petit CR de ce matin avec des lascars peu fréquentables, le nem et tototortue.
arrivée 6h00 sur site, ils roulaient déjà un gros spliff et empestaient l'anis.
Je me dépêche de m'équiper, comme le ferait un paresseux qui va poser sa pêche, tandis que le nem vomit bruyamment, puis s'effondre dans sa gerbe. tototortue, lui, errait dans la rue avec le calebard sur les chevilles.
Je m'enfuis fissa à l'eau, qui s'est considérablement refroidie, palme jusqu'à mon poste adoré, et les hostilités commencent...
Je me ventile en surface quand un banc de dorins me passe dessous, bon timing, je suis prêt à couler dessus et je ne m'en prive pas! quelques coups de palmes vers eux, et c'est un banc de daurades qui me déboule dessus... il fallait faire un choix... ca sera les daurades! je me stoppe entre 2 eaux, bruits de gorges, elles arrivent, mais flippent et partent... je grogne comme un cochon et elles infléchissent leur trajectoire pour revenir vers moi, j'aligne la plus belle à portée, bing, sur le fil, brocouille ratée.
Une dizaine d'agachons plus tard, je trouve un poste bien embusqué entre 2 blocs, c'est parti après une préparation soignée. un gros mulasse bien gras arrive, je me rétracte, il me charge littéralement, et tourne à 2m. J'aligne, bing sur le fil, mais tiré dans la panse. Il fait siffler un peu le moulin, et va se frotter sur le madrépore, la flèche qui pendouillait en dessous ne tarde pas à se bloquer, l'autre mule tire encore plus et finit par se déchirer... j'ai perdu...
Poursuite des agachons, plus profond, sur un tombant bien marqué, 2 très belles daurades se font voir au loin, un bon kilo pièce, puis un denti encore plus beau, lui fait bien 3 kilos, et me surveille de loin, assisté par ses demoiselles. Ils arrivent tout doucement en faisant des lacets, au rythme où ils vont je sais que c'est mort, je me décide à abandonner et rampe dans le sens inverse pour sauver une 2ème chance, je tombe alors sur un sar commun plutôt balèze qui me reniflait le derrière, je m'en mords les c...lles mais l'appel du denti est trop fort. je ne pourrirai pas le poste pour un sar.
Ca l'a fait dégager quand même ce foutu denti, il ne reviendra pas sur les agachons suivants, c'est vraiment hard comme poisson... une des demoiselles repassera sur une toute fin de planque, et détalera définitivement à ma remontée. J'ai niqué le poste cette fois...
Je vais voir au bord, et je suis surpris par un banc de sars qui tournent autours d'un truc étrange, au début je crois avoir la berlue: un goitre imposant monté sur une queue chétive... un poisson-coffre? impossible, je le sais... mais c'est quoi ce truc? en m'approchant je comprends que c'est un grondin volant de belle taille qui déployait ses nageoires obliquement vers le fond. Il part vers le large tranquillou mais sans s'arrêter, je peux le suivre en palmant, je me dis qu'avec le 110 ca va buguer s'il reste au fond, je me grouille de prendre le ragueur à la bouée et le rattrape au sommet du tombant. S'il descend c'est foutu, trop profond après. Je coule sur lui, il bloque un peu, je l'aligne au ragueur mais mal tiré et gigotant furisusement, il se décroche et se barre à très grande vitesse.
Je décide d'aller dans mon recoin de la dernière chance avant de plier les gaules, fais un rouget en chemin, puis tombe sur un beau marbré visiblement blessé, il flanche à la limite roche/sable, avec un trou de flèche dans le dos. Je tente un premier tir du dessus, et le rate lamentablement, il dégage clopin-clopant, et se recale 20m plus loin. Je retente ma chance, toujours aussi docile, et je le rate une 2ème fois à la coulée. L'estropié file au loin sur le sable, le temps de réarmer je suis à ses trousses. Je m'attendais à le retrouver gisant pas trop loin, mais après 20 minutes à tourner je me dis que c'est foutu. J'insiste vraiment par acquis de conscience, grand bien m'en a pris, car je tombe rapidement sur une sacrée escalope! Bingo... avec tous les km de sable que je me suis tapé ca paye enfin... je prends tout mon temps coulée douce et tir bien centré, elle se déploie et gigote furieusement, sa taille est au dessus de ce à quoi je m'attendais. Par peur que les ardillons ne se déploient pas, je la laisse clouée, et redescends après ventile pour l'assurer à la main.
Je décide de rebouffer encore du sable, des fois que..., mais hormis de nombreux rasons avec lesquels j'ai joué à Neo et l'agent Smith, il n'y a guère que des bothus rachitiques.
Ca sera tout, pas de marbré au retour, mais on va pas se plaindre.

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