Cr de la sortie de ce matin sur les Embiez avec les 2 fidèles acolytes.
On file droit vers les Magnons en espérant qu'il n'y ait pas trop de courant et que surtout le poisson soit au rendez-vous
Ancrage à proximité de la balise et, de la surface, le courant à l'air inexistant

et puis surtout,il doit y aavoir du poisson en chasse au vue des poutines qui bondissent hors de l'eau

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Dans l'eau, effectivement un courant à peine perceptible et de la mange localisée sur les différentes remontées et bien groupée comme si un prédateurs rôdait dans les parages: on enchaine les agachons pendant une heure et demi et ....
RIEN, si ce n'est un denti dans les 3 Kg qui s'est approché tel un sioux et m'a pris à revers: il était très calme, à deux mètres de moi, mais dans mon dos

et je ne l'ai vu que lorsque j'ai décollé du fond: j'étais pourtant entouré de castagnoles et elles n'ont pas esquissé le moindre mouvement

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Pour Ju et Pascal, le désert aussi.
On change de coin( celui-là je le garde pour moi ou presque) et là, on tombe sur un endroit qui devrait être le paradis pour tout prédateur avide de poissons fourrages: un mur de castagnoles, mandoles, saupes, aiguilles, anchois et le tout très nerveux

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Chacun essaie de son côté: Ju part sur son poste, Pascal fait le bord et moi je m'enlargue un peu: à peine arrivée sur une remontée qui me parle, je vois la mange éclatée mais sans voir le poisson fautif, mais je me doute que les dentis sont dans les parages

; ventilation, canard et là, le drame: mon sinus gauche a beaucoup de mal à passer: je m'en doutais un peu vu la crève que j'ai chopé hier mais en début de sortie tout allait bien

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Bon on va y allait doucement: ventilation canard, ça coince et progressivement ça passe, je me cale et les voilà qui rappliquent: 5 dentis entre 1,5 et 3 kg qui mettent à mal la petite faune locale mais mon apnée est amputée par ce sinus douloureux.
Je marque la zone avec la bouée et vais chercher Julien pour lui dire que j'ai repéré les dentis mais que je suis dans l'impossibilité de continuer à plonger.
On échange donc nos postes de chasse mais je m'entête à vouloir tenter un énième agachon: ventilation, canard, descente le plus doucement possible pour que le sinus veuille bien passer, c'est laborieux mais ça passe

, cale à 12m et attente: j'ai un mur de mange devant moi, bruit de crosse et soudain la mange qui était proche de la surface gagne avec empressement le fond: je scrute la surface pensant voir arriver un barra ou une liche mais rien; je tourne la tête à droite et regarde quasi derrière moi et je vois le pépère de tout à l'heure qui était juste là à 2m mais trop tard

, un coup de queue et il se met à distance de sécurité; il est accompagné de 2 autres denti un poil plus petits mais c'est fini pour ceux-la

; je regarde à nouveau à droite et un spécimen de 1,5 Kg me rejoue le même scénario; bon, je tente le bruit de gorge: il se rapproche mais il est méfiant et en plus je suis en bout d'apnée: je tente un tir de loin: bingo touché mais un peu trop haut et je le vois se déchirer et partir avec une grosse entaille dans le gras du dos
Voilà comment se faire mystifier par les dentis: après j'ai abandonné, mon sinus ne passant plus du tout
Retour à la cale avec un joli labre pris par Pascal et où je ferai la connaissance du barboteur: en fait, je le croisais souvent mais sans savoir que c'était lui.
PS: merci de nous avoir souhaité bonne pêche

au départ de la cale le matin-même, je vais finir par devenir supersticieux
Et j'espère que ce mauvais rhume va passer rapidement: c'est bien la première fois où j'ai des problèmes et j'ai encore 2 semaines de vacances durant lesquelles je compte bien en profiter
