer ne pas voir le requin...
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Membre FCSMP
Oui Msieur !
Oui Msieur !
Re: Phuket, pêche à la Mousson
Je ne sais pas trop que répondre ...jonybegood a écrit :
Et si je peux me risquer à une petite critique... Même si la culture est différente là bas...
J'aurais préférer ne pas voir le requin...
A+
Oui, c'est vrai, moi aussi, je trouve ça pas très glorieux ... Mais, bon, sur ce coup là, ce requin à pointes noires, il l'avait bien cherché !
Alors il est bon, de temps à autre, de rappeler les préséances ... Et puis il a été bouffé entièrement (les Thaï se foutent pas mal des ailerons) !
Mais même s'il est certain que le stock de requins a bien diminué ces 10 dernières années, cette espèce en particulier, on en voit : j'en ai vu 2 fois en Mars (pas très fanfarons il est vrai, contrairement à celui qu'a ramené Chaï); notemment, il y en avait un qui venait en face, et qui a filé à toute vitesse ! Je survolais un fond de 7-8m, coraux cassés, pierrailles et sable, à 50m du rivage : visi 10-12m; il nageait au fond, taille 1,30/1,50m, et venait d'en face ; dès qu'il m'a vu, panique totale ! Il a fait demi-tour et a filé dare-dare !
A l'inverse, c'était il y a 5 ans à la saison des pluies, j'en ai vu un 100m devant mon bungalow ! Visi 1,5m je descends au fond, à 3-4m, et j'en vois un de 1,30m qui prend la tengente, mais lentement : plutôt sûr de lui ! Chaï m'a dit qu'à la saison des pluies, quand l'eau est trouble, il y en avait plein qui viennent tout près du bord : c'est donc qu'ils sont encore assez nombreux ...
Et puis, tant pis : moi, si j'avais un requin en face et qui me fait une danse du scalp, j'apprécierais de lui balancer une flèche dans les ouies, comme l'a fait Chaï ! (surtout une 7,5mm en acier Sud-Aff !)
Mais bon, ta remarque se justifie ...
Dernière modification par Chao-Le le mer. avr. 11, 2012 11:35 pm, modifié 2 fois.
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Re: Phuket, pêche à la Mousson
Merci ... J'essaie de donner des indications concrètes, pour ceux que ça intéresse : les conditions réelles, la présence de poisson, sa densité ... et les brocouilles aussi. Oui, c'est certain, il y a mieux comme destination purement pêche, mais il y a moins bien aussi ... et puis, il faut ausi replacer ça dans le contexte. Des galères pour aller pêcher, j'ai déjà donné ... Le super plan où il faut 3 jours de voyage (quand tout va bien) pour arriver dans le trou du cul du monde, j'ai fait aussi ... alors j'apprécie hautement d'arriver au coeur de l'action, sans trop perdre de temps, sans galère, en limitant la fatigue ! Et ce genre de détail, ça pèse dans les critères du choix : ne pas oublier de les mettre dans le plateau de la balance non plus ! Alors, je cite aussi le contexte, les conditions de pêche, la consistance des prises (ou leur absence) pour donner des points de comparaison. Voilà, quoi !PoulP' a écrit :en tous cas, le TDC
et les récits, toujours au top
Dernière modification par Chao-Le le mer. juil. 11, 2012 11:46 pm, modifié 4 fois.
Si tu donnes à quelqu'un un poisson que tu as volé, il mangera une fois.
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