Semaine en terre Malgache
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- nono83
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Re: Semaine en terre Malgache
Belle aventure pleine de couleurs ..
FCSMP ? C'est bon pour dans ton corps !
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Re: Semaine en terre Malgache
Très joli récit. Une belle aventure entre copains, et des poissons qui se méritent.
Ca donne envie d'y repartir très vite
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- petite foëne
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Re: Semaine en terre Malgache
J'ai un copain qui y est en ce moment avec femme et enfants, il loge à Ampangorina sur Nosy komba et pêche avec un malgache, apparement il s'éclate!seriolekiller a écrit :Très joli récit. Une belle aventure entre copains, et des poissons qui se méritent.
Ca donne envie d'y repartir très vite
Nous on va essayer de ce faire le Cap d'ambre et la baie du courier en décembre 2012.
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- petite foëne
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Re: Semaine en terre Malgache
La balance de franck, qui lui sert à peser le poisson avant d aller le vendre!
Dernière modification par J CHRIS le mer. avr. 11, 2012 9:15 pm, modifié 2 fois.
- olive13
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Re: Semaine en terre Malgache
On aperçois mon fidèle destrier sur la photo à port Jasmine... Faites moi signe si un spear débarque a Diego !
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- petite foëne
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Re: Semaine en terre Malgache
olive13 a écrit :On aperçois mon fidèle destrier sur la photo à port Jasmine... Faites moi signe si un spear débarque a Diego !
Salut olive,
Quel est ton bateau sur la photo?
Nous y retournons cette année en décembre pour 15 jours.
Fais moi rêver et dis moi que t'es déjà allé pêcher au cap d'ambre.
- olive13
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Re: Semaine en terre Malgache
Coucou, c'est une coque dur bleu et blanc, on aperçoit la pointe du bateau sur la photo ou vous êtes sur le ponton avec le barra je crois.
Je viens de changer et je repars sur un 8m50 coque malgache emménager spécial chasse et pêche, sondeur, GPS etc... D'ailleurs ce matin c'était son inauguration à port jasmine
Oui j'y suis allé au cap d'ambre, c'est complétement différent quand même que le littoral de diego. Beaucoup plus de vie et de prédateur... Par contre les conditions sont beaucoup moins évidente, Décembre sera vraiment la limite pour commencer à y aller, car le varatraza sera déjà bien établie. Par contre je connais quelques coins côte Est abritée, le bateau sera surement ammaré la bas pendant la période du vent et cette endroit est vraiment propice à la CSM, tombant en départ même possible à la palme.
Les points GPS sont en préparation
Avec qui compte tu venir ?
Je ne veux pas faire de pub mais nous allons commencer une petite "société" de chasse et pêche justement en 2ieme activités pour le plaisir, donc prix ultra correct et je l'espère quelques poissons à prendre en photo et des spears à rencontrer ici pourquoi pas...
Je viens de changer et je repars sur un 8m50 coque malgache emménager spécial chasse et pêche, sondeur, GPS etc... D'ailleurs ce matin c'était son inauguration à port jasmine
Oui j'y suis allé au cap d'ambre, c'est complétement différent quand même que le littoral de diego. Beaucoup plus de vie et de prédateur... Par contre les conditions sont beaucoup moins évidente, Décembre sera vraiment la limite pour commencer à y aller, car le varatraza sera déjà bien établie. Par contre je connais quelques coins côte Est abritée, le bateau sera surement ammaré la bas pendant la période du vent et cette endroit est vraiment propice à la CSM, tombant en départ même possible à la palme.
Les points GPS sont en préparation
Avec qui compte tu venir ?
Je ne veux pas faire de pub mais nous allons commencer une petite "société" de chasse et pêche justement en 2ieme activités pour le plaisir, donc prix ultra correct et je l'espère quelques poissons à prendre en photo et des spears à rencontrer ici pourquoi pas...
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- petite foëne
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Re: Semaine en terre Malgache
C'est cool de savoir que même dans le fin fonds de mada, on arrive à trouver un spear!
Des bon point GPS, c'est un peu ce qui nous à manqué cette année, en allant pêcher avec un malgache, par rapport à l'an passé avec Antonin qui connaissait la baie de Nosy be sur le bout des doigts.
D'un autre côté c'était vraiment sympa de pêcher un peu plus le "caillou" que des épaves ou le bleu au flasher.
Selon toi quelle est la meilleure période, pour envisager le Cap d'ambre? (eau claire, vent faible)
Connais tu la baie du Courier, j'ai un pote qui à déjà fait de superbes pêches.
Nous comptons venir à quatre, plus yvan qui sera à Diego pendant 5 mois ce sont des potes du HCA (harpon club Agathois).
Jusqu'à maintenant quelle était ta premiére activité?
Des bon point GPS, c'est un peu ce qui nous à manqué cette année, en allant pêcher avec un malgache, par rapport à l'an passé avec Antonin qui connaissait la baie de Nosy be sur le bout des doigts.
D'un autre côté c'était vraiment sympa de pêcher un peu plus le "caillou" que des épaves ou le bleu au flasher.
Selon toi quelle est la meilleure période, pour envisager le Cap d'ambre? (eau claire, vent faible)
Connais tu la baie du Courier, j'ai un pote qui à déjà fait de superbes pêches.
Nous comptons venir à quatre, plus yvan qui sera à Diego pendant 5 mois ce sont des potes du HCA (harpon club Agathois).
Jusqu'à maintenant quelle était ta premiére activité?
- olive13
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Re: Semaine en terre Malgache
Coucou !
Et oui il y a pas mal de spear à l'autre bout du monde, pour le moment cela fait presque un an et demie que je suis à Diego. Mon choix pour Mada et cette endroit plus particulièrement mériterait un CR...
Pour les points GPS c'est vrai qu'il est rare (à part les quelques structures de pêche "industrialiser") de voir quelqu'un avec un GPS ici mais parfois on a de très bonne surprises avec les chasseurs locaux quand on y va à la Malagasy !
Je pars pour quasiment 2 mois de prospection, j'espère ne pas avoir de soucis niveau matos électronique car ici...
Pour le cap d'ambre je dirai quand même entre Décembre minimum et Avril-Mai, il pleut mais le vent est faible. Les saisons sont assez décalées d'après ce que j'entends, difficile de faire une prévision météo. Cette année la saison des pluies à étaient impressionnante, j'ai vu de la pluie à Marseille mais comme içi... Par contre la visi n'ai pas bonne partout, il faut voir sur place...
Et justement la baie du courrier est une des 2 zones principales de repli pendant la saison du vent, et effectivement il y a du poisson... Un petit séjour de 4 ou 5 jours de csm en restant sur place chez Jojo est à faire...
Si besoin de conseil ou autre n'hésite pas, autant pour les hébergements que le reste.
Je pratique toujours mon activités principale, je suis webmaster d'un portail internet regroupant les entreprises etc... sur tout Mada. Nous faisons tout ce qui est pub en général pour les entreprises, ce qui est un bon secteur ici et qui permet d'avoir beaucoup de contact...
Au plaisir de vous voir,
Olive
Et oui il y a pas mal de spear à l'autre bout du monde, pour le moment cela fait presque un an et demie que je suis à Diego. Mon choix pour Mada et cette endroit plus particulièrement mériterait un CR...
Pour les points GPS c'est vrai qu'il est rare (à part les quelques structures de pêche "industrialiser") de voir quelqu'un avec un GPS ici mais parfois on a de très bonne surprises avec les chasseurs locaux quand on y va à la Malagasy !
Je pars pour quasiment 2 mois de prospection, j'espère ne pas avoir de soucis niveau matos électronique car ici...
Pour le cap d'ambre je dirai quand même entre Décembre minimum et Avril-Mai, il pleut mais le vent est faible. Les saisons sont assez décalées d'après ce que j'entends, difficile de faire une prévision météo. Cette année la saison des pluies à étaient impressionnante, j'ai vu de la pluie à Marseille mais comme içi... Par contre la visi n'ai pas bonne partout, il faut voir sur place...
Et justement la baie du courrier est une des 2 zones principales de repli pendant la saison du vent, et effectivement il y a du poisson... Un petit séjour de 4 ou 5 jours de csm en restant sur place chez Jojo est à faire...
Si besoin de conseil ou autre n'hésite pas, autant pour les hébergements que le reste.
Je pratique toujours mon activités principale, je suis webmaster d'un portail internet regroupant les entreprises etc... sur tout Mada. Nous faisons tout ce qui est pub en général pour les entreprises, ce qui est un bon secteur ici et qui permet d'avoir beaucoup de contact...
Au plaisir de vous voir,
Olive
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Re: Semaine en terre Malgache
Pour ce qui est du GPS, Yvan en avait un portable, nous avions commencés à lui rentrer quelques points sympas, dont la pierre à carpe, mais je viens d'apprendre qu'il l'à vendu suite à l'insistance d'un pêcheur de concombres.
Ben dis donc deux mois de prospection, tu va avoir du temps pour t'éclater pêcher!
J'ai entendu parler de belles remontées bien au large à côté de la passe de "Ramena".
Fais nous baver avec de belles photos de tes pêches, parcequ'ici avec la tramontane qui souffle plein pot, et l'eau à 12.5°C, c'est pas Mada...
En tout cas je te remercie d'avance pour tes propositions!
Ben dis donc deux mois de prospection, tu va avoir du temps pour t'éclater pêcher!
J'ai entendu parler de belles remontées bien au large à côté de la passe de "Ramena".
Fais nous baver avec de belles photos de tes pêches, parcequ'ici avec la tramontane qui souffle plein pot, et l'eau à 12.5°C, c'est pas Mada...
En tout cas je te remercie d'avance pour tes propositions!
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Re: Semaine en terre Malgache
Nous on va essayer de ce faire le Cap d'ambre et la baie du courier en décembre 2012.[/quote]
Ca y est, deux rêves réalisés cette année!!!
CR MADA 2012
5 décembre 2012, après Nosy Komba 2010 et Diego 2011, nous mettons à nouveau pied à terre à l’aéroport de Antsiranna Diego Suarez après 24 h de périple éreintant.
Le contraste thermique est toujours aussi marquant après un long voyage bien climatisé. Bienvenue à Madagascar!!!
Comme à son habitude Yvan et là pour nous accueillir et nous claquer une bise bien amicale.
Nous récupérons enfin les housses des fusils et le reste du "barda" et nous nous engouffrons dans le minibus dépêché par l’Hôtel pour nous récupérer.
Les nouvelles de la météo sur place ne sont pas "top" car le Varatraz, vent de secteur sud ouest souffle sans discontinuer depuis plus d’un mois avec de toute petites accalmies permettant seulement quelques rares jours de pêches à l extérieur de la baie depuis quelques mois.
Cette année nous avons embarqués deux chasseurs et amis supplémentaires dans notre périple, Jean Yves débarqué avec nous et Patrick dit le chinois qui nous rejoindra seulement le 8 pour un séjour extra court.
C’est donc le moral un peu en berne que nous nous installons dans notre hôtel jouxtant la rue colbert.
Petit conseil de guerre et renseignement pris nous décidons de partir chasser à la baie du courrier à l’ouest de Diego dès le lendemain à l’aube afin d optimiser au mieux le voyage.
6 décembre, il est 5h du matin lorsque nous déjeunons un peu groggy par la fatigue du voyage, le décalage horaire et les THB de la veille.
Nous chargeons le matériel dans la benne et embarquons tous les quatre dans le Pick up.
Le trajet s’avèrera plus ardus que ce que nous le pensions avec de véritables zones de franchissement dés l’intersection avec la route menant au Cap d Ambre atteinte. C’est donc au bout de deux heures que nous arrivons bien en "vrac" dans un campement sans eau ni électricité appartenant à un certain "JoJo" poissonnier, professeur et commerçant sur Diego.
Nous posons donc nos valises dans notre bungalow commun et, nous nous équipons rapidement la motivation reprenant le dessus.
Une heure plus tard, nous voilà embarqués dans une grosse barque en bois équipé de deux hors bord, ainsi que de deux marins malgaches.
Nous levons l’ancre, le seul problème est que le 25cv Tohatsu ne semble pas vouloir démarrer !!! Lorsque nous demandons au marin pourquoi il s’obstine sur le lanceur alors que le 50cv d’à côté serait bien plus adapté,
il nous rétorque un peu penaud que le trim est en panne, et le moteur inutilisable !!!
Bienvenue à Madagascar...
Le moteur de secours fini donc par coopérer, et c’est au bout d'une paire d’heure de navigation que nous arrivons sur une des perles de Madagascar, Nosy Hara.
Nous contournons l’île pour nous abriter un peu du vent et de la houle bien établie et nous nous mettons enfin à l’eau.
L’eau n’est pas très claire mais les fonds sont magnifiques. Des belles patates de coraux, abritant de grosses quantités de langoustes et pas mal de vie mais rien de bien gros.
Je déclencherais les hostilités en piquant une belle babone que j’avais vu glisser sous une patate. Les prises s'enchaîneront (mérous, poisson soldat,babones, gueule pavé) entre 7 et 19 m, mais sans véritables beaux poissons, mis à part une belle langouste porcelaine prise par Santa au 115 non sans avoir désarmé un sandow dans l’apnée et mis le second au premier cran afin de ne pas fracasser la flèche.
L’action du jour, alors que je nage dans le jus pour dépasser un éperon rocheux au milieu d’un gros banc de mange compacte, un escadron de carangues me montent du fond comme des bolides accompagnées d’une belle GT toute noire estimée à une quinzaine de kilos.
Il est maintenant 15h30 et nous décidons de rentrer à l’unanimité, le seul problème c’est que le vent c’est encore renforcé et que nous l’avons à présent de face. Les premiers milles un peu à l’abri des îles se passent à peu près correctement, par contre, dès Nosy Hara dépassée, le bateau fait du surplace pendant 15 minutes et commence même à reculer car l'alimentation entre la nourrisse et le moteur n’est pas bien hermétique et le carburant doit être mélangé avec un peu d’eau de mer, due au gros paquets d’eau que nous nous ramassons dans la face.
Nous n’en menons pas large sur le bateau et certains se voient déjà passer la nuit sur l île sans eau et avec les moustiques !!! Nous mettrons finalement 3h à regagner le camp en tirant des bords pour ne pas naviguer le vent de face.
En rentrant nous faisons part de notre mécontentement au marin et lui demandons un autre moteur pour le lendemain, (sous entendu un moteur de secours).
Petite anecdote qui restera un grand moment du voyage, alors que nous rentrons au bungalow, juste après le repas, Yvan s’arrête pour faire la grosse commission aux toilettes Turques (le modèle est important pour la compréhension de la suite), nous continuons le chemin équipés des frontales, c’est alors que nous rencontrons un très gros crabe vert, avec de sacré pinces, style violoniste.
Nous sommes un peu imbibés de THB, je le poursuis et arrive à le coincer, JY s’en saisis et je lui suggère de le balancer à Yvan par l’ouverture se situant juste au dessus de la porte.
S’en suit un fou rire incontrôlable pour nous trois, Yvan n’arrêtant pas de gueuler, « mais qu’ils sont cons », « mais qu’ils sont cons ».
7 décembre, après un bon repas oû la langouste fut décortiqué et dégusté jusqu’à la dernière miette et une plus ou moins bonne nuit de sommeil, réveil matinal. Le vent à soufflé violemment toute la nuit, nous embarquons dans la barque est constatons que le moteur de la veille à en fait été remplacé par un autre moteur arbre court, qui peine a déjauger et cavite des que le bateau et secoué par une assez grosse vague. Nous resterons finalement à l’abri de la côte et chasserons des îlots peu éloignés ou de petites carpes rouges, perroquets, dorades tropicales et gaterins seront pris. Bien nous en a pris car a plusieurs reprisent le lanceur du moteur n’accroche plus, et l’un des deux marins est obligé de balancer l’ancre à la va vite pour ne pas trop dériver !!!
Vers midi nous décidons d’abdiquer, et rentrons au campement, Santa ne s’étant même pas mis à l'eau. Nous écourtons notre séjour à la baie du courrier et rentrerons sur Diego serré comme des sardines avec le 4X4 faisant le ravitaillement.
9 décembre, nous avons maintenant récupéré Patrick arrivé la veille. L’équipe et au complet, et une fenêtre météo se précise, nous organisons une sortie avec Francis et son bateau.
Il est 6h30 du matin quand nous embarquons à port Jasmine. Nous traversons la baie, faisons quelques dérives dans la passe pour s’échauffer et attendre une bonne heure que le niveau monte afin de pouvoir rejoindre et traverser la mer d’émeraude et ainsi éviter la grosse houle qui sévit encore en mer.
Nous pécherons la zone, après la passe Nord de la mer d’Emeraude sur des zones plus ou moins connu par Francis. Résultat, 7 babones, 1 perroquet plus quelques bricoles péchées par Yvan s’étant depuis quelques temps "malgachisé" à force de pêcher avec des locaux qui pêchent pour en vivre.
Il y aura pas mal de loupés et décrochés Patrick et Jean Yves n’étant pas encore familiarisés avec les différentes espèces, réactions du poisson et techniques de pêche.
L’action du jour. Alors que Jean Yves est remonté dans le bateau soutenir Patrick qui a passé une partie de la matinée à "broumeger" à cause de la houle et de la fatigue du voyage, Santa qui a localisé un tombant très poissonneux m’appelle. Il a vu tourner en bas une belle carpe rouge ainsi qu’un joli banc de gueule pavé et une magnifique perche Maorie. Il est furieux car son fusil c’est enrayé et le coup n’est pas parti sur une grosse gueule pavée. Il me dit d’avancer un peu et d’agachonner vers le large. Je me ventile et entame ma coulée sur un magnifique tombant s’arrêtant en une sorte de marche surplombant le sable.
Arrivé à la fin du tombant je distingue la carpe qui m’est montée de plus bas en pleine eau et qui m’observe, je continu ma coulée pour finalement agachonner sur une belle patate posée sur le sable sur 19 m. Alors que je distingue un beau mérou assez curieux un banc de gueule pavé me rentre par la droite, avec un beau spécimen à l’arrière du banc, qui finira occis après une belle apnée. Ma plus grosse gueule pavée à ce jour.
10 décembre. Nous arrivons à port Jasmine vers 6 h du matin, nous sommes seulement 4 car Santa a été touché par un petit problème de tourista probablement du au rougail saucisse de la veille, semble t’il un peu douteux...
Les bateaux de l hôtel émeraude sont là en train d’armer les portes cannes d’une multitude de lancer, un bon présage quant à la météo.
Nous avons quand à nous rendez vous par relation avec un certain JP, dont je tairais l'identité car iĺ ne souhaite pas faire commerce de cette activité.
Son bateau est une coque open de 8.50m, motorisé avec deux bourrins de 90cv Suzuki 4 temps, et cerise sur le gâteau un Combo Humminbird sondeur GPS avec la carto Navionics qui va bien. Je suis presque comme à la maison!!!
Le bateau file à 20 nœuds en vitesse de croisière et nous mettons moins de deux heures pour toucher au graal en distinguant le mythique phare du Cap d’Ambre complètement à la pointe Nord de Madagascar.
La houle balaye la côte, et nous nous préparons à nous mettre à l’eau, je suis le premier équipé et me jette dans une eau un peu chargée. Je m’éloigne assez vite du bateau emporté par le courant quand je lève le nez, j’entends JY crier et faire mine de reculer alors qu’il s apprête à se jeter à l'eau. "Attention au requin" hurle-t-il. Je tourne rapidement la tête à l’opposé, le palpitant à 100 000, et distingue une grosse ombre qui passe presque en surface limite de visi. Il s’agit en fait d’un banc de dauphins en train de chasser sur la zone. OUF !!!
Du bateau ils ont vu un aileron me foncer directement dessus dans la houle, sans distinguer l’arrondi du dos.
JY si tu me lis, merci encore pour la frayeur...
Nous formons deux binômes, et entamons une dérive, JY tapera une jolie GT à la remontée d’une grosse coulée, que je m’empresserai d’aller doubler malgré le jus.
Nous faisons encore quelques poissons sur zone et trouvons une zone très poissonneuse dans le ressac, avec des carpes rouge et jaunes, et quantités de mérous sans pouvoir pour autant y faire un poisson tant le courant nous éjecte.
Tant pis, nous reviendrons à l’étale, nous regagnons le bateau et voyons Yvan qui nous montre une magnifique babone royale qu’il vient de tirer.
Nous nous mettons cette fois dans un coin ou JP fait pas mal de Thazards à la traîne, et nous y découvrons beaucoup de mérous, carpes rouges et carpes jaunes.
C’est un peu le bordel, car tout le monde commence à pêcher de son côté au gré des prises, personne n’attend vraiment son binôme quand celui ci appelle le bateau pour déposer un poisson tiré.
Patrick quant à lui pêche plus au large au flasher car il a aperçu plusieurs Thazards sans pour autant pouvoir en flécher un.
Quant à moi je suis dans la houle quand j’entends Yvan hurler comme un fou, pour qu’on lui double un poisson, je le distingue enfin après 5 bonnes minutes de palmage bien soutenu face au courant. J’arrive à le rejoindre et il m'explique dans un état d’excitation bien caractéristique du personnage, une moitié de flèche dans la main qu’il vient de décrocher une énorme babone à trou et qu’elle lui a cassé la flèche. Il m’indique la rague je me ventile tant bien que mal est descend une vingtaine de mètres plus bas, je fais le tour de la grotte, il y a foule en bas, ça grouille de vie. J’aperçois et récupère finalement l’autre moitié de la flèche mais sans personne dessus.
Nous prospectons une autre zone en dessous du phare oû nous verrons plusieurs Aprions ne répondants pas à l’agachon, quantité de Napoléons et tortues curieuses.
En rentrant nous faisons une dernière halte sur la première zone du matin, le courant est moins établis mais toujours présent, je suis avec Patrick et Yvan alors que JY est encore plus en terre.
C’est alors que nous entamons une coulée sous la surveillance d Yvan, Patrick bien décidé à faire un beau poisson, je tourne la tête et vois Patrick se raidir en visant du haut d’un surplomb, une grosse babone qui monte voir qui ose s’aventurer sur son territoire.
Je déroule les scénarios dans ma tête, tout en admirant la scène, il tire, le poisson pas séché et suffisamment contré s’emballe et va s’enraguer sous une dalle 20 m plus bas, ce que je redoutais. J’essaierai avec Yvan sur plusieurs apnées de déraguer le poisson mais la flèche est en travers dans la pierre nous n’avons aucune chance et décidons de couper.(Désolé Santa pour ta flèche, les absents ont toujours tords…)
11 décembre. Rendez vous même heure, même équipage plus Santa qui va mieux, pour la même destination.
La météo annonce grand beau, nous traversons la baie sans qu’il y ait une ride sur l'eau.
En montant sur le cap d’Ambre l’eau semble cristal, nous admirons les exocets qui planent ça est là effrayés par l’étrave du bateau.
Aujourd'hui c’est décidé je monte le caisson pour filmer.
L’eau est très claire, tout le monde enchaîne les prises sur des fonds entre 8 et 23m, mérou croissant queue jaune, mérou boum, Babonnes, perroquets, Carangues bleues.
JY nous gratifiera de la prise d’un énorme capitaine sur une grosse apnée, bien doublé par Patrick," l élasticité" de sa cage thoracique étant bien revenue suite à une rééducation à base de THB et de rhum arrangé. Après 3 mois sans s’être mis à l'eau, il retrouve la forme le bougre !!!
Nous prenons alors les flashers pour pêchers au large dans le jus à la rencontre de deux contre courants. Je prendrais un beau Barra au flasher doublé de main de maître par JY d’un tir chirurgical en pleine tête après qu’il soit bizarrement allé faire un "tricotage" en règle sur une patate sur 21m en plein courant!!!
Un peu plus tard alors que je suis sur le bateau, j’entends Santa crier en train de se faire tracter en surface par un gros Barra qu’il vient de tirer au flasher. Il fait passer le poisson au marin sur le bateau et monte recharger son arbalète sur le bateau. Quelques instants plus tard Santa se remet à l’eau et …
L’action du jour.
Je (Santa) me remets à l’eau rejoindre le flasher qui avait continué à dériver et le tracte légèrement vers la terre quelques secondes. Je me retourne et aperçoit un joli TDC qui est venu voir le flasher de plus près. Je coule dessus et, il s’éloigne doucement me prenant du terrain. Arrivé à une dizaine de mètre sous la surface légèrement sous le flasher et me sentant en flottabilité neutre, je m’immobilise et entame un agachon de pleine eau. J’espère fort que le thon va revenir vers moi et … c’est ce qui se passe. Il entame un léger arc de cercle et se rapproche de moi ou du flasher peu importe. Je plisse les yeux et me masque le regard de la main gauche comme sur les bonites au Cap d’Agde. Le thon se rapproche encore et la instinctivement je sent qu’il faut que je lâche le tir. Je me tends de tout mon long et appui sur la gâchette. Le temps et comme suspendu, la flèche se dirige vers le poisson et l’atteint dans le dos derrière la tête. Le tir et bon mais pas parfait. Le poisson démarre et le moulinet s’affole. Je tente de freiner un peu le fil et là, une brûlure vive dans mon index et mon auriculaire gauche me saisit.Ca pique, je relâche et là, le moulinet se bloque. Je suis entraîné vers le fond et tente tant bien que mal de débloquer le moulinet. Rien à faire, je palme énergiquement vers le haut et arrive à percer la surface. Juste le temps d’avaler une goulée d’air et me revoilà attiré vers le fond. Je commence sérieusement à me dire que ça va être chaud et que le poisson et plus fort que moi. Alors que je tente de me saisir de mon couteau je sens le poisson faiblir. Je palme à nouveau énergiquement vers la surface et arrive à reprendre une respiration. Je crie alors de toutes mes forces en faisant le bouchon. Patrick qui m’a entendu et qui n’était pas trop loin arrive et attrape le dyneema.J’ai les jambes un peu flageolantes et le souffle court je me dis que j’ai bien fait d’endurer toutes ces heures de palmage intensif à la piscine afin d’être en bonne forme pour le trip car sinon je pense qu’au mieux j’aurais tout perdu. Patrick remonte le poisson tant bien que mal puis je prends le relais en lui disant que dès qu’il aperçoit le poisson il aille le doubler, c’est ce qui se passe Patrick coule vers la bête et lui fiche une flèche en pleine tête. Le combat est fini, je viens de tirer mon premier TDC et nous venons mon pote et moi de le remonter au moulinet sans train de bouées et tout le tralala. Je suis super content et fier à la fois. J’appelle le bateau et fait passer le thon à JP et Coco, ils n’en reviennent pas et j’aperçois un petit sourire sur le visage de JP un petit sourire qui en dit long quand on connaît le personnage. Nous partons récupérer JY et nous dirigeons vers JC et Yvan. J’ai la grosse banane et je montre fièrement mon trophée à JC. Je sent qu’il est content pour moi tant ses yeux brillent. On en avait tellement parlé de ces TDC, on l’a tellement préparé notre trip. On c’est posé tellement de questions sur les flèches, les fusils, les sandows… Est-ce qu’on s’équipe plus gros avec les bouées, break away et tout le tointoin…
Nous sommes tous comme de gosses sur le bateau à regarder le gros pélagique d’une bonne quinzaine de kg, mais la chasse continue…
Nous décidons de clôturer la sortie sur le bord car Yvan y a vu beaucoup de vie. Je ferais (JC) une babone royale après en avoir pris plein les yeux sur un agachon sur lequel il y avait tellement de poisson que je n’ai pas su quoi tirer.
JY quand a lui tapera une magnifique "madame tombée" ou perche maori, poisson trophée en chasse car très méfiant.
12 décembre, dernière sortie pour trois de mes collègues, qui repartent demain. Nous sommes toujours avec le même équipage et hésitons à descendre au sud de Diego à un peu plus de deux heures de navigation. Cependant ne connaissant pas la zone, nous ne voulons pas prendre le risque de "tâtonner" pour cette dernière sortie et remontons donc au Cap d’Ambre. Premier arrêt et nous nous laissons prendre par un gros courant vers le Nord avec Patrick et JY alors que Santa et Yvan restent au bord car ils ont aperçus de grosse Carpes Rouge.
Il est impossible de remonter le courant, les mérous sont décollés du fonds en pleine eau. Nous tentons des coulées avec Patrick sans grand résultat jusqu'à ce que nous rattrapions JY un peu plus au large, venant de "bulber" grâce à un tir chirurgical, un énorme perroquet d’une bonne vingtaine de kilos. Il valait d’ailleurs mieux le sécher celui là !!!
Une deuxième zone sera faite dans un jus d’enfer. Nous y ferons babones, Santa un Aprion, un gros gaterin, puis nous dérivons sur le large et décidons de balancer les flashers à l'eau et là tout s’enchaîne.
Santa comme à son habitude déclenche les hostilités avec un TDC d’une petite dizaine de kilos. Puis viens le tour des Aprions, nous en sortirons 7 en tout avec une pièce de plus de 7kg pour JY.
Tout le monde à secrètement envie de faire "péter" un gros TDC, Santa en apercevra d autres avec Patrick et en égratignera un tiré d’un peu loin, lui faisant juste une rayure sur le fuselage.
Je commence à douter, et me dit que je ferais bien de faire un tour chez l’ophtalmo.
Le bateau nous replace sur la dérive j’entends Patrick gueuler il en a vu un énorme venir quasiment gober le flasher, mais devant la taille du poisson n’a pas osé tenter le tir.
Quant à moi, je fais des coulées avec Yvan scrutant le bleu autour du flasher sans rien voir, jusqu’au moment ou après m’être bien ventilé pour descendre sur 23 m espérant tirer à mon tour un Aprion, je remonte en tournant sur moi même pour chercher mon coéquipier en surface. C’est alors que je tourne la tête et aperçois un banc de 3 TDC passer tranquillement 3 m en dessous de moi, j’interromps ma remontée et recoule sur eux, je dépasse les deux d’une dizaine de kilo et lâche le tir de 3 quarts dans la tête du plus gros estimé a une cinquantaine de kilos, s’en suivra le plus gros départ jamais vécu. Le moulinet siffle, je palme de toutes mes forces vers la surface en tentant de ralentir le moulinet avec la main, pas question d’essayer d’attraper le dyneema avec des gants aussi fin, je perce la surface il me reste une bonne vingtaine de mètres dans le moulinet, je fais du ski nautique à la surface, je vois Yvan se saisir du fil et être entraîné vers le fonds,je me dit que le plus gros du boulot à été fait, c’ est alors qu’en une fraction de seconde je perds la traction. Le dyneema à cassé comme effiloché, le moral en prends un coup.
Je remonte dans le bateau pour poser le 120 Rob Allen ayant perdu la flèche, et récupère le 150 carbonne.
Nous entamons une dérive au flasher avec Santa lorsque je vois passer Patrick en train de faire du ski nautique à contre courant quelques dizaines de mètres plus loin, avec JY palmant derrière comme un fou. Je glisse à Santa en rigolant qu il y en a un qui a du taper un gros...
Une minute plus tard je vois Patrick nageant en crawl et palmant à 10 m de moi. Je palme pour essayer de couper sa trajectoire, lorsque je le rejoint, il s’est arrêté de nager et m’explique que il a du lâcher le fusil, le TDC l’entraînant vers le fonds moulinet vide et qu’il avait suivi la crosse blanche du fusil de la surface pendant quelques mètres avant que tout ne disparaisse…
RIP c’était le 120 carbone que Santa c’était monté, et avec lequel il commençait à s’éclater de chasser et avec lequel il se voyait bien tirer quelques Dentis l’été prochain.
Moi je me trimballe ma paire de boules ruminant encore la perte de mon poisson, le bateau récupère tout le monde je suis seul dans l’eau et rembobine mon flasher, c’est alors que je me motive comme parfois, en me disant aller une dernière apnée.
J’entame alors le canard, au milieu de quelques tripes que Coco le marin malgache était en train de balancer dans l’eau. Soudain j’aperçois un beau thazard intéressé par tout ce remu ménage. Je coule sur lui et il tient un peu la distance commençant à glisser. Je mets trois coups de palmes pour gagner le mètre manquant et le tire sous la dorsale. S’en suit un gros rush, moi nageant avec le poisson pour éviter de le déchirer, comme de nombreux thazard perdus la première année sur Nosy Be.
Les autres à bord n’ont pas tout compris me voyant dépasser le bateau, JY viendra me le doubler à ma demande, c’est le premier du voyage.
Il est maintenant 13h, nous décidons de clôturer la cession en essayant de faire quelques poissons de plus en terre, sur la même zone magique que hier, nous nous mettons à l’eau, peu de courant eau très claire et de la vie à foison.
Et là ce sera le festival des carpes rouges, Patrick nous la joue Esclapez en récupérant une grosse tripe qu’il se coince sous la combi, et là une belle carpe intéressée par le festin prend une antenne en pleine eau, elle doit avoisiner les 7kg.
Il me racontera même par la suite que pendant qu’il posait la première au bateau une seconde est montée à un mètre de lui, voyant le bout de "barbaque" dépasser de la sous cutale, il a même eu peur de se faire bouffer le bout de la pissette !!!
Nous rentrons fourbus, mais heureux de tous ces moments partagés, et nous nous disons que nous reviendrons tirer et ramener de grosses bêtes au prochain voyage. Nous nous équiperons et nous entraînerons en conséquence afin de respecter ces seigneurs des mers tropicales.
19 décembre, cela fait maintenant 7 jours que la météo nous empêche de sortir, il est 5h du matin quand nous embarquons a port Jasmine avec Jp, nous sommes désormais 3 chasseurs, avec Yvan et un certain David, qui nous ayant vu revenir de pêche les fois précédentes, et venu solliciter Jp pour une sortie.
En discutant ensemble durant la navigation vers le Cap d ambre, il s avéra que c est une connaissance faite sur le net qui arrive de Tuléar pour bosser à Diego. Un gars super sympa.
Nous voilà sur site, les dauphins sont de sortie, à force nous commençons un peu à maîtriser les " spots" bien aidés par l électronique et quelques amers. J ouvre le bal avec un mérou boum fait au bord d une grande faille, puis par une babone.
Nous changeons de coin, le courant n est pas top et la vie moins présente que les fois précédentes.
Remise à l eau je tape, un gros mérou boum à trou dans une énorme grotte, en jouant à cache cache avec une belle " madame tombée ", bien plus maline que moi.
J essaye de contrer le mérou dans la grotte pour éviter d avoir à redescendre, il y a 15m et pas mal de jus, à la remontée un beau requin pointe grise me passe à 1m attiré par les vibrations du poisson.
David me racontera sur le bateau que la même scène c est produite alors qu’il surveillait Yvan en train de sortir un poisson avec le requin qui lui est venu dans le dos sans qu’il s en aperçoive.
Nous changeons encore de spot, pour un coin ou Patrick nous avait sorti la carpe rouge.
Je suis le premier à me mettre à l eau, une énorme loche est calée, 11 m plus bas contre une grosse patate à l abris du courant.
Une Carangue gros yeux passe, je tente une coulée sans succès, en prenant un énorme " boum" caractéristique du démarrage de la loche qui disparaîtra je ne sais ou?
Je trouverais durant cette dérive une énorme grotte en fin de plateau, limite de sable, protégée par une grosse patate à l entrée.
Un beau banc de Platax virevoltant et une famille de Gaterin y ont élus domicile, j en prélèverais 3 entre 5 et 6 kg en traversant la grotte d un bout à l autre.
En avançant encore, je vois deux belles carpes rouge en train de papillonner dans le courant, je tente d en suivre une, qui tiens toujours la distance à cause de l eau claire.
C est alors que je me remémore la discussion que j ai eu avec Santa il y a quelques jours, me disant qu’il fallait agachonner dans le noir comme sur du Denti.
Ni une, ni deux je trouve une grosse cavité me glisse à l intérieur bien caché dans le noir, et plante mon agachon sans vraiment y croire, même pas 40 secondes plus tard je tourne la tête à gauche, elle est déjà passée, je tente quand même le tir et la flèche dans la queue, le poisson s’enrague, mais la flèche tiens bien. Je mettrais 10 minutes à la sortir, heureusement c est l étale il n y à plus de jus. Elle pèsera 7.720kg.
Quelques instants plus tard alors que je surveille Yvan, il tire une petite carpe qui lui met le bordel, je descends la lui sortir et le branche un peu en lui disant d arrêter de tirer des juvéniles… Elle doit quand même faire une bonne paire kilos.
David quand à lui a fait une jolie Babone.
Nous décidons d essayer de nous en larguer, pour pêcher au flasher comme les jours précédents espérant en découdre avec les thons. Je change de fusil car la carpe à mis le fil reliant la flèche à rude épreuve en se frottant sur les coraux.
Je me jette à l eau fusil décharger, et aussitôt un gros banc de Carangues viens voir le flasher, je ne pourrais que les regarder passer.
Nous dérivons maintenant sur des fonds assez plat de 28 m et en bas il y'a des armées d’Aprions, une grosse Carpe rouge et un beau Bec de canne inapprochable au milieu d un banc de chirurgiens.
J en taperai un premier, suite à une belle coulée sur 23m.
Yvan qui a cassé le chausson de sa palme est un peu court. David quand à lui agachonne en pleine eau sur une douzaine de mètres.
Sur une autre coulée je réussirai à taper la carpe rouge, un peu trop curieuse en bout de portée du 150 cm. Gros rush, elle pèsera 8.4kg je suis aux anges. Deux beaux rouges en une sortie cela ne m est pas arrivé depuis le brésil.
Alors que je suis sur le bateau en train d immortaliser l'instant David enchaîne avec la même qui pèsera 6.90kg, cela commence à faire quelques brochettes de carpe pour la " gargote".
Je me remets à l'eau, retape un Aprion, la dérive nous entraînant vers le bord nous les voyons de la surface sur des fonds d une quinzaine de mètres. David lâchera de nombreux tirs sans succès étant juste avec son 130 et n’étant pas habitué à flécher ce poisson à la coulée.
Ensuite alors que je surveille Yvan qui me fait un peu peur avec sa palme défectueuse et son envie de flécher un beau poisson, je le vois tirer un magnifique capitaine, je descends pour doubler mais voyant le poisson bien assuré je retire un Aprion un peu trop curieux dans l’ apnée.
Le poisson posé au bateau je dérive en surveillant David en même temps que je recharge le fusil, et là de la surface j assiste à une magnifique scène, David posé sur le sable sur une dizaine de mètres depuis quelques instants, un beau Thazard viens en rasant le fonds au flasher, David l’a vu, il se raidit, vise et le flèche. S’en suit un beau démarrage, je fini de charger en urgence et double rapidement le poisson en train de bien se déchirer. Il accusera 8.620kg.
La séance photo terminée, nous finissons sur le bord car nous sommes un peu cuit Yvan tapera un petit TDC à l agachon, qui lui mettra un gros bordel en tricotant tous les coraux du coin et David une jolie gueule pavée.
Il est maintenant 13h nous levons le camp et repartons nous ré hydrater a la THB sur Ramena, des images plein la tête et avec une grosse satisfaction de cette journée de pêche bien réussi qui marquera la fin de notre séjour.
En espérant ré itérer l année prochaine!...
Ca y est, deux rêves réalisés cette année!!!
CR MADA 2012
5 décembre 2012, après Nosy Komba 2010 et Diego 2011, nous mettons à nouveau pied à terre à l’aéroport de Antsiranna Diego Suarez après 24 h de périple éreintant.
Le contraste thermique est toujours aussi marquant après un long voyage bien climatisé. Bienvenue à Madagascar!!!
Comme à son habitude Yvan et là pour nous accueillir et nous claquer une bise bien amicale.
Nous récupérons enfin les housses des fusils et le reste du "barda" et nous nous engouffrons dans le minibus dépêché par l’Hôtel pour nous récupérer.
Les nouvelles de la météo sur place ne sont pas "top" car le Varatraz, vent de secteur sud ouest souffle sans discontinuer depuis plus d’un mois avec de toute petites accalmies permettant seulement quelques rares jours de pêches à l extérieur de la baie depuis quelques mois.
Cette année nous avons embarqués deux chasseurs et amis supplémentaires dans notre périple, Jean Yves débarqué avec nous et Patrick dit le chinois qui nous rejoindra seulement le 8 pour un séjour extra court.
C’est donc le moral un peu en berne que nous nous installons dans notre hôtel jouxtant la rue colbert.
Petit conseil de guerre et renseignement pris nous décidons de partir chasser à la baie du courrier à l’ouest de Diego dès le lendemain à l’aube afin d optimiser au mieux le voyage.
6 décembre, il est 5h du matin lorsque nous déjeunons un peu groggy par la fatigue du voyage, le décalage horaire et les THB de la veille.
Nous chargeons le matériel dans la benne et embarquons tous les quatre dans le Pick up.
Le trajet s’avèrera plus ardus que ce que nous le pensions avec de véritables zones de franchissement dés l’intersection avec la route menant au Cap d Ambre atteinte. C’est donc au bout de deux heures que nous arrivons bien en "vrac" dans un campement sans eau ni électricité appartenant à un certain "JoJo" poissonnier, professeur et commerçant sur Diego.
Nous posons donc nos valises dans notre bungalow commun et, nous nous équipons rapidement la motivation reprenant le dessus.
Une heure plus tard, nous voilà embarqués dans une grosse barque en bois équipé de deux hors bord, ainsi que de deux marins malgaches.
Nous levons l’ancre, le seul problème est que le 25cv Tohatsu ne semble pas vouloir démarrer !!! Lorsque nous demandons au marin pourquoi il s’obstine sur le lanceur alors que le 50cv d’à côté serait bien plus adapté,
il nous rétorque un peu penaud que le trim est en panne, et le moteur inutilisable !!!
Bienvenue à Madagascar...
Le moteur de secours fini donc par coopérer, et c’est au bout d'une paire d’heure de navigation que nous arrivons sur une des perles de Madagascar, Nosy Hara.
Nous contournons l’île pour nous abriter un peu du vent et de la houle bien établie et nous nous mettons enfin à l’eau.
L’eau n’est pas très claire mais les fonds sont magnifiques. Des belles patates de coraux, abritant de grosses quantités de langoustes et pas mal de vie mais rien de bien gros.
Je déclencherais les hostilités en piquant une belle babone que j’avais vu glisser sous une patate. Les prises s'enchaîneront (mérous, poisson soldat,babones, gueule pavé) entre 7 et 19 m, mais sans véritables beaux poissons, mis à part une belle langouste porcelaine prise par Santa au 115 non sans avoir désarmé un sandow dans l’apnée et mis le second au premier cran afin de ne pas fracasser la flèche.
L’action du jour, alors que je nage dans le jus pour dépasser un éperon rocheux au milieu d’un gros banc de mange compacte, un escadron de carangues me montent du fond comme des bolides accompagnées d’une belle GT toute noire estimée à une quinzaine de kilos.
Il est maintenant 15h30 et nous décidons de rentrer à l’unanimité, le seul problème c’est que le vent c’est encore renforcé et que nous l’avons à présent de face. Les premiers milles un peu à l’abri des îles se passent à peu près correctement, par contre, dès Nosy Hara dépassée, le bateau fait du surplace pendant 15 minutes et commence même à reculer car l'alimentation entre la nourrisse et le moteur n’est pas bien hermétique et le carburant doit être mélangé avec un peu d’eau de mer, due au gros paquets d’eau que nous nous ramassons dans la face.
Nous n’en menons pas large sur le bateau et certains se voient déjà passer la nuit sur l île sans eau et avec les moustiques !!! Nous mettrons finalement 3h à regagner le camp en tirant des bords pour ne pas naviguer le vent de face.
En rentrant nous faisons part de notre mécontentement au marin et lui demandons un autre moteur pour le lendemain, (sous entendu un moteur de secours).
Petite anecdote qui restera un grand moment du voyage, alors que nous rentrons au bungalow, juste après le repas, Yvan s’arrête pour faire la grosse commission aux toilettes Turques (le modèle est important pour la compréhension de la suite), nous continuons le chemin équipés des frontales, c’est alors que nous rencontrons un très gros crabe vert, avec de sacré pinces, style violoniste.
Nous sommes un peu imbibés de THB, je le poursuis et arrive à le coincer, JY s’en saisis et je lui suggère de le balancer à Yvan par l’ouverture se situant juste au dessus de la porte.
S’en suit un fou rire incontrôlable pour nous trois, Yvan n’arrêtant pas de gueuler, « mais qu’ils sont cons », « mais qu’ils sont cons ».
7 décembre, après un bon repas oû la langouste fut décortiqué et dégusté jusqu’à la dernière miette et une plus ou moins bonne nuit de sommeil, réveil matinal. Le vent à soufflé violemment toute la nuit, nous embarquons dans la barque est constatons que le moteur de la veille à en fait été remplacé par un autre moteur arbre court, qui peine a déjauger et cavite des que le bateau et secoué par une assez grosse vague. Nous resterons finalement à l’abri de la côte et chasserons des îlots peu éloignés ou de petites carpes rouges, perroquets, dorades tropicales et gaterins seront pris. Bien nous en a pris car a plusieurs reprisent le lanceur du moteur n’accroche plus, et l’un des deux marins est obligé de balancer l’ancre à la va vite pour ne pas trop dériver !!!
Vers midi nous décidons d’abdiquer, et rentrons au campement, Santa ne s’étant même pas mis à l'eau. Nous écourtons notre séjour à la baie du courrier et rentrerons sur Diego serré comme des sardines avec le 4X4 faisant le ravitaillement.
9 décembre, nous avons maintenant récupéré Patrick arrivé la veille. L’équipe et au complet, et une fenêtre météo se précise, nous organisons une sortie avec Francis et son bateau.
Il est 6h30 du matin quand nous embarquons à port Jasmine. Nous traversons la baie, faisons quelques dérives dans la passe pour s’échauffer et attendre une bonne heure que le niveau monte afin de pouvoir rejoindre et traverser la mer d’émeraude et ainsi éviter la grosse houle qui sévit encore en mer.
Nous pécherons la zone, après la passe Nord de la mer d’Emeraude sur des zones plus ou moins connu par Francis. Résultat, 7 babones, 1 perroquet plus quelques bricoles péchées par Yvan s’étant depuis quelques temps "malgachisé" à force de pêcher avec des locaux qui pêchent pour en vivre.
Il y aura pas mal de loupés et décrochés Patrick et Jean Yves n’étant pas encore familiarisés avec les différentes espèces, réactions du poisson et techniques de pêche.
L’action du jour. Alors que Jean Yves est remonté dans le bateau soutenir Patrick qui a passé une partie de la matinée à "broumeger" à cause de la houle et de la fatigue du voyage, Santa qui a localisé un tombant très poissonneux m’appelle. Il a vu tourner en bas une belle carpe rouge ainsi qu’un joli banc de gueule pavé et une magnifique perche Maorie. Il est furieux car son fusil c’est enrayé et le coup n’est pas parti sur une grosse gueule pavée. Il me dit d’avancer un peu et d’agachonner vers le large. Je me ventile et entame ma coulée sur un magnifique tombant s’arrêtant en une sorte de marche surplombant le sable.
Arrivé à la fin du tombant je distingue la carpe qui m’est montée de plus bas en pleine eau et qui m’observe, je continu ma coulée pour finalement agachonner sur une belle patate posée sur le sable sur 19 m. Alors que je distingue un beau mérou assez curieux un banc de gueule pavé me rentre par la droite, avec un beau spécimen à l’arrière du banc, qui finira occis après une belle apnée. Ma plus grosse gueule pavée à ce jour.
10 décembre. Nous arrivons à port Jasmine vers 6 h du matin, nous sommes seulement 4 car Santa a été touché par un petit problème de tourista probablement du au rougail saucisse de la veille, semble t’il un peu douteux...
Les bateaux de l hôtel émeraude sont là en train d’armer les portes cannes d’une multitude de lancer, un bon présage quant à la météo.
Nous avons quand à nous rendez vous par relation avec un certain JP, dont je tairais l'identité car iĺ ne souhaite pas faire commerce de cette activité.
Son bateau est une coque open de 8.50m, motorisé avec deux bourrins de 90cv Suzuki 4 temps, et cerise sur le gâteau un Combo Humminbird sondeur GPS avec la carto Navionics qui va bien. Je suis presque comme à la maison!!!
Le bateau file à 20 nœuds en vitesse de croisière et nous mettons moins de deux heures pour toucher au graal en distinguant le mythique phare du Cap d’Ambre complètement à la pointe Nord de Madagascar.
La houle balaye la côte, et nous nous préparons à nous mettre à l’eau, je suis le premier équipé et me jette dans une eau un peu chargée. Je m’éloigne assez vite du bateau emporté par le courant quand je lève le nez, j’entends JY crier et faire mine de reculer alors qu’il s apprête à se jeter à l'eau. "Attention au requin" hurle-t-il. Je tourne rapidement la tête à l’opposé, le palpitant à 100 000, et distingue une grosse ombre qui passe presque en surface limite de visi. Il s’agit en fait d’un banc de dauphins en train de chasser sur la zone. OUF !!!
Du bateau ils ont vu un aileron me foncer directement dessus dans la houle, sans distinguer l’arrondi du dos.
JY si tu me lis, merci encore pour la frayeur...
Nous formons deux binômes, et entamons une dérive, JY tapera une jolie GT à la remontée d’une grosse coulée, que je m’empresserai d’aller doubler malgré le jus.
Nous faisons encore quelques poissons sur zone et trouvons une zone très poissonneuse dans le ressac, avec des carpes rouge et jaunes, et quantités de mérous sans pouvoir pour autant y faire un poisson tant le courant nous éjecte.
Tant pis, nous reviendrons à l’étale, nous regagnons le bateau et voyons Yvan qui nous montre une magnifique babone royale qu’il vient de tirer.
Nous nous mettons cette fois dans un coin ou JP fait pas mal de Thazards à la traîne, et nous y découvrons beaucoup de mérous, carpes rouges et carpes jaunes.
C’est un peu le bordel, car tout le monde commence à pêcher de son côté au gré des prises, personne n’attend vraiment son binôme quand celui ci appelle le bateau pour déposer un poisson tiré.
Patrick quant à lui pêche plus au large au flasher car il a aperçu plusieurs Thazards sans pour autant pouvoir en flécher un.
Quant à moi je suis dans la houle quand j’entends Yvan hurler comme un fou, pour qu’on lui double un poisson, je le distingue enfin après 5 bonnes minutes de palmage bien soutenu face au courant. J’arrive à le rejoindre et il m'explique dans un état d’excitation bien caractéristique du personnage, une moitié de flèche dans la main qu’il vient de décrocher une énorme babone à trou et qu’elle lui a cassé la flèche. Il m’indique la rague je me ventile tant bien que mal est descend une vingtaine de mètres plus bas, je fais le tour de la grotte, il y a foule en bas, ça grouille de vie. J’aperçois et récupère finalement l’autre moitié de la flèche mais sans personne dessus.
Nous prospectons une autre zone en dessous du phare oû nous verrons plusieurs Aprions ne répondants pas à l’agachon, quantité de Napoléons et tortues curieuses.
En rentrant nous faisons une dernière halte sur la première zone du matin, le courant est moins établis mais toujours présent, je suis avec Patrick et Yvan alors que JY est encore plus en terre.
C’est alors que nous entamons une coulée sous la surveillance d Yvan, Patrick bien décidé à faire un beau poisson, je tourne la tête et vois Patrick se raidir en visant du haut d’un surplomb, une grosse babone qui monte voir qui ose s’aventurer sur son territoire.
Je déroule les scénarios dans ma tête, tout en admirant la scène, il tire, le poisson pas séché et suffisamment contré s’emballe et va s’enraguer sous une dalle 20 m plus bas, ce que je redoutais. J’essaierai avec Yvan sur plusieurs apnées de déraguer le poisson mais la flèche est en travers dans la pierre nous n’avons aucune chance et décidons de couper.(Désolé Santa pour ta flèche, les absents ont toujours tords…)
11 décembre. Rendez vous même heure, même équipage plus Santa qui va mieux, pour la même destination.
La météo annonce grand beau, nous traversons la baie sans qu’il y ait une ride sur l'eau.
En montant sur le cap d’Ambre l’eau semble cristal, nous admirons les exocets qui planent ça est là effrayés par l’étrave du bateau.
Aujourd'hui c’est décidé je monte le caisson pour filmer.
L’eau est très claire, tout le monde enchaîne les prises sur des fonds entre 8 et 23m, mérou croissant queue jaune, mérou boum, Babonnes, perroquets, Carangues bleues.
JY nous gratifiera de la prise d’un énorme capitaine sur une grosse apnée, bien doublé par Patrick," l élasticité" de sa cage thoracique étant bien revenue suite à une rééducation à base de THB et de rhum arrangé. Après 3 mois sans s’être mis à l'eau, il retrouve la forme le bougre !!!
Nous prenons alors les flashers pour pêchers au large dans le jus à la rencontre de deux contre courants. Je prendrais un beau Barra au flasher doublé de main de maître par JY d’un tir chirurgical en pleine tête après qu’il soit bizarrement allé faire un "tricotage" en règle sur une patate sur 21m en plein courant!!!
Un peu plus tard alors que je suis sur le bateau, j’entends Santa crier en train de se faire tracter en surface par un gros Barra qu’il vient de tirer au flasher. Il fait passer le poisson au marin sur le bateau et monte recharger son arbalète sur le bateau. Quelques instants plus tard Santa se remet à l’eau et …
L’action du jour.
Je (Santa) me remets à l’eau rejoindre le flasher qui avait continué à dériver et le tracte légèrement vers la terre quelques secondes. Je me retourne et aperçoit un joli TDC qui est venu voir le flasher de plus près. Je coule dessus et, il s’éloigne doucement me prenant du terrain. Arrivé à une dizaine de mètre sous la surface légèrement sous le flasher et me sentant en flottabilité neutre, je m’immobilise et entame un agachon de pleine eau. J’espère fort que le thon va revenir vers moi et … c’est ce qui se passe. Il entame un léger arc de cercle et se rapproche de moi ou du flasher peu importe. Je plisse les yeux et me masque le regard de la main gauche comme sur les bonites au Cap d’Agde. Le thon se rapproche encore et la instinctivement je sent qu’il faut que je lâche le tir. Je me tends de tout mon long et appui sur la gâchette. Le temps et comme suspendu, la flèche se dirige vers le poisson et l’atteint dans le dos derrière la tête. Le tir et bon mais pas parfait. Le poisson démarre et le moulinet s’affole. Je tente de freiner un peu le fil et là, une brûlure vive dans mon index et mon auriculaire gauche me saisit.Ca pique, je relâche et là, le moulinet se bloque. Je suis entraîné vers le fond et tente tant bien que mal de débloquer le moulinet. Rien à faire, je palme énergiquement vers le haut et arrive à percer la surface. Juste le temps d’avaler une goulée d’air et me revoilà attiré vers le fond. Je commence sérieusement à me dire que ça va être chaud et que le poisson et plus fort que moi. Alors que je tente de me saisir de mon couteau je sens le poisson faiblir. Je palme à nouveau énergiquement vers la surface et arrive à reprendre une respiration. Je crie alors de toutes mes forces en faisant le bouchon. Patrick qui m’a entendu et qui n’était pas trop loin arrive et attrape le dyneema.J’ai les jambes un peu flageolantes et le souffle court je me dis que j’ai bien fait d’endurer toutes ces heures de palmage intensif à la piscine afin d’être en bonne forme pour le trip car sinon je pense qu’au mieux j’aurais tout perdu. Patrick remonte le poisson tant bien que mal puis je prends le relais en lui disant que dès qu’il aperçoit le poisson il aille le doubler, c’est ce qui se passe Patrick coule vers la bête et lui fiche une flèche en pleine tête. Le combat est fini, je viens de tirer mon premier TDC et nous venons mon pote et moi de le remonter au moulinet sans train de bouées et tout le tralala. Je suis super content et fier à la fois. J’appelle le bateau et fait passer le thon à JP et Coco, ils n’en reviennent pas et j’aperçois un petit sourire sur le visage de JP un petit sourire qui en dit long quand on connaît le personnage. Nous partons récupérer JY et nous dirigeons vers JC et Yvan. J’ai la grosse banane et je montre fièrement mon trophée à JC. Je sent qu’il est content pour moi tant ses yeux brillent. On en avait tellement parlé de ces TDC, on l’a tellement préparé notre trip. On c’est posé tellement de questions sur les flèches, les fusils, les sandows… Est-ce qu’on s’équipe plus gros avec les bouées, break away et tout le tointoin…
Nous sommes tous comme de gosses sur le bateau à regarder le gros pélagique d’une bonne quinzaine de kg, mais la chasse continue…
Nous décidons de clôturer la sortie sur le bord car Yvan y a vu beaucoup de vie. Je ferais (JC) une babone royale après en avoir pris plein les yeux sur un agachon sur lequel il y avait tellement de poisson que je n’ai pas su quoi tirer.
JY quand a lui tapera une magnifique "madame tombée" ou perche maori, poisson trophée en chasse car très méfiant.
12 décembre, dernière sortie pour trois de mes collègues, qui repartent demain. Nous sommes toujours avec le même équipage et hésitons à descendre au sud de Diego à un peu plus de deux heures de navigation. Cependant ne connaissant pas la zone, nous ne voulons pas prendre le risque de "tâtonner" pour cette dernière sortie et remontons donc au Cap d’Ambre. Premier arrêt et nous nous laissons prendre par un gros courant vers le Nord avec Patrick et JY alors que Santa et Yvan restent au bord car ils ont aperçus de grosse Carpes Rouge.
Il est impossible de remonter le courant, les mérous sont décollés du fonds en pleine eau. Nous tentons des coulées avec Patrick sans grand résultat jusqu'à ce que nous rattrapions JY un peu plus au large, venant de "bulber" grâce à un tir chirurgical, un énorme perroquet d’une bonne vingtaine de kilos. Il valait d’ailleurs mieux le sécher celui là !!!
Une deuxième zone sera faite dans un jus d’enfer. Nous y ferons babones, Santa un Aprion, un gros gaterin, puis nous dérivons sur le large et décidons de balancer les flashers à l'eau et là tout s’enchaîne.
Santa comme à son habitude déclenche les hostilités avec un TDC d’une petite dizaine de kilos. Puis viens le tour des Aprions, nous en sortirons 7 en tout avec une pièce de plus de 7kg pour JY.
Tout le monde à secrètement envie de faire "péter" un gros TDC, Santa en apercevra d autres avec Patrick et en égratignera un tiré d’un peu loin, lui faisant juste une rayure sur le fuselage.
Je commence à douter, et me dit que je ferais bien de faire un tour chez l’ophtalmo.
Le bateau nous replace sur la dérive j’entends Patrick gueuler il en a vu un énorme venir quasiment gober le flasher, mais devant la taille du poisson n’a pas osé tenter le tir.
Quant à moi, je fais des coulées avec Yvan scrutant le bleu autour du flasher sans rien voir, jusqu’au moment ou après m’être bien ventilé pour descendre sur 23 m espérant tirer à mon tour un Aprion, je remonte en tournant sur moi même pour chercher mon coéquipier en surface. C’est alors que je tourne la tête et aperçois un banc de 3 TDC passer tranquillement 3 m en dessous de moi, j’interromps ma remontée et recoule sur eux, je dépasse les deux d’une dizaine de kilo et lâche le tir de 3 quarts dans la tête du plus gros estimé a une cinquantaine de kilos, s’en suivra le plus gros départ jamais vécu. Le moulinet siffle, je palme de toutes mes forces vers la surface en tentant de ralentir le moulinet avec la main, pas question d’essayer d’attraper le dyneema avec des gants aussi fin, je perce la surface il me reste une bonne vingtaine de mètres dans le moulinet, je fais du ski nautique à la surface, je vois Yvan se saisir du fil et être entraîné vers le fonds,je me dit que le plus gros du boulot à été fait, c’ est alors qu’en une fraction de seconde je perds la traction. Le dyneema à cassé comme effiloché, le moral en prends un coup.
Je remonte dans le bateau pour poser le 120 Rob Allen ayant perdu la flèche, et récupère le 150 carbonne.
Nous entamons une dérive au flasher avec Santa lorsque je vois passer Patrick en train de faire du ski nautique à contre courant quelques dizaines de mètres plus loin, avec JY palmant derrière comme un fou. Je glisse à Santa en rigolant qu il y en a un qui a du taper un gros...
Une minute plus tard je vois Patrick nageant en crawl et palmant à 10 m de moi. Je palme pour essayer de couper sa trajectoire, lorsque je le rejoint, il s’est arrêté de nager et m’explique que il a du lâcher le fusil, le TDC l’entraînant vers le fonds moulinet vide et qu’il avait suivi la crosse blanche du fusil de la surface pendant quelques mètres avant que tout ne disparaisse…
RIP c’était le 120 carbone que Santa c’était monté, et avec lequel il commençait à s’éclater de chasser et avec lequel il se voyait bien tirer quelques Dentis l’été prochain.
Moi je me trimballe ma paire de boules ruminant encore la perte de mon poisson, le bateau récupère tout le monde je suis seul dans l’eau et rembobine mon flasher, c’est alors que je me motive comme parfois, en me disant aller une dernière apnée.
J’entame alors le canard, au milieu de quelques tripes que Coco le marin malgache était en train de balancer dans l’eau. Soudain j’aperçois un beau thazard intéressé par tout ce remu ménage. Je coule sur lui et il tient un peu la distance commençant à glisser. Je mets trois coups de palmes pour gagner le mètre manquant et le tire sous la dorsale. S’en suit un gros rush, moi nageant avec le poisson pour éviter de le déchirer, comme de nombreux thazard perdus la première année sur Nosy Be.
Les autres à bord n’ont pas tout compris me voyant dépasser le bateau, JY viendra me le doubler à ma demande, c’est le premier du voyage.
Il est maintenant 13h, nous décidons de clôturer la cession en essayant de faire quelques poissons de plus en terre, sur la même zone magique que hier, nous nous mettons à l’eau, peu de courant eau très claire et de la vie à foison.
Et là ce sera le festival des carpes rouges, Patrick nous la joue Esclapez en récupérant une grosse tripe qu’il se coince sous la combi, et là une belle carpe intéressée par le festin prend une antenne en pleine eau, elle doit avoisiner les 7kg.
Il me racontera même par la suite que pendant qu’il posait la première au bateau une seconde est montée à un mètre de lui, voyant le bout de "barbaque" dépasser de la sous cutale, il a même eu peur de se faire bouffer le bout de la pissette !!!
Nous rentrons fourbus, mais heureux de tous ces moments partagés, et nous nous disons que nous reviendrons tirer et ramener de grosses bêtes au prochain voyage. Nous nous équiperons et nous entraînerons en conséquence afin de respecter ces seigneurs des mers tropicales.
19 décembre, cela fait maintenant 7 jours que la météo nous empêche de sortir, il est 5h du matin quand nous embarquons a port Jasmine avec Jp, nous sommes désormais 3 chasseurs, avec Yvan et un certain David, qui nous ayant vu revenir de pêche les fois précédentes, et venu solliciter Jp pour une sortie.
En discutant ensemble durant la navigation vers le Cap d ambre, il s avéra que c est une connaissance faite sur le net qui arrive de Tuléar pour bosser à Diego. Un gars super sympa.
Nous voilà sur site, les dauphins sont de sortie, à force nous commençons un peu à maîtriser les " spots" bien aidés par l électronique et quelques amers. J ouvre le bal avec un mérou boum fait au bord d une grande faille, puis par une babone.
Nous changeons de coin, le courant n est pas top et la vie moins présente que les fois précédentes.
Remise à l eau je tape, un gros mérou boum à trou dans une énorme grotte, en jouant à cache cache avec une belle " madame tombée ", bien plus maline que moi.
J essaye de contrer le mérou dans la grotte pour éviter d avoir à redescendre, il y a 15m et pas mal de jus, à la remontée un beau requin pointe grise me passe à 1m attiré par les vibrations du poisson.
David me racontera sur le bateau que la même scène c est produite alors qu’il surveillait Yvan en train de sortir un poisson avec le requin qui lui est venu dans le dos sans qu’il s en aperçoive.
Nous changeons encore de spot, pour un coin ou Patrick nous avait sorti la carpe rouge.
Je suis le premier à me mettre à l eau, une énorme loche est calée, 11 m plus bas contre une grosse patate à l abris du courant.
Une Carangue gros yeux passe, je tente une coulée sans succès, en prenant un énorme " boum" caractéristique du démarrage de la loche qui disparaîtra je ne sais ou?
Je trouverais durant cette dérive une énorme grotte en fin de plateau, limite de sable, protégée par une grosse patate à l entrée.
Un beau banc de Platax virevoltant et une famille de Gaterin y ont élus domicile, j en prélèverais 3 entre 5 et 6 kg en traversant la grotte d un bout à l autre.
En avançant encore, je vois deux belles carpes rouge en train de papillonner dans le courant, je tente d en suivre une, qui tiens toujours la distance à cause de l eau claire.
C est alors que je me remémore la discussion que j ai eu avec Santa il y a quelques jours, me disant qu’il fallait agachonner dans le noir comme sur du Denti.
Ni une, ni deux je trouve une grosse cavité me glisse à l intérieur bien caché dans le noir, et plante mon agachon sans vraiment y croire, même pas 40 secondes plus tard je tourne la tête à gauche, elle est déjà passée, je tente quand même le tir et la flèche dans la queue, le poisson s’enrague, mais la flèche tiens bien. Je mettrais 10 minutes à la sortir, heureusement c est l étale il n y à plus de jus. Elle pèsera 7.720kg.
Quelques instants plus tard alors que je surveille Yvan, il tire une petite carpe qui lui met le bordel, je descends la lui sortir et le branche un peu en lui disant d arrêter de tirer des juvéniles… Elle doit quand même faire une bonne paire kilos.
David quand à lui a fait une jolie Babone.
Nous décidons d essayer de nous en larguer, pour pêcher au flasher comme les jours précédents espérant en découdre avec les thons. Je change de fusil car la carpe à mis le fil reliant la flèche à rude épreuve en se frottant sur les coraux.
Je me jette à l eau fusil décharger, et aussitôt un gros banc de Carangues viens voir le flasher, je ne pourrais que les regarder passer.
Nous dérivons maintenant sur des fonds assez plat de 28 m et en bas il y'a des armées d’Aprions, une grosse Carpe rouge et un beau Bec de canne inapprochable au milieu d un banc de chirurgiens.
J en taperai un premier, suite à une belle coulée sur 23m.
Yvan qui a cassé le chausson de sa palme est un peu court. David quand à lui agachonne en pleine eau sur une douzaine de mètres.
Sur une autre coulée je réussirai à taper la carpe rouge, un peu trop curieuse en bout de portée du 150 cm. Gros rush, elle pèsera 8.4kg je suis aux anges. Deux beaux rouges en une sortie cela ne m est pas arrivé depuis le brésil.
Alors que je suis sur le bateau en train d immortaliser l'instant David enchaîne avec la même qui pèsera 6.90kg, cela commence à faire quelques brochettes de carpe pour la " gargote".
Je me remets à l'eau, retape un Aprion, la dérive nous entraînant vers le bord nous les voyons de la surface sur des fonds d une quinzaine de mètres. David lâchera de nombreux tirs sans succès étant juste avec son 130 et n’étant pas habitué à flécher ce poisson à la coulée.
Ensuite alors que je surveille Yvan qui me fait un peu peur avec sa palme défectueuse et son envie de flécher un beau poisson, je le vois tirer un magnifique capitaine, je descends pour doubler mais voyant le poisson bien assuré je retire un Aprion un peu trop curieux dans l’ apnée.
Le poisson posé au bateau je dérive en surveillant David en même temps que je recharge le fusil, et là de la surface j assiste à une magnifique scène, David posé sur le sable sur une dizaine de mètres depuis quelques instants, un beau Thazard viens en rasant le fonds au flasher, David l’a vu, il se raidit, vise et le flèche. S’en suit un beau démarrage, je fini de charger en urgence et double rapidement le poisson en train de bien se déchirer. Il accusera 8.620kg.
La séance photo terminée, nous finissons sur le bord car nous sommes un peu cuit Yvan tapera un petit TDC à l agachon, qui lui mettra un gros bordel en tricotant tous les coraux du coin et David une jolie gueule pavée.
Il est maintenant 13h nous levons le camp et repartons nous ré hydrater a la THB sur Ramena, des images plein la tête et avec une grosse satisfaction de cette journée de pêche bien réussi qui marquera la fin de notre séjour.
En espérant ré itérer l année prochaine!...