Et voilà, je suis au sec, au chaud, le ventre rempli et la bouche dessalée. Bref je suis chez moi !
Ce matin, grosse motivation, grosse envie de chasser, je sors du port à 7h.
Direction la galère, je vais me faire la digue pour commencer et m'échauffer puis les roches et l'herbier dans la calanque des deux frères.
objectif les prédateurs, pourquoi pas les daurades et final seiches et autres habitants de l'herbier.
Bon déjà je constate que ne pas chasser régulièrement, ça fait perdre les réflexes, je met une heure a mettre la combi, j'avais oublié de mettre le talc, ça colle, je manque de me vautrer six fois... La joie.
me voilà à l'eau et je déchante vite fait, la visi est très faible, je vois deux mètres devant moi au mieux. heureusement, sous les trois mètres c'est beaucoup plus clair et ça redevient dégueulasse vers les 5m. La visi deviendra meilleure par la suite avec le vent qui se lève.
Je commence une indienne pour approcher mon poste et la mange est là. Elle éclate par moment et je comprend vite qu'un gros balourd en est la cause

sur un agachon académique, elle éclate a nouveau et je constate que je ne suis pas le seul a effrayer les bogues et autres castagnoles, mais je n'ai pas vu le responsable.Concentration, détente, re-agachon et re la mange qui éclate. Cette fois-ci je vois le coupable, il vient vers moi. De son gros œil de bécune il me scrute. Toujours en approchant au ralenti il commence à tourner, je sais que je n'aurai pas de deuxième chance. Il est a portée, j'ai plus trop d'air, le sandow claque et me voilà avec un petit bogue embroché juste avant la caudale...
Je ne comprend pas, je ne l'ai même pas vu partir. J'ai manqué c'est sûr, mais je ne sais pas pourquoi et c'est assez frustrant. La bestiole était belle, dommage.
La zone est fichue après ce tir, j'achève la pauvre bestiole qui s'est fait traverser par une flèche perdue et la donne aux crabes. Je me déplace sur un poste un peu plus loin et mes sandows claquent encore. Las, c'est pas moi qui ait appuyé sur la détente, c'est mes obus qui ont lâché... Le dyneema était fatigué on dirait. Il est temps de remonter sur le bateau et de changer d'endroit.
Direction la calanque des deux frères, j'ai envie de fouiller l'herbier à la recherche de seiches, et pourquoi pas d'une araignée ou d'une baudroie
Il y a du sable aussi, peut être débusquerais-je quelque chose d'intéressant ? Ben non ! Rien de chez rien, nada, peau d'zob. Je tourne, je sonde, je fouille, je retourne, pas grand chose de plus de 10cm. Un sar aurait sans doute mérité de l'inox, mais je sais pas, je le laisse vivre. Sans doute l'appel de la brecouille.
Je suis gelé, je pense à rentrer quand une idée lumineuse me vient. J remonte à bord, m'empare d'une... Brosse ! Et me voilà à l'eau en train de frotter la coque

D'une pierre deux coups : ça me réchauffe vite fait bien fait et en plus la sous marine attendra l'année prochaine !
Les meilleures choses ayant une fin, je remonte à bord, me change (l'eau froide c'est pas une bonne idée pour se rincer) et direction le port.
C'est le boat show à La Napoule, j'ai l'impression d'être un skipper du vendée globe tant il y a de monde sur les quais quand je rentre dans l'avant port.
Brecouille donc, mais j'ai bien aimé retourner à l'eau et j'ai une coque toute belle.
A plouf les amis.