Coup de fil de « tête d’anchois » dimanche soir :
« tu sors quand ? je n’ai pas trempé les palmes depuis le 5/9 !!! »
Le ton poignant de sa voix me fait comprendre qu’il faut lui proposer un petit quelque chose :
« je bosse jusqu’à minuit, 7h demain matin à la cale de la Coudou. »
Et le RV est convenu.
Nous traçons de nuit vers le premier post, le but étant de se mettre à l’eau pile poil au lever du soleil.
C’est un post d’échauffement, max 5/6m.
Jamais vu autant de loups, des bancs calibrés de 500/700g, des bancs de 1kg/1,5kg et l’artillerie lourde jusqu’à 3kg mais inaccessible sur du sable à découvert.
Après avoir tenté un denti de 800g, Philippe pique un loup de 700g. J’en prélève un de 1,5kg, un de 1,1 kg et un de 500g pour la petite, elle aime bien les loups portions.
Nous changeons de coin et palmons le long de la côte sur environ 2 km en nous laissant porter par le courant d’Est et nous relayant pour déplacer le bateau de posts en posts.
J’arrive enfin dans ma zone fétiche après une traversée assez monotone sans poisson tirable.
Je me cale sur 12m et agachonne tranquille. Un rouget de 200g manque de me faire craquer quand j’aperçois au loin 3 loups du kg qui remontent du large. J’appelle le plus proche à environ 15m qui se retourne et vient direct vers moi de face, se décale de profil à 1m et se fait embrocher pour mon plus grand plaisir.
L’action du jour dont je me souviendrai un moment vient faire concurrence pour une fois à SEAMAN.
Je m’enlargue vers la zone des 20/22m où des gros blocs remontent à 10/12m de la surface.
Je choisis une petite margelle dans les 15m perpendiculaire au sens du courant et me cale masqué par le bloc qui me surplombe. Au bout d’une petite mn, ILS SONT LA et me passent à 1m de la flèche, un banc entre 800g et 3 bons kg en rangs d’oignons m’ignorant totalement. J’aligne un des plus gros et lâche le tir qui lui transperce le dos (2,2 kg). La flèche continue sa trajectoire et transperce ensuite son congénère de 1,3kg en bas du ventre. Je me précipite sur ce dernier pour l’achever vite fait et son acolyte subit le même sort dans la foulée.
A la surface de l’eau, je rugis, beugle, crie ma joie. J’avais connu le doublet de mulets (facile) , le doublet de sar/castagnole (assez rare) et voilà mon premier doublet de loups dans des proportions sympathiques.
Voilà mes 6 bébés :
