
Et Rourou bravo pour ta dorade, presque aussi grosse qu'un de ces fameux sars à tête noire aperçus par mézigue un jour non moin fameux et déjà si lointain.

ça fait longtemps alors à mon tour de faire mon petit CR.
Petite sortie Mercredi dernier, du coté du 66 ou je passais quelques vacances.
J'ai découvert un petit coin sympa qui me rappellerait presque le cap de Creus, une petite falaise à escalader aussi bien en descente qu'en remontant,
suffisante pour dissuader les moins téméraires, m'ouvrait les portes d'un petit paradis de csm, avec des fonds variés comme je les aime.
Falaise à éviter quand même les jours de grosse tramontane, faudrait pas qu'une bourrasque vienne me déséquilibrer.
Non, moi je le dis sans peur: le danger de la CSM , c'est pas tant la syncope ou les hélices de bateaux, jet ski et autres, non non.
C'est de tomber d'une falaise.

Bref, après 10 minutes d'escalade, me voilà à la flotte. La visi est un peu pourrave encore à cause de ce putain de vent qui souffle tout le temps dans cette région, parfois la tramontane le matin, et vers 11 h
ça s'inverse et ça se met à souffler depuis le sud, quand c'est pas un vent d'est ou d'ouest. Va comprendre quelque chose.

Mais bon on finit par s'y faire, et tant que le vent n'est pas trop fort on peut toujours se débrouiller pour trouver un spot plus ou moins abrité pour chassouiller, broucouiller étant le terme plus adapté en
ce qui me concerne.
Donc disais-je, me voilà à la flotte, avec ma flêche toute neuve, mon sandow rouge presque neuf aussi, dégoté à Bastia Sub l'année précédente, et n'ayant pas trop servi, et le reste de l'équipement
qui lui par contre est bien vieux. La combi commence à être vraiment raide, faudra que je pense à en changer moi aussi, à l'instar de notre gallinacée nationale.
Bref, je sens que vous vous impatientez à lire mes radotages, alors j'abrège.
Depuis plusieurs années je traverse un passage à vide, j'enchaine broucouille sur broucouille, alors, cette fois, n'ayant plus l'excuse du sandow pourri et de la flèche tordue, vais-je enfin faire du poisson?
Je suis à l'eau depuis 5 min, que je constate que l'eau est chaude, pas comme il y a trois jours. Bon c'est déjà ça.
La visi par contre est pourrite, comme mentionné plus haut. pas plus de 8 à 10 m.
Mais ça va s'avérer être des conditions parfaites pour ma chassouille.
je m'éloigne un peu du bord, et me positionne sur un fond que je devine à peine, canard, et agachon.
Au bout de 15 secondes à tout casser un joli sar fera les frais de sa curiosité. la technique s'avérant bonne, je continue un peu plus loin, et fais un deuxième sar.
Après tout ce temps sans faire de poisson, ça fait du bien. Je viens d'assurer le repas pour toute la petite famille qui m'a accompagné en vacances, cool.

Je persiste, rate des occasions avec de très beaux sars, aujourd'hui c'est poissonneux.
Puis sur un des derniers agachons, sur des fonds de 10 - 12 m, je tombe sur une bande de poissons de roche en tout genre, girelles, rougets, roucaou, et je tape le plus gros roucaou que j'ai jamais vu.
Bon c'est qu'un roucaou alors vous attendez pas à une photo, encore moins une vidéo.

alors j'ai un peu laissé tomber pour me concentrer sur le poisson.
Bref, j'étais comme au marché sur cet agachon, j'ai juste choisi ce qu'il me fallait pour faire la soupe.
Après la sortie je suis allé acheter quelques moules et crevettes, avec le roucaou et les deux sars, on s'est régalés.
Comme il reste pas beaucoup de vacances, et que le vent m'a bien fait chier, je décide d'y retourner le lendemain, mais cette fois j'ai du changer de spot, cause journée de plage avec la p'tite famille.
Ya bien du rocher dans la plage qu'on a choisi, mais le coin s'avèrera assez désertique, j'aurais bien tenté ma chance sur des blocs aperçus mais la navigation est vraiment trop intense vu l'heure tardive.
Après m'être engueulé avec un retraité et sa bobonne qui me venait droit dessus avec son bateau, mais heureusement pas trop vite, et lui avoir crié: "si je peux vous tirer dessus avec l'arbalète, c'est que vous êtes trop près!", j'écourterais finalement la sortie, pour finir à rotir sur une serviette de plage avec Djoussette, la sœur de Djoussette, et la progéniture.
Le lendemain matin, Vendredi donc, je suis bien décidé à prendre ma revanche, et je me lève tôt pour retourner escalader ma falaise.
Bon ça s'avère moins prometteur, avec les RTT les locaux sont de la partie.
Malgré ça, le spot est vaste, on arrive quand même à se partager la zone.
Les conditions ont changé. Après 3 jours presque sans vent, (sans vent ça doit pas exister dans le 66 faut pas pousser) la visi a changé, c'est plus 8-10 m, c'est passé à 15.
Va falloir descendre à 15 pour renouveler la tactique de l'autre fois..
Je commence à enchainer les agachons, mais le poiscail est nerveux. Peut-être la présence d'un autre chasseur en cause, je ne sais pas.
C'est plus difficile pour moi, je trouve aussi que la mange est moins présente.
Magré ça, lors d'un agachon dans la première heure de chasse, je me pose au fonds, et vois partir un sar qu devait être derrière un rocher. Trop tard pour tenter une flèche.
Quelques secondes après, un autre sar détale doucement, plus gros que le premier. Comme il part et qu'il ne reviendra pas je tente le tir mais je précipite trop, et c'est raté bien sur.
Dommage c'était une belle pièce.
Plus tard, je vais rater mes autres occasions de faire un beau sar. Je pense qu'un bon chasseur plus régulier que moi aurait pu les tirer, et serait rentré avec une belle ceinture.
Mais que voulez vous.. Je passe mon temps à plonger au Lac du Bourget dans le 38 en temps normal, et la CSM y étant bien sur interdite, je n'ai pas beaucoup d'occasions de m'entrainer à ajuster les tirs.
Avouez, vous la connaissiez pas cette excuse broucouille, héhéhé!

Plus loin et plus tard, je descends encore sur une quinzaine de mètres et me pose à l'agachon, et se pointe devant moi un des plus gros rougets que j'ai jamais vu.
Le con vient même se mettre pile devant la flèche, allez il doit être à 10 cm de la pointe.
Mais bien sur, ya un rocher 2 m derrière, et si je tire avec le cayman HF 110 ça va être un massacre... Bon, je me dis il va se déplacer, mais bon, en fait je me suis foutu un peu dans un creux,
effectivement le rouget bouge, mais pour aller se mettre toujours entre la pointe de flèche et le rocher derrière.. Compliqué le tir.. J'espère encore qu'il va se placer, et j'essaye de bouger pour
essayer de trouver la fenêtre de tir, et tellement occupé à essayer de faire ce rouget que je ne vois pas le banc de sars qui finit par arriver sur moi, qui me voit avant bien sur.. Et voilà les sars qui détalent.
Là dessus, mon rouget commence à se barrer aussi, et merde.. J'hésite à me lancer à sa poursuite, mais avec tout ça le temps, les minutes, ont passé, et ya comme une petite voix dans un coin
de ma tête qui me dit: "C'est cool man. Mais si on remontait pour respirer ?" Et effectivement, je remonterais bien essoufflé. Depuis que j'ai cassé mon profondi je ne sais plus combien de temps j'y passe,
au fond, donc au feeling, mais faut que je me méfie quand même.

Bref, vous l'aurez compris, ça se terminera par une belle broucouille, mais bon j'aurais vu un peu de poiscail, même si les carangues passeront trop loin pour que je puisse tenter quelque chose.
Je me suis bien éclaté quand même dans cette belle région fort sympatique, et puis en deux coup de rame t'es en espagne, ou j'ai pu allé baragouiner ma langue maternelle avec les autochtones catalans.
Promis, je reviendrais dans le 66 !