Allez, ma sortie d'hier sans produits interdits (ou alors pas les mêmes que sur le tour

): à l'eau au lever du jour, les méduses ont disparu, l'eau s'est éclaircie, la thermo est moins nette et un peu plus profonde et les 21°C qu'indique ma montre me font penser que, au moins, je vais faire un agréable tour dans le jardin. Les premières descentes ne montrent rien de folichon en dehors des habituels bancs de mini-blanquettes affolées qui tournent au loin. Je surprends quand même une blanquette plus correcte au détour d'un cailloux derrière lequel je m'étais tapis tel le fennec rusé et comme je ne le sens pas pour aujourd'hui, je prélève

... craignant le décroché car tirée un peu haut, je la ramène doucement et tant pis si l'intégralité de la faune aquatique locale qui en doutait encore a bien compris que je ne venais pas tout à fait en paix

. Je vais donc prospecter un peu plus loin et ma ballade m'amène sur des fonds où l'absence absolue du moindre petit morceau de caillou qui dépasserait ne me laisse aucune chance de poser un affût autrement qu'à plat ventre dans les graviers, la tête cachée derrière un monticule de petits galets, position peu confortable et dont l'efficacité reste encore à démontrer

. C'est bien évidemment là que je dérangerai en passant le monstro-barra

qui se fait dorer en pleine eau ainsi que la belle dodo du kilo et demi en plein repas sur le fond, sans qu'aucun des deux ne me laisse même l'ombre de l'espoir de tenter une coulée
En prenant le chemin du retour, le courant s'est un peu levé et je refais sans succès les postes dans l'autre sens, je m'amuse 10 minutes avec un très beau poulpe mais rien côté poissons. 8h08 à ma montre, ça sent le retour au bercail et je coule une dernière fois dans les 10-12m. Le temps passe dans un grand calme quand d'un coup deux ogives arrivent par la droite et donnent le top de ces fractions de secondes qui durent des heures. Le fusil est rapidement tourné dans la bonne direction, pendant un très court instant elles montrent un signe d'hésitation, juste le temps de me dire que c'est rappé

qu'elles ont déjà changé d'avis et décidé de franchir le pas pour replonger dans ma direction. Le temps de réaliser

, elles m'ont déjà dépassé mais la plus belle est encore largement à portée de mon simple sandow qui, lui, n'a pas réfléchi et l'a instinctivement suivie à la trace. Ma belle flèche gainée carbone toute neuve

la frappe vers l'arrière du corps, vraisemblablement très près de la colonne vu le mal qu'elle a pour nager (autopsie à l'appui, c'était effectivement le cas). Elle est bien prise, le double ardillon rempli parfaitement son rôle et elle accuse salement le coup. En quelques minutes, je me retrouve avec ma deuxième pélamide entre les mains. Elle est bien plus dodue que la précédente (elle approche les 86 - 80 = 6 kg en pesée artisanale au pèse personne que tu fous du sang de poisson plein la salle de bain, ce qui fait toujours autant d'effet à madame

), je rie, j'éructe, je rie de nouveau en galérant pour sortir de l'eau avec tout mon bordel, je fous du sang partout sur mes fringues, dans ma caisse, dans le garage, mais rien à battre !

(par contre ma bagnole schlingue)