Spearboy

CHASSE SOUS-MARINE ET APNEE 2007
42 opérations de recherche et de sauvetage
42 chasseurs-sous-marins et apnéistes impliqués (57 en 2006) dont :
• 12 tirés d'affaire seuls
• 10 retrouvés après recherche
• 5 secourus
• 11 décédés
• 4 disparus

Total : 15 décédés et disparus (10 en 2006)


LISTE DES 15 DECES ET DISPARITIONS EN APNEE ET CHASSE SOUS-MARINE

• 11/04/07: Un apnéiste décédé en baie de Villefranche-sur-mer (Alpes-Maritimes), au cours d'un entraînement à 170 m. M. Loïc Leferme. 37 ans. Champion du monde en apnée no limit. Cause du décès : arrêt cardio-respiratoire suite à un incident matériel (Défaillance du système de contre-poids de la gueuse. Corde bloquée).
http://www.aqua-web.net/news/2007041165 ... _loic.html
http://www.aqua-web.net/news/2007041665 ... _loic.html
http://www.aqua-web.net/news/2007042365 ... comex.html

• 17/04/07: Un chasseur-sous-marin disparu à Mayotte. Un masque et une palme retrouvés.

• 01/05/07: Un chasseur-sous-marin décédé à Cherbourg. Cause inconnue. Deux jours de recherches. Corps retrouvé le 19/05/07.

• 08/05/07: Un chasseur-sous-marin disparu à Mayotte (banc de l'Iris). Une arbalète retrouvée.

• 18/05/07: Un chasseur-sous-marin décédé à Hyères. Cause du décès : arrêt cardio-respiratoire.

• 26/05/07 : Un chasseur-sous-marin décédé à l'îlet blanc. Guadeloupe. Cause inconnue.

• 22/06/07: Un chasseur-sous-marin disparu à Porto (2A) Corse. Cause inconnue. Homme 32 ans.

• 29/06/07: Un chasseur-sous-marin disparu au Moule (Guadeloupe). Cause inconnue. Arbalète armée retrouvée coincée dans les roches à 12 m de fond.

• 15/07/07 : Un chasseur-sous-marin décédé à Tahiti. Cause inconnue.

• 28/07/07: Un chasseur-sous-marin décédé à Houat (56). Cause : syncope anoxique.

• 05/08/07: Un chasseur-sous-marin décédé au cap Béar (66). Cause inconnue. Corps retrouvé le 06/08/07 en pleine eau. Homme de 41 ans.

• 10/08/07: Un chasseur-sous-marin décédé à Port Vendres (66). Cause inconnue Homme 57 ans

• 07/09/07: Un chasseur-sous-marin décédé à l'îlet Long (Martinique). Cause inconnue. Corps retrouvé sur le fond. Homme de 30 ans.

• 23/10/07 : Un chasseur-sous-marin décédé à l'île de Mare (Nouvelle Calédonie). Homme 58 ans

• 28/10/07: Un chasseur-sous-marin décédé en baie d'Hendaye (64). Cause : blessure par hélice provoquée par un semi-rigide.
ANALYSE

On constate une hausse du nombre de décès en chasse sous-marine. Une majorité des décès est à mettre sur le compte de chasseurs pratiquant seuls. Même quand on est un chasseur expérimenté, la syncope anoxique ne pardonne pas. La seule prévention efficace consiste à chasser à deux, en se surveillant mutuellement. Un en surface en surveillance active pendant que l'autre est en action de pêche sous-marine. Nous vous invitons à lire et télécharger des conseils de sécurité.

SALUT à toi !
MERCI POUR LES INFOS

dans cette triste liste il manque un ressortissant italien décédé à l'argentella, (et qui est resté plus de 06h00 sur la plage avant qu'un légiste n'arrive).
on constate qu'il n'y a pas de concentration géographique pour les accidents et c'est surtout une atomisation sur le territoire, d'où la difficulté d'agir dans la prévention.
il faudrait savoir si ces personnes étaient encadrées dans des structures ou bien non afffiliées. le message dd'éducation est à faire passer.

il faut que nous comprenions ou fassions comprendre que cela ne sert à rien de faire les tartarins avec des gros poissons, la gloire est ailleurs!!!
chez nous les poissons qui ont causé le plus de noyades: mérous (à l'époque), dentis, sérioles.

je pense sincerement que le fait de faire parti d un club ,de performer ,
ou de beneficier de stages ne limite pas les risques

pour preuve le mari de coraline dans la baie de porto etait initiateur ffe

kikibn

le dernier accident, celui de P. Legros , m'a profondément marqué.

Comme beaucoup certainement, je me suis créé des raisons pour me conforter dans ma pratique et le peu de risques qu'il me semblait prendre...

la bonne connaissance de soi, une assez longue expérience, étaient pour moi des gages de sécurité... en tout cas je m'en persuadais....

tout ceci vient de voler en éclat avec ce tragique évènement qui vient de toucher un excellent chasseur qui maîtrisait parfaitement son sujet.

c'est une grosse remise en question

vous avez vu que la moitie des deces etaient dans les dom-tom???????

t a t il une raison????????????

Scal, il y a quelques mois je faisais les mêmes réflexions. Tu m'avais répondu que de toute façon, tu assumes le risque de chasser seul, parce que tu aimes ça.

C'est une réponse dont je me souviens, car elle m'avait fait l'effet d'un cachet d'aspirine. Il y a longtemps que je chasse seul c'est vrai pour des raisons de commodité; la famille, le boulot, la météo, font que les créneaux se libèrent souvent au dernier moment, et trouver un partenaire dans ces conditions (surtout s'il a des contraintes comparables) est très difficile.

Mais il n'y a pas que ça : je me rends compte que j'aime aussi partir seul. Se couper du monde terrestre, des autres et de leur jugement, des problèmes, communier avec un milieu extraordinaire, être en quasi apesanteur, jouer un jeu puéril de cache-cache; c'est une drogue sublime et une condition d'équilibre.

Il y a un peu plus longtemps, j'écrivais à propos de Fabio qu'il multipliait les risques, car en plus de chasser seul, il partait en bateau seul. Statistiquement, c'est vrai. J'écrivais aussi cela par manque de confiance vis-à-vis de ma propre pratique de la navigation. Le temps passant, la tentation de partir en mer seul est de plus en plus forte. Ne pas parler, gaver mes sens de perceptions trop rares dans notre quotidien, pouvoir palmer peinard sans me concentrer sur la chasse si j'en ai envie (va expliquer ça à un copain "à fond"), prospecter, éviter les saute-moutons trépidants et parfois vains...

J'ai remarqué que beaucoup de chasseurs que je connais sont des hyperactifs (suivez mon regard ). Recherchent-ils dans la chasse (solitaire) cette coupure franche avec l'immersion effrénée de leur vie de tous les jours ?

Il est bon je crois de se dire que la chasse en solitaire est une pulsion profonde et légitime.

Mais il faut lui résister à tout prix.

Dernier point : le droit à l'erreur. Il me revient à l'esprit une réflexion récente de Bibou qui est un chasseur profond et expérimenté. Je crois qu'une des clés de la sécurité est justement de se donner droit à l'erreur. En matière de prévention, on dit souvent que "le risque zéro n'existe pas". C'est indéniablement le cas en chasse profonde (à partir de 5, 10, 15 m ?); se voiler la face est la seule erreur à laquelle on n'a pas le droit...

Dans ce sens, je suis reconnaissant au Maestro qui, à côté de techniques dangereuses (indienne profonde), a mis à l'honneur et à la portée de tous d'autres bien moins risquées qui finissaient par avoir une image presque dégradante (alors qu'elles exigent certes moins de physique, mais beaucoup de finesse) quand la mode était à l'exploration des abysses...

Dans ce sens, je suis reconnaissant au Maestro qui, à côté de techniques dangereuses (indienne profonde), a mis à l'honneur et à la portée de tous d'autres bien moins risquées qui finissaient par avoir une image presque dégradante (alors qu'elles exigent certes moins de physique, mais beaucoup de finesse) quand la mode était à l'exploration des abysses...

je pense que la recherche de la profondeur n est pas donné a tout le monde etque plonger seul en profonde +de 10 multiplie les risques
personne n est a l abri

kikibn

Perce que dalle a écrit : Mais il n'y a pas que ça : je me rends compte que j'aime aussi partir seul. Se couper du monde terrestre, des autres et de leur jugement, des problèmes, communier avec un milieu extraordinaire, être en quasi apesanteur, jouer un jeu puéril de cache-cache; c'est une drogue sublime et une condition d'équilibre.

Le temps passant, la tentation de partir en mer seul est de plus en plus forte. Ne pas parler, gaver mes sens de perceptions trop rares dans notre quotidien, pouvoir palmer peinard sans me concentrer sur la chasse si j'en ai envie (va expliquer ça à un copain "à fond"), prospecter, éviter les saute-moutons trépidants et parfois vains...

Là je te rejoins, c'est vrai que même si j'apprécie fortement de partir avec des copains a l'eau (pour le coté "on a des choses a se raconter qu'on a partagé ensemble") j'aime aussi me mettre a l'eau seul, pour la simple et bonne raison que je m'affranchie de toutes contraintes! que ce soit comme tu dis le regard de l'autre sur ma technique,mes palmes , ma forme physique du jour et mes envies (si j'ai envie de sortir + tot ou + tard que le copain),etc...la liberté quoi!
Maintenant il ne faut pas oublier qu'une trop grande liberté peut avoir un prix...

Concernant l’outre mer je ferais la même remarque que… :
50% des dc en csm C’est énorme!!!
Pourtant, chassant à Mayotte depuis deux ans, je ne trouve pas ça du tout surprenant.
Les causes sont multiples évidemment, mais la profondeur me semble un facteur ultra prépondérant.
Pour ce que j’ai pu observer, ici chacun chasse 10 voir 20 m plus profond que ce qu’il faisait en métropole mais avec un comportement qui n’évolue que rarement dans les mêmes proportions. Les plongeurs peu expérimentés tapent régulièrement les 15m et les autres dépassent presque tous les 20m. La chasse en binôme me semble bien mieux respectée mais la surveillance active et attentive n’est pas toujours la préoccupation principale. Deuxièmement, on rogne bcp sur la réserve … quand on chasse à 25 voir 30m ce qui n’est pas rare ici, on doit se taper 60m de déplacement verticale plus du statique au fond et éventuellement un combat avec des poissons lourds et puissants. Rare sont les gars qui ont la capacité en plus, d’avoir une réserve de temps pour l’imprévu et pour limiter l’effort à chaque apnée.
Je suis persuadé que les chasseurs en outre mer sont très souvent borderline mais qu’on s’habitue à cet excès de prise de risque.
Personnellement, je pense et ceci est confirmé par les chiffres, que l’excès de risque et la survenue d’accident chez les chasseurs même habitués à la chasse en eau chaude et claire et donc presque toujours profonde sont bien plus important que l’excès de risque que prend le chasseur expérimenté, qui connaît bien son ptit coin de Bretagne, qui chasse peu profond (5 à 10m) et qui chasse malheureusement tout seul.
Mon propos n’est pas de minimiser le risque que prennent ces chasseurs solitaires mais bien d’attirer l’attention sur un danger réel et palpable qui est dû à la profondeur.
Pour en avoir fait l’expérience à mes dépends, je ne peux m’empêcher d’exprimer ce lieu commun mais qui à de réelle conséquences sur la vie de chacun d’entre nous :
On ne peut pas chasser de la même manière, sur le plan de la sécu, en Bretagne, en Méditerranée et en eaux tropicales.

salut totof tu ferais bien de vite passer par la case presentation
sinon
par contre bonne remarque

Bienvenue Totof... premier poste interessant et merci de partager ton expérience avec nous. Cependant, un petit passage par la case "Présentation des nouveaux" fait parti des traditions sur le forum... juste avant la "Tchounga"

Je suis d'humeur rebelle...

Et ben moi je trouve qu'une première intervention de cette qualité vaut bien une présentation passe partout; la coutume oui, le diktat non !

El pueblo unido jamas sera vincido !!!

Perce que dalle a écrit :Je suis d'humeur rebelle...

Et ben moi je trouve qu'une première intervention de cette qualité vaut bien une présentation passe partout; la coutume oui, le diktat non !

El pueblo unido jamas sera vincido !!!

Euhhhhh..... PQD............



Tu as oublié de faire la vaisselle!!!!

Perce que dalle a écrit : la famille, le boulot, la météo, font que les créneaux se libèrent souvent au dernier moment, et trouver un partenaire dans ces conditions (surtout s'il a des contraintes comparables) est très difficile.

Mais il n'y a pas que ça : je me rends compte que j'aime aussi partir seul. Se couper du monde terrestre, des autres et de leur jugement, des problèmes, communier avec un milieu extraordinaire, être en quasi apesanteur, jouer un jeu puéril de cache-cache; c'est une drogue sublime et une condition d'équilibre.

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Je me suis totalement reconnu dans ces quelques lignes ... Heureusement que je m'empèche de chasser profond

PepeMero a écrit :

Perce que dalle a écrit : la famille, le boulot, la météo, font que les créneaux se libèrent souvent au dernier moment, et trouver un partenaire dans ces conditions (surtout s'il a des contraintes comparables) est très difficile.

Mais il n'y a pas que ça : je me rends compte que j'aime aussi partir seul. Se couper du monde terrestre, des autres et de leur jugement, des problèmes, communier avec un milieu extraordinaire, être en quasi apesanteur, jouer un jeu puéril de cache-cache; c'est une drogue sublime et une condition d'équilibre.

.

Je me suis totalement reconnu dans ces quelques lignes ... Heureusement que je m'empèche de chasser profond

Exactement la même chose pour moi