Mars 2010 : Retour au Cambodge, sur le SUN
On a choisi de revenir sur le SUN ; Jean-Claude, qui est 6 mois de l’année au Cambodge, a prospecté 3 bateaux;
au final, on a choisi le SUN, pour l’excellent contact qu’on avait avec Robert, son propriétaire …
C’était de loin le plus confortable, et Robert nous a fait un prix d’ami, qui ne doit pas être très loin du prix de revient !
Cette fois, pas de séjour d’acclimatation prévu : je descend de l’avion pour filer à Sihanoukville
et embarquer directement sur le SUN.
Sam 13 Mars : Le Vol Bangkok / Phnom-Penh atterrit à 14h50 à Pochentong :
je me dirige parmi les premiers vers les douanes.
« Vous n’avez pas de photo pour votre visa ? Pas de problème, ça vous coûtera 2 US$ ».
Je sors un billet de 1000 THB. « Oui, avec ça, ça ira !»
(le visa, c’est 25 US$ ; 27 US$ avec la photo : 1000 THB = 30-31 US$).
Et une minute plus tard, j’ai mon passeport avec le visa !
Je sors de la douane le premier, les bagages sont là (déjà !). Je quitte l’ombre fraiche et climatisé de l’aérogare à 15h05 ;
dans le soleil de l’après midi à 35°, Jean-Claude est là qui m’attend, et j’embarque avec les autres membres de l’expédition :
Xavier, Arnaud, Michel ... le 4X4 de Jean-Claude démarre et quitte Pochentong à 15h10.
La route de Sihanoukville est très fréquentée, par des véhicules hétéroclites : poids lourds, charrettes, voitures,
motos surchargées, autocars, fous du volant et, parfois, charrettes à bœufs …
Des vaches divaguent sur les bas–côtés, des chiens bien sûr, et on traverse les nombreux villages riverains.
220 km d’une traversée dangereuse, à franchir 20 fois la ligne jaune, pour dépasser des camions brinquebalants.
On arrive au coucher du soleil à Sihanoukville, pour apprendre que le SUN a un problème moteur.
On attend chez le Quick, à la pétanque; il y a une nouvelle serveuse, grande, belle silhouette,
une expression très douce, et qui parle un peu Français ; on patiente sans hâte de partir.
On rejoint le SUN : ça bricole dans le moteur; on pose les bagages, on mange …
Le SUN ne partira pas ce soir. Nuit à bord, dans l’air poisseux … (ventilateur, mais pas de clim).
Dimanche 14 mars.
Le SUN est englué au port; on attend une pièce : les injecteurs.
Koh Tang en fin d’après midi ? Le temps passe, c’est compromis …
Une mobylette livre la pièce vers treize heures. Remontage : on lève l’ancre, enfin, à 15h30. Direction l’ilot Cône.
17h30 : on s’arrête derrière l'ilot Cône, à l’opposé du village de pêcheurs. Le soleil est bas sur l'horizon.
Visi 3-4m, 5m par plaques. Je ramène une petite carangue à 12 bandes, et un labre vert à canines de 4 kg.
Difficile à voir : au crépuscule dans l’eau grise, avec sa robe bleu lagon, ce poisson est comme transparent.
Le RA Tuna 130, équipé de la flèche 7mm, est un peu long, mais marche très bien.
A deux heures du matin, on lève l’ancre pour Poulo Waï.
Lundi 15 Mars.
Réveil vers 7h00. Koh Tang disparaît à l’horizon. Une ligne basse devant : Poulo Waï.
Vers 8h30, on mouille près du rivage de l’île opposé au ponton.
Mer lisse. La bordure sable-roche est à 30m du bateau.
Et là, un groupe de 6-7 « Carpes rouges » navigue au-dessus d’une grande roche. De bon augure !
Visi 25-30m, pas de courant. Soleil, soleil qui illumine d’une ambiance bleue les roches qui bordent le sable blanc.
Un gros cobia fonce dans le lointain.
Je finis par rencontrer un groupe de 3-4 lutjans rouges qui naviguent le long d’un gros bloc rectangulaire,
et en ramène un, tiré avec le RA 140, flèche 7,5mm de 170 cm.
Malgré les doubles sandows de 16mm, la flèche est lente, et l’arbalète, lourde du nez. Une 7 mm serait plus adaptée.
Longue promenade calme, pour me ré-acclimater. En revenant, en longeant la grande roche rectangulaire,
je vois un gros « Red Snapper » dans une rague éclairée par le soleil : je fais marche arrière, décroche un des sandows,
et m'approche au ras des roches, pour me cacher. La rague apparaît – Mais la « carpe » a disparu !
Mais si ! Elle s’est collée à la paroi ! Je la tire de tout près – Et à côté !
J’aurais pu poser la pointe sur son ouïe … Trop tard, elle est partie !
En rentrant, je revois le gros cobia, en limite de visi, passant très vite.
Jean-Claude a fait une belle pêche :
L’après-midi, on change de coin, et on pose le bateau à la pointe aux gros blocs de l’île du ponton.
Je rate bêtement une belle « rouge », de profil dans une grande rague, dans 5 m d’eau, qui me regardait.
Et je rate aussi deux mérous, tirés de face, de trop loin. Le 140 n’est pas adapté. Ha, si j’avais mon MV 110 !
Sortie de l’eau au crépuscule :
Xavier ramène une « Red Snapper » de 6,6 kg, prise à trou, profond, devant les grands blocs ;
et Jean-Claude, une de 6,2 kg.
Journée radieuse, cette mise en jambes nous a permis de mettre le matos au point pour le lendemain,
pour la sortie sur le grand plateau du large !