Octobre 2008 :
Je suis retourné à Phuket en Octobre. Rentré il y a 2 jours, et déjà je cherche un billet pour repartir ...
Que j'aime le hors saison, la mousson, avoir le temps pour soi, et tout l'espace, hors de la foule ...
Au resort "Ao Sane", très peu de monde
J'ai pu avoir le beau bungalow, avec panorama de 220° sur la mer
Panorama depuis la terrasse : idéal quand on bricole le matos.
Mais à la saison des pluies, la météo est incertaine;
je n'ai fait que 8 séances de pêche en 3 semaines.
J'ai presque toujours chassé avec mon MV5, avec tube Subcomposite, équipé d'un simple sandow bi-brin de 19,5mm,
et comme flêche une vieille "Ujvari" un peu gondolée 6,5mm à encoches et simple ardillon.
Les poissons ont été plus gros que d'habitude ... mais j'ai eu de la chance.
La première pêche, c'était le soir de notre arrivée, à 5 minutes de bateau :
bonne misee en jambes, pris dans le courant, j'ai galéré pour rejoindre le bateau, avec 2 carangues à la bouée (2,5 et 3 kg).
Voici la 2° pêche : c'était au début de la séance, j'étais sur un bon coin, une sorte de passe,
avec la côte à gauche et un sec à droite, qui montait à 12m.
Seul au début d'un entonnoir dans le courant. Visi 25m.
Ces 2 carangues ont été prises en 15 minutes.
La première, la carangue anguleuse et brillante, nageait au fond avec une de ses soeurs ;
j'ai fait une coulée, et enchaîné avec une feuille morte : elles sont revenues à tire-d'ailes,
j'ai tiré la plus grosse. Tapée dans le tiers arrière, tirée de trop loin : j'ai été trompé par leur taille,
mais la flêche a tenu, l'a déséquilibrée; elle s'est fatigué assez vite et j'ai pu l'accrocher à la bouée.
Pendant que je rechargeais, des cobias sont passés très vite au fond, dans le courant.
Et puis d'autres dos sombres sur les débris de corail.
Je suis redescendu sur une belle carangue longue, bleue à 6 bandes grises :
en baissant la tête, j'ai fait comme si je ne la voyais pas, elle s'est approchée, et cette fois, tir dans les ouies ...
Après 3 ou 4 rushes, je l'ai ramenée à la bouée;
quand enfin, je l'attrape par la queue pour lui glisser l'accroche-poisson dans la gueule, la flèche se détache !
Je lui maintiens la tête en haut tandis qu'elle lance un coup de queue :
je tiens bon et lui sors la tête de l'eau; au bout de quelques spasmes , heureusement pas trop violents,
je parviens à ressortir l'accroche poisson par son ouie. C'est gagné.
Le coin ne demandait qu'à être exploité, mais on devait longer le bord, avec le courant et retrouver le bateau 2 anses plus loin,
en se laissant porter ... Chaï avait disparu derrièrel le cap. J'étais seul, alors je suis parti le rejoindre,
en traînant mes 2 carangues, qui se mettaient à contre ! Quelle galére ! Je n'ai jamais pu le rattrapper !
Le courant, au lieu de porter, était contre moi ! J'ai poussé sur la mono pendant 1h30, à un bon rythme, mais ça n'avançait pas !
Les rochers immobiles, malgré tous mes efforts; j'ai même renoncé à descendre sur un beau barra
qui godillait pour se maintenir à une fenêtre entre 2 rochers ...
Jusqu'à ce que le bateau vienne enfin me ramasser, par surprise, alors que j'appuyais sur ma mono, immobile à une pointe,
sans parvenir à la franchir ...
Si tu donnes à quelqu'un un poisson que tu as volé, il mangera une fois.
Si tu lui apprends à voler, il mangera toute sa vie
Philippe GELUCK