Cambodge : les îles hors du temps (Mars 2008)
Modérateur : Modo's
Cambodge : les îles hors du temps (Mars 2008)
CAMBODGE, 2°SEJOUR : Mars 2008
Ce retour au Cambodge, je l'ai préparé activement en affûtant mes arbalètes.
Bien sur, elles étaient prêtes depuis longtemps !
Mais je voulais être armé pour les poissons énormes que j'allais rencontrer !
Tester les montages de sandows et les flèches. Trouver la meilleure portée, la plus grande précision. Tester les tubes carbone montés sur les poignées Marc Valentin N°5. Que choisir ? Cressi S45, G20 ou MV avec gomme Dunlap en 19,5 mm de diamètre ? Ogives classique ou Dyneema ? Choix Cornélien ! Cinq-six tests en piscine pour choisir, et je me suis limité, à regret, à 4 arbalètes ( deux 110, un 120 et uun 130 ), toutes à poignée Marc Valentin N°5, et 2 cassettes de rechange (des cassettes "renforcées" par Sport Med).
Mais à l'aller, j'ai failli tout perdre :
http://www.spearboy.com/phpforum/forum/ ... php?t=9140
Je me suis démené, mais heureusement, j'ai pu récupérer mes arbalètes.
Pour commencer ce séjour de pêche, 3 sorties de "mise au point" à la journée, à l'ilot Cône.
Chaque fois, 5 à 6 heures de pêche
Visi 5 à 8m, avec des périodes nulles, d'autres fastes; et quelques beaux poissons.
2 heures de barque pour rejoindre l’ilot Cône
Hubert avec une belle pêche à l’ilot Cône
Pêche sur 7 à 11m, eau à 28-29°.
Le village de pêcheurs de koh Rong Sam Lem, dans l'anse en face de l'île Cône n'a pas beaucoup changé; la nouveauté, c'est que des bateaux de plongée proposent une nuit dans les bungalow du village, pour leurs sorties de 2 jours. Rustique, mais il paraît qu'il n'y a pas trop de moustiques ...
Il y a des chambres à 5 US$ la nuit dans la maison bleue ...
La rue principale du village, et ses coquettes maisons
L'épicerie du village : on y vend du riz, du fil de pêche, de la bière, des paquets de biscuit, du savon ...
Et bien sûr, toujours, les enfants ... Le Cambodge est un pays jeune.
Pour le touriste qui fait un circuit au Cambodge, et termine par une semaine à Sihanoukville, c'est une expérience hors du monde !
Cette patiente mise au point du matos, ces sorties à l'ilot Cône :
Tout ça pour cette expédition que j'attendais depuis si longtemps :
la virée aux îles du large !
A suivre ...
Ce retour au Cambodge, je l'ai préparé activement en affûtant mes arbalètes.
Bien sur, elles étaient prêtes depuis longtemps !
Mais je voulais être armé pour les poissons énormes que j'allais rencontrer !
Tester les montages de sandows et les flèches. Trouver la meilleure portée, la plus grande précision. Tester les tubes carbone montés sur les poignées Marc Valentin N°5. Que choisir ? Cressi S45, G20 ou MV avec gomme Dunlap en 19,5 mm de diamètre ? Ogives classique ou Dyneema ? Choix Cornélien ! Cinq-six tests en piscine pour choisir, et je me suis limité, à regret, à 4 arbalètes ( deux 110, un 120 et uun 130 ), toutes à poignée Marc Valentin N°5, et 2 cassettes de rechange (des cassettes "renforcées" par Sport Med).
Mais à l'aller, j'ai failli tout perdre :
http://www.spearboy.com/phpforum/forum/ ... php?t=9140
Je me suis démené, mais heureusement, j'ai pu récupérer mes arbalètes.
Pour commencer ce séjour de pêche, 3 sorties de "mise au point" à la journée, à l'ilot Cône.
Chaque fois, 5 à 6 heures de pêche
Visi 5 à 8m, avec des périodes nulles, d'autres fastes; et quelques beaux poissons.
2 heures de barque pour rejoindre l’ilot Cône
Hubert avec une belle pêche à l’ilot Cône
Pêche sur 7 à 11m, eau à 28-29°.
Le village de pêcheurs de koh Rong Sam Lem, dans l'anse en face de l'île Cône n'a pas beaucoup changé; la nouveauté, c'est que des bateaux de plongée proposent une nuit dans les bungalow du village, pour leurs sorties de 2 jours. Rustique, mais il paraît qu'il n'y a pas trop de moustiques ...
Il y a des chambres à 5 US$ la nuit dans la maison bleue ...
La rue principale du village, et ses coquettes maisons
L'épicerie du village : on y vend du riz, du fil de pêche, de la bière, des paquets de biscuit, du savon ...
Et bien sûr, toujours, les enfants ... Le Cambodge est un pays jeune.
Pour le touriste qui fait un circuit au Cambodge, et termine par une semaine à Sihanoukville, c'est une expérience hors du monde !
Cette patiente mise au point du matos, ces sorties à l'ilot Cône :
Tout ça pour cette expédition que j'attendais depuis si longtemps :
la virée aux îles du large !
A suivre ...
Dernière modification par Chao-Le le jeu. avr. 24, 2008 9:22 am, modifié 1 fois.
Si tu donnes à quelqu'un un poisson que tu as volé, il mangera une fois.
Si tu lui apprends à voler, il mangera toute sa vie
Philippe GELUCK
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Philippe GELUCK
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c'est trop courttttttttttttttttttt!!!!!
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Chers amis nymphomanes du CR
Sachez qu'au plus c'est long, au plus c'est bon. Par conséquent et ayant compris ce vieille adage, Chao est passé maitre en la matière
Qui plus est, lui a un métier et par conséquent il n'a pas forcément le temps d'écrire ces récits imaginaires et de truquer les images sur photoshop
Chao, prend ton temps, je sais que la suite sera aussi savoureuse que l'amuse bouche que tu viens de nous servir
Sachez qu'au plus c'est long, au plus c'est bon. Par conséquent et ayant compris ce vieille adage, Chao est passé maitre en la matière
Qui plus est, lui a un métier et par conséquent il n'a pas forcément le temps d'écrire ces récits imaginaires et de truquer les images sur photoshop
Chao, prend ton temps, je sais que la suite sera aussi savoureuse que l'amuse bouche que tu viens de nous servir
On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui
Les sites des sorties de pêche à la journée, à 2h de Sihanoukville :
Le site des sorties à la journée : koh Rong Sam Lem et l’ilot Cône, au Nord.
L’ilot Cône : le village de pêcheur est en face, dans l’anse, à gauche.
Les zones de pêche : la face Ouest. La limite sable / roches est à 10-12m.
Et la bordure Sud-Ouest, dans la passe.
Les 3 premières journées de pêche ont toutes 3 été faites à l’ilot Cône ; elles se ressemblaient beaucoup.
Les eaux un peu glauques, les particules … Et toujours le même coup au cœur, de voir apparaître soudain les yeux, les mâchoires et les chevrons des bécunes dans le brouillard !
Voici mes notes de la première journée, qui a été très faste, surtout dans le contexte de l’arrivée in extrémis de la veille.
Sam 15 Mars
Réveil 5h45. Départ 6h30.
La barque s’éloigne dans l’aube grise. En route pour l’ilot Cône ! On est 3 pêcheurs : Stéphane, Hubert et moi.
La mer est un peu agitée. Vent de Sud, en plein travers. Le coin devant l’ilot Cône est en plein vent, même s’il est abrité des vagues. On va se poser à l’abri de koh Rong Sam Lem, à 50m devant un gros bloc de grès. 8h30. Côte déserte, mais notre arrivée dérange une grosse occidentale qui faisait du naturisme, allongée sur de gros blocs (elle peut rester ! On ne la regarde même pas).
J’ai emmené 3 arbalètes (c’est une victoire) ; je choisis le MV5 110, mon favori. Deux heures en longeant des fonds plutôt vides ; peu de reliefs, des cailloux, des coraux ocres … Je prends une petite «carpe rouge» (Lutjanus Argentimaculacus) et une « carpe à grosses lèvres », pour le principe. Le sandow commence à manquer de pêche. C’est quand même triste, je dois songer à le changer, au bout de 5-6 ans ! Visi 6-7m ; sur la fin, il y a des zones avec 8m.
Le vent est tombé. On change de coin pour l’ilot Cône.
Visi 6-8m. Avec le MV5 110, je rate 2 barras à queue jaune : je change de flingos, et prends le 130 MV5, tube carbone à rainure et sandow monobrin, diam 19,5mm, longueur 81 cm et flèche 6,5 mm : je ramène 2 barras à queue jaune. Stéphane en ramène 2 aussi.
12h30. Pause au village de pêcheurs de KRSL, photos.
L’après-midi, 1h15 de pêche avant de rentrer : et là, je ramène 4 barras et 2 carangues : un «talang sauteur» et une petite carangue bleue, dans un banc d’une dizaine.
Visi 8m, pêche vers 8-10m. 6 poissons en 1h15, avec en plus 1 barra décroché et 1 manqué. Le plus gros pèse 4,6 kg. En tout, 10 poissons ramenés : 6 barras, 2 carangues, 1 carpe rouge, 1 carpe à grosses lèvres.
J’ai effacé la galère de Hong-Kong !
Environ 5 h de pêche. Au retour, les vagues par le travers envoient des embruns. Heureusement, l’eau est tiède : 28-29°. On jette les poissons sur les dalles du débarcadère neuf. Un petit escroc nous demande 5 US$ pour le droit d’utiliser le ponton ; Hubert lui rit au nez … Pour ramener les poissons, je trouve une perche de 3m dans un chantier : maculée de terre, et des clous qui dépassent. On accroche nos trophées à la perche, que l’on transporte en tandem, Hubert et moi, jusqu’à l’hôtel du Quick (à 300m du débarcadère). Les commentaires des badauds nous stimulent dans cette galère.
Et enfin, la chambre, la douche, et le dîner !
Le site des sorties à la journée : koh Rong Sam Lem et l’ilot Cône, au Nord.
L’ilot Cône : le village de pêcheur est en face, dans l’anse, à gauche.
Les zones de pêche : la face Ouest. La limite sable / roches est à 10-12m.
Et la bordure Sud-Ouest, dans la passe.
Les 3 premières journées de pêche ont toutes 3 été faites à l’ilot Cône ; elles se ressemblaient beaucoup.
Les eaux un peu glauques, les particules … Et toujours le même coup au cœur, de voir apparaître soudain les yeux, les mâchoires et les chevrons des bécunes dans le brouillard !
Voici mes notes de la première journée, qui a été très faste, surtout dans le contexte de l’arrivée in extrémis de la veille.
Sam 15 Mars
Réveil 5h45. Départ 6h30.
La barque s’éloigne dans l’aube grise. En route pour l’ilot Cône ! On est 3 pêcheurs : Stéphane, Hubert et moi.
La mer est un peu agitée. Vent de Sud, en plein travers. Le coin devant l’ilot Cône est en plein vent, même s’il est abrité des vagues. On va se poser à l’abri de koh Rong Sam Lem, à 50m devant un gros bloc de grès. 8h30. Côte déserte, mais notre arrivée dérange une grosse occidentale qui faisait du naturisme, allongée sur de gros blocs (elle peut rester ! On ne la regarde même pas).
J’ai emmené 3 arbalètes (c’est une victoire) ; je choisis le MV5 110, mon favori. Deux heures en longeant des fonds plutôt vides ; peu de reliefs, des cailloux, des coraux ocres … Je prends une petite «carpe rouge» (Lutjanus Argentimaculacus) et une « carpe à grosses lèvres », pour le principe. Le sandow commence à manquer de pêche. C’est quand même triste, je dois songer à le changer, au bout de 5-6 ans ! Visi 6-7m ; sur la fin, il y a des zones avec 8m.
Le vent est tombé. On change de coin pour l’ilot Cône.
Visi 6-8m. Avec le MV5 110, je rate 2 barras à queue jaune : je change de flingos, et prends le 130 MV5, tube carbone à rainure et sandow monobrin, diam 19,5mm, longueur 81 cm et flèche 6,5 mm : je ramène 2 barras à queue jaune. Stéphane en ramène 2 aussi.
12h30. Pause au village de pêcheurs de KRSL, photos.
L’après-midi, 1h15 de pêche avant de rentrer : et là, je ramène 4 barras et 2 carangues : un «talang sauteur» et une petite carangue bleue, dans un banc d’une dizaine.
Visi 8m, pêche vers 8-10m. 6 poissons en 1h15, avec en plus 1 barra décroché et 1 manqué. Le plus gros pèse 4,6 kg. En tout, 10 poissons ramenés : 6 barras, 2 carangues, 1 carpe rouge, 1 carpe à grosses lèvres.
J’ai effacé la galère de Hong-Kong !
Environ 5 h de pêche. Au retour, les vagues par le travers envoient des embruns. Heureusement, l’eau est tiède : 28-29°. On jette les poissons sur les dalles du débarcadère neuf. Un petit escroc nous demande 5 US$ pour le droit d’utiliser le ponton ; Hubert lui rit au nez … Pour ramener les poissons, je trouve une perche de 3m dans un chantier : maculée de terre, et des clous qui dépassent. On accroche nos trophées à la perche, que l’on transporte en tandem, Hubert et moi, jusqu’à l’hôtel du Quick (à 300m du débarcadère). Les commentaires des badauds nous stimulent dans cette galère.
Et enfin, la chambre, la douche, et le dîner !
Dernière modification par Chao-Le le ven. avr. 11, 2008 9:18 am, modifié 1 fois.
Si tu donnes à quelqu'un un poisson que tu as volé, il mangera une fois.
Si tu lui apprends à voler, il mangera toute sa vie
Philippe GELUCK
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Philippe GELUCK
Retour en arrière : Dédicace « aux enfants du Cambodge » :
ces enfants qui sont habitués à s’occuper des plus petits. Au village de pêcheurs de koh Rong Sam Lem, pas de cette mendicité que l’on trouve dans les grandes villes, au contact des touristes.
ces enfants qui sont habitués à s’occuper des plus petits. Au village de pêcheurs de koh Rong Sam Lem, pas de cette mendicité que l’on trouve dans les grandes villes, au contact des touristes.
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Une des pointes de koh Tang : Un bon coin pour les carpes rouges !
Ce jour là, la visi n'était pas terrible : 7-8m. Devant ces grottes, des gros éboulis. Trois belles carpes rouges naviguaient nerveusement, et rentraient à trou, ressortaient brusquement, pour filer et disparaître.
Rien pris. J'ai croisé un beau barra qui gardait la distance; j'ai appuyé un peu pour le suivre, lui aussi : j'ai fait au moins 30m à bonne allure, mais il a maintenu la distance ... et quand je suis remonté, il a gardé l'allure et ne m'a pas attendu .
Des petites "truites de mer" » (Plectropomus leopardus and Plectropomus pessuliferus) : excellent poisson, à la chair blanche et ferme, très prisé, et très cher : 15 US$ le kilo, alors que le salaire mensuel d'un employé tourne autour de 100 US$ !
Ce jour là, la visi n'était pas terrible : 7-8m. Devant ces grottes, des gros éboulis. Trois belles carpes rouges naviguaient nerveusement, et rentraient à trou, ressortaient brusquement, pour filer et disparaître.
Rien pris. J'ai croisé un beau barra qui gardait la distance; j'ai appuyé un peu pour le suivre, lui aussi : j'ai fait au moins 30m à bonne allure, mais il a maintenu la distance ... et quand je suis remonté, il a gardé l'allure et ne m'a pas attendu .
Des petites "truites de mer" » (Plectropomus leopardus and Plectropomus pessuliferus) : excellent poisson, à la chair blanche et ferme, très prisé, et très cher : 15 US$ le kilo, alors que le salaire mensuel d'un employé tourne autour de 100 US$ !
Si tu donnes à quelqu'un un poisson que tu as volé, il mangera une fois.
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JE VOUS AI MENTI !
En fait, tout le sens de ce voyage de pêche, c’était de revoir ces îles du large, et d’abord koh Tang, où j’allais chasser quand j’étais lycéen au Cambodge, il y a près de 40 ans.Depuis longtemps, je voulais y retourner. Y retourner avant qu’il ne soit trop tard. Avant que moi, je ne sois plus capable d’aller pêcher. Avant que ces îles que j’avais connues désertes, n’aient été englouties dans le développement touristique.
La première étape, c'était d'avoir rencontré Hubert : Apnéa avait publié, dans « le coin des fines flèches », la photo d’un gars qui avait pêché un cobia au Cambodge. Je le contacte, on échange par mail, et presque un an après, on se retrouve au Cambodge en février 2007. On pêche ensemble : cool, sympa, sans arrières-pensées ... Et là, malheureusement, on n’a pas pu aller aux îles du large : ces îles sont au-delà de la ligne des 20m. Il y a de la visi et du gros !.
Je suis rentré en France avant Hubert, qui lui est resté une semaine de plus : il a pu faire une sortie avec un Français du Cambodge, Jean-Claude L., qui possédait un bateau (avec 2 autres Français, ils ont acheté à 3 un bateau pour faire de la PSM). Une sortie formidable, de l’eau claire, et un tombant, derrière un ilot, qui descendait à 25m …
On est repartis cette année, pour aller aux îles du large. Pour moi, c’était revoir enfin koh Tang, partir au pays du Souvenir. Mais ce que je cherchais, je ne l’ai pas reconnu.
Pour cette expédition, on doit partir avec Jean-Claude et son bateau, mais le bateau a été vendu ! A force de contretemps et d’indisponibilités du bateau, Jean-Claude et ses 2 associés en ont eu marre et l’ont vendu. Mais bien sur, l’expédition est maintenue.
Hubert a été voir au village de pêcheurs :
il a trouvé un bateau. Et le prix est correct.
Alors jeudi soir, 20 mars, on part pour koh Tang et Poulo Way !
4 chasseurs : Jean-Claude L. Xavier R., Hubert et moi-même. Trois hommes d’équipage, et Jean-Claude L. emmène sa cuisinière Cambodgienne.
On part à moto à Ream, à 20 km de Sihanoukville, pour chercher l’annexe, une coque de 5m avec hors-bord 40 CV, qui servira à faire la navette entre le bateau de base et les chasseurs. Hubert conduit la moto. Je suis passager, et j’ai vraiment la frousse, avec mon short et mes tonges ! Deux fois au moins, on descend dans le bas-côté, à cause des camions qui dépassent en face (bien entendu, hors de la ligne continue !) ! On a rendez-vous avec Xavier et Jean-Claude, qui arrivent de Phnom Penh. La route de terre, avec ses nids d’autruche, débouche sur un décor de cinéma : une grande baraque en planches grises, délavées par la pluie, au bord d’une baie isolée, fermée par une île. La bâtisse a servi de décor au film « Rempart contre le Pacifique » d’après l’œuvre de Marguerite DURAS, tourné en décembre 2007. C’est là que l’annexe est rangée. On met la remorque à l’eau, dans l’anse déserte. Je pars avec Xavier, mais avarie à 300m du bord : le moteur tape un corail dans l’eau trouble, et s’arrête. Bougie cassée. Retour à la pagaie. Heureusement, on a le vent dans le dos. On arrive au bord ; la nuit tombe. On hisse l’annexe en haut de la plage, à 200m de la mise à l’eau. Des gardiens Cambodgiens sont venus nous aider. Heureusement, Jean-Claude a vu en partant, qu’on était plantés dans la baie. Il nous ramène à Sihanoukville dans son 4X4. On va au port, pour charger le bateau, mais l’avitaillement n’a pas été fait. On ne peut pas partir. On dort chez Quick (d’est dans son hôtel qu’on loge). Grosse pluie dans la nuit.
Vend 21 Mars : 7h00 au bateau !
On prend 200 l de mazout supplémentaires. Avitaillement en glace et bombonnes d’eau.
Les grands pains de glace sont livrés en mobylette, sur les chemins de planche des maisons sur pilotis. On décide de prendre 6 barres de 50 litres de plus, pour que les glacières soient remplies ras la gueule.
Quick nous rejoint avec son matos ! C’est une surprise, il a réussi à négocier avec sa femme in extrémis ! Ambiance de départ en colonie de vacances. Si l’on était partis la veille, il serait resté à son hôtel.
Chargement terminé : 7 glacières, le matos … prêts à partir enfin !
On appareille enfin à 9h10, en faisant un détour pour Ream où nous attend Jean-Claude L. , dans l’annexe. En face de la plage d’Ocheuteal, une courroie casse ! Je crois un moment que la sortie est foutue. Mais réparation en 10 minutes, et ça repart ! On récupère l’annexe à 11h35, et Jean-Claude avec ! Direction koh Tang ! L’eau change de couleur, des poissons volants : c’est l’eau du large !
Vers 13h30, le sommet de koh Tang apparaît à l’horizon. L’île grandit.
Je m’attends à une grande émotion, comme un moment magique, mais non …
On prépare le matos : déballer les arbalètes des sacs, ajuster le filin des flèches …
A 16h10, on jette l’ancre devant la côte, en face de gros blocs. Visi : plus de 20m!
Eau bleue. Mer lisse. De gros éboulis propres … Pas de courant.
Je n’ai jamais été dans ce coin là ; il y a 40 ans, on me laissait dans des coins calmes … Ces coins exposés, on pouvait y faire de mauvaises rencontres, et c’était pas de la blague !
Xavier se pose sur des fonds de 10-12m. A sa troisième apnée, un gros poisson vient le voir. Un cobia ! Tir, flèche tordue, il le maitrise, appelle l’annexe, qui l’embarque et l’amène au bateau. Immédiatement, le poisson est vidé, et coupé en 2 pour rentrer dans la glacière ! 23 kg vidé : donc, près de 30 kg !
Je prends un bec de cane empereur : je descends vers 12m, il vient de la droite et passe tout droit, sans dévier quand je m’approche. Environ 5 kg ; tir facile, alors que c’est un poisson très méfiant ; pas autant que le denti, mais pas loin !
Quick prend d’entrée une belle carangue bleue à 6 bandes grises, d’environ 5 kg.
On sort de l’eau au coucher du soleil. On mange sur le bateau. Sophie, la cuisinière Cambodgienne de Jean-Claude, nous a soignés. Et après le roquefort (sur du pain de campagne !), à 21h00, on appareille : Le bateau vogue vers Poulo Way, tandis que l’on s’installe sur nos matelas et qu’on essaie de dormir à la clarté de la pleine lune.
On ancre vers 1h00, entre les deux îles, à 200m de la côte.
Oui, on mange bien … très bien. Jean Claude a veillé au ravitaillement. Vin Chilien, fromage … Sophie, sa cuisinière, est un vrai cordon bleu. Et elle parle Français, ce qui aide bien pour se faire comprendre par l’équipage.
A suivre ...
En fait, tout le sens de ce voyage de pêche, c’était de revoir ces îles du large, et d’abord koh Tang, où j’allais chasser quand j’étais lycéen au Cambodge, il y a près de 40 ans.Depuis longtemps, je voulais y retourner. Y retourner avant qu’il ne soit trop tard. Avant que moi, je ne sois plus capable d’aller pêcher. Avant que ces îles que j’avais connues désertes, n’aient été englouties dans le développement touristique.
La première étape, c'était d'avoir rencontré Hubert : Apnéa avait publié, dans « le coin des fines flèches », la photo d’un gars qui avait pêché un cobia au Cambodge. Je le contacte, on échange par mail, et presque un an après, on se retrouve au Cambodge en février 2007. On pêche ensemble : cool, sympa, sans arrières-pensées ... Et là, malheureusement, on n’a pas pu aller aux îles du large : ces îles sont au-delà de la ligne des 20m. Il y a de la visi et du gros !.
Je suis rentré en France avant Hubert, qui lui est resté une semaine de plus : il a pu faire une sortie avec un Français du Cambodge, Jean-Claude L., qui possédait un bateau (avec 2 autres Français, ils ont acheté à 3 un bateau pour faire de la PSM). Une sortie formidable, de l’eau claire, et un tombant, derrière un ilot, qui descendait à 25m …
On est repartis cette année, pour aller aux îles du large. Pour moi, c’était revoir enfin koh Tang, partir au pays du Souvenir. Mais ce que je cherchais, je ne l’ai pas reconnu.
Pour cette expédition, on doit partir avec Jean-Claude et son bateau, mais le bateau a été vendu ! A force de contretemps et d’indisponibilités du bateau, Jean-Claude et ses 2 associés en ont eu marre et l’ont vendu. Mais bien sur, l’expédition est maintenue.
Hubert a été voir au village de pêcheurs :
il a trouvé un bateau. Et le prix est correct.
Alors jeudi soir, 20 mars, on part pour koh Tang et Poulo Way !
4 chasseurs : Jean-Claude L. Xavier R., Hubert et moi-même. Trois hommes d’équipage, et Jean-Claude L. emmène sa cuisinière Cambodgienne.
On part à moto à Ream, à 20 km de Sihanoukville, pour chercher l’annexe, une coque de 5m avec hors-bord 40 CV, qui servira à faire la navette entre le bateau de base et les chasseurs. Hubert conduit la moto. Je suis passager, et j’ai vraiment la frousse, avec mon short et mes tonges ! Deux fois au moins, on descend dans le bas-côté, à cause des camions qui dépassent en face (bien entendu, hors de la ligne continue !) ! On a rendez-vous avec Xavier et Jean-Claude, qui arrivent de Phnom Penh. La route de terre, avec ses nids d’autruche, débouche sur un décor de cinéma : une grande baraque en planches grises, délavées par la pluie, au bord d’une baie isolée, fermée par une île. La bâtisse a servi de décor au film « Rempart contre le Pacifique » d’après l’œuvre de Marguerite DURAS, tourné en décembre 2007. C’est là que l’annexe est rangée. On met la remorque à l’eau, dans l’anse déserte. Je pars avec Xavier, mais avarie à 300m du bord : le moteur tape un corail dans l’eau trouble, et s’arrête. Bougie cassée. Retour à la pagaie. Heureusement, on a le vent dans le dos. On arrive au bord ; la nuit tombe. On hisse l’annexe en haut de la plage, à 200m de la mise à l’eau. Des gardiens Cambodgiens sont venus nous aider. Heureusement, Jean-Claude a vu en partant, qu’on était plantés dans la baie. Il nous ramène à Sihanoukville dans son 4X4. On va au port, pour charger le bateau, mais l’avitaillement n’a pas été fait. On ne peut pas partir. On dort chez Quick (d’est dans son hôtel qu’on loge). Grosse pluie dans la nuit.
Vend 21 Mars : 7h00 au bateau !
On prend 200 l de mazout supplémentaires. Avitaillement en glace et bombonnes d’eau.
Les grands pains de glace sont livrés en mobylette, sur les chemins de planche des maisons sur pilotis. On décide de prendre 6 barres de 50 litres de plus, pour que les glacières soient remplies ras la gueule.
Quick nous rejoint avec son matos ! C’est une surprise, il a réussi à négocier avec sa femme in extrémis ! Ambiance de départ en colonie de vacances. Si l’on était partis la veille, il serait resté à son hôtel.
Chargement terminé : 7 glacières, le matos … prêts à partir enfin !
On appareille enfin à 9h10, en faisant un détour pour Ream où nous attend Jean-Claude L. , dans l’annexe. En face de la plage d’Ocheuteal, une courroie casse ! Je crois un moment que la sortie est foutue. Mais réparation en 10 minutes, et ça repart ! On récupère l’annexe à 11h35, et Jean-Claude avec ! Direction koh Tang ! L’eau change de couleur, des poissons volants : c’est l’eau du large !
Vers 13h30, le sommet de koh Tang apparaît à l’horizon. L’île grandit.
Je m’attends à une grande émotion, comme un moment magique, mais non …
On prépare le matos : déballer les arbalètes des sacs, ajuster le filin des flèches …
A 16h10, on jette l’ancre devant la côte, en face de gros blocs. Visi : plus de 20m!
Eau bleue. Mer lisse. De gros éboulis propres … Pas de courant.
Je n’ai jamais été dans ce coin là ; il y a 40 ans, on me laissait dans des coins calmes … Ces coins exposés, on pouvait y faire de mauvaises rencontres, et c’était pas de la blague !
Xavier se pose sur des fonds de 10-12m. A sa troisième apnée, un gros poisson vient le voir. Un cobia ! Tir, flèche tordue, il le maitrise, appelle l’annexe, qui l’embarque et l’amène au bateau. Immédiatement, le poisson est vidé, et coupé en 2 pour rentrer dans la glacière ! 23 kg vidé : donc, près de 30 kg !
Je prends un bec de cane empereur : je descends vers 12m, il vient de la droite et passe tout droit, sans dévier quand je m’approche. Environ 5 kg ; tir facile, alors que c’est un poisson très méfiant ; pas autant que le denti, mais pas loin !
Quick prend d’entrée une belle carangue bleue à 6 bandes grises, d’environ 5 kg.
On sort de l’eau au coucher du soleil. On mange sur le bateau. Sophie, la cuisinière Cambodgienne de Jean-Claude, nous a soignés. Et après le roquefort (sur du pain de campagne !), à 21h00, on appareille : Le bateau vogue vers Poulo Way, tandis que l’on s’installe sur nos matelas et qu’on essaie de dormir à la clarté de la pleine lune.
On ancre vers 1h00, entre les deux îles, à 200m de la côte.
Oui, on mange bien … très bien. Jean Claude a veillé au ravitaillement. Vin Chilien, fromage … Sophie, sa cuisinière, est un vrai cordon bleu. Et elle parle Français, ce qui aide bien pour se faire comprendre par l’équipage.
A suivre ...
Dernière modification par Chao-Le le lun. avr. 21, 2008 9:50 am, modifié 3 fois.
Si tu donnes à quelqu'un un poisson que tu as volé, il mangera une fois.
Si tu lui apprends à voler, il mangera toute sa vie
Philippe GELUCK
Si tu lui apprends à voler, il mangera toute sa vie
Philippe GELUCK
- La crevette 17
- Flèche d'or
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- Localisation : charente maritime (royan)
Poulo Way : deux îles à 9-10h de mer de Sihanoukville. La limite des eaux territoriales est 8 miles au Sud.
Des bateaux Viet et Thaï viennent constamment y pêcher, mais la marine Khmère n’a pas les moyens de bien faire respecter ses eaux territoriales !
Xavier et son cobia, vidé et débité avant qu’il n’ait pu prendre la photo !
Samedi 22 Mars.
On se réveille avec une pluie. Une bonne rincée; ptit dej, puis à l’eau, alors qu'il arrête de pleuvoir !
Le bateau est à l’ancre dans le chenal entre les deux îles de Poulo Wai, près de l'île Est.
8h30, la tragédie de la mise à l’eau !
Sous le bateau, fond de sable à 20m. Visi 30m. 30m de transparence bleue, bleu léger, sous le ciel gris. On se dirige vers les blocs du bord, à 200m du bateau. La bordure blocs-sable est à 12-15m. Mer calme, pas de courant. De belles carangues croisent près de la bordure. Tout peut arriver …
Deux heures et demie d’une grande promenade, tranquille et calme ; descente à vue pour faire venir le poisson, et quelques descentes « à priori », pour voir, des fois que … Je commence par tirer 3 poissons de la classe 2 kg : carangues bleues, et 1 lutjan (Lutjanus Argentimaculatus) : coulée et léthargie, le poisson qui part, puis revient voir …
Et ensuite, 3 belles carangues bleues à 6 bandes grises, de 4 à 5 kg (validées au peson).
Elles viennent par groupe de 3-4, annoncées par un reflux panique des bancs de petits caesios bleus de la taille d’une sardine. Parfois, c’est une carangue solitaire qui vient rôder.
On sort de l’eau à 11h00.
Ma pêche de la matinée (6 poissons en tout, parmi les 9 que le matelot Cambodgien est en train de vider).
Repas, sieste, et on appareille vers un autre coin.
Matos : MV5 130, sandow vissés bi-brin de 34 cm, tube « Subcomposite » carbone à rainure, flèche Devoto 6,5 mm à ergots, double ardillon.
Tandis que je longeais la bordure sable/roche, sur 15-18m, un bateau de pêche est venu patrouiller lentement le long des rochers du bord, sur 3-4 m d’eau. Deux plongeurs sont à l’eau et pêchent des ormeaux au narghilé, avec des crochets ; ce qui me fait penser que je n’ai pas vu de trocas, alors qu’il y a 40 ans, ce coquillage à nacre était très commun dans les petits fonds. Et pas vu de mérous non plus ; en fait, pas un seul ce matin là, mais Jean-Claude en a vu 2, dont un gros.
A suivre ...
Des bateaux Viet et Thaï viennent constamment y pêcher, mais la marine Khmère n’a pas les moyens de bien faire respecter ses eaux territoriales !
Xavier et son cobia, vidé et débité avant qu’il n’ait pu prendre la photo !
Samedi 22 Mars.
On se réveille avec une pluie. Une bonne rincée; ptit dej, puis à l’eau, alors qu'il arrête de pleuvoir !
Le bateau est à l’ancre dans le chenal entre les deux îles de Poulo Wai, près de l'île Est.
8h30, la tragédie de la mise à l’eau !
Sous le bateau, fond de sable à 20m. Visi 30m. 30m de transparence bleue, bleu léger, sous le ciel gris. On se dirige vers les blocs du bord, à 200m du bateau. La bordure blocs-sable est à 12-15m. Mer calme, pas de courant. De belles carangues croisent près de la bordure. Tout peut arriver …
Deux heures et demie d’une grande promenade, tranquille et calme ; descente à vue pour faire venir le poisson, et quelques descentes « à priori », pour voir, des fois que … Je commence par tirer 3 poissons de la classe 2 kg : carangues bleues, et 1 lutjan (Lutjanus Argentimaculatus) : coulée et léthargie, le poisson qui part, puis revient voir …
Et ensuite, 3 belles carangues bleues à 6 bandes grises, de 4 à 5 kg (validées au peson).
Elles viennent par groupe de 3-4, annoncées par un reflux panique des bancs de petits caesios bleus de la taille d’une sardine. Parfois, c’est une carangue solitaire qui vient rôder.
On sort de l’eau à 11h00.
Ma pêche de la matinée (6 poissons en tout, parmi les 9 que le matelot Cambodgien est en train de vider).
Repas, sieste, et on appareille vers un autre coin.
Matos : MV5 130, sandow vissés bi-brin de 34 cm, tube « Subcomposite » carbone à rainure, flèche Devoto 6,5 mm à ergots, double ardillon.
Tandis que je longeais la bordure sable/roche, sur 15-18m, un bateau de pêche est venu patrouiller lentement le long des rochers du bord, sur 3-4 m d’eau. Deux plongeurs sont à l’eau et pêchent des ormeaux au narghilé, avec des crochets ; ce qui me fait penser que je n’ai pas vu de trocas, alors qu’il y a 40 ans, ce coquillage à nacre était très commun dans les petits fonds. Et pas vu de mérous non plus ; en fait, pas un seul ce matin là, mais Jean-Claude en a vu 2, dont un gros.
A suivre ...
Dernière modification par Chao-Le le mer. avr. 23, 2008 2:01 pm, modifié 1 fois.
Si tu donnes à quelqu'un un poisson que tu as volé, il mangera une fois.
Si tu lui apprends à voler, il mangera toute sa vie
Philippe GELUCK
Si tu lui apprends à voler, il mangera toute sa vie
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