Tom
Jeudi soir mon équipier historique :
-Alors samedi ?
-Ben quoi samedi ?
-On sort ?
-Ben Manu, je n'ai pas regardé la météo, mais s'il y a un créneau ça peux le faire…
- C'est bon, c'est bon, blablabla,… beau temps 
, blablabla, à quelle heure ? blablabla…
-Heu, rappelle-moi demain.
Vendredi soir la décision est prise, je retourne enfin dans l'eau… p'tain ça fait longtemps…
septembre pour être précis
. Y a plus qu'à prévenir la mienne.
-Allo, vi, demain ne te presse pas je vais chasser.
-Juste demain tu vas chasser ?
-Ben oui, pourquoi ? y a quoi demain ?
-C'est la St-Valentin.
-Heu… , …, ça tombe bien je vais promener le MV ! 
(pas sur qu'elle est appréciée outre mesure mais comme elle est plutôt cool, ça le fait)
A la cale il n'y a pas foule, personne en fait. Nous avons tous le loisir d'amarrer le bateau le long du ponton. Jusqu'à là ça va. Viens le temps de l'habillage. Là ça se gatte. Giboulée, averse… le top!
En chemin la pluie single les visages déjà tuméfiés par le froid.
Une fois sortie de la baie la mer est plus formée que ce qu'on aurait pu croire au point que je doive renoncer à ma crique de prédilection. Si l'intérieur est chassable les pointes sont recouvertes sur 20 à 30 de mètres d'un panache blanc et avec les hauts fonds la houle longue se transforme en vagues conséquentes. Sortir de la crique s'avérera surement difficile. Pour une reprise j'aime autant ne pas prendre de risque.
Je m'immerge après cette zone sensible. Grosse erreur
, la visi est nulle. Bras replié je ne distingue pas la pointe du 100. Je passe la première 1/2 heure à chercher de l'eau claire et la seconde à réduire et relâcher la drisse de la bouée afin que celle-ci ne joue pas à chat perché.
Enfin, je trouve une zone plus propice au milieu des fragments de posidonies en suspension : 2 à 3 m de visi après le fusil. Jusqu'alors je n'ai pas croisé une écaille et mon attention est relâchée. Involontairement propulsé par une vague plus puissante, j'enfourche un écueil et dans le panache de bulle qui m'accueille de l'autre côté je vois gicler 2 beaux daurins. Cela est suffisant pour me redonner la foi. J'y crois de nouveau. J'enchaine avec application de petites indiennes dans peu d'eau et à ce jeu là je fini par surprendre un joli sar en limite. Le bi-brin du MV fait son œuvre (bonne fête
) et je retrouve cette montée d'adrénaline qui m'a tant fait défaut depuis 5 mois.
Passe une bonne heure sans entrevoir un poisson, ni juvénile, ni de roche. C'est le néant dans une eau chargée.
Plus loin, la topographie du fond a changé et je bénéficie maintenant de 10 m de visi… C'est quoi ça ? C'est vrai qu'il manquait quelque chose. La vison du premier banc de saupes de l'année batifolant près de la surface dans l'écume d'une gravière. Je choisi d'attaquer la gravière par le bas au cas où un poisson plus noble s'initierait à la fête. Alors que je m'appète à déboucher sur le fond de galet, le ressac me soulève avant de m'aspirer. Dans le flux je me trouve nez à nez avec un autre joli commun. Lui face au courant qui a du mal à démarrer, moi tout en travers le bras cassé. Dans cette configuration j'ai du raté la cible des dizaines de fois, voire plus, sans jamais occasionner le moindre dommage à mon partenaire occasionnel. Cette fois la mer en a décidé autrement, il rejoindra son compère. Voila, ce sera mes 2 seules occasions de tir lors d'une sortie où la réussite a fait la différence. Le froid me gagne te je suis soulagé de voir revenir le bateau noir. Une sortie rassurante, des sensations et une motivation retrouvées et l'immense satisfaction d'éprouver toujours autant de plaisir après tant d'années.
Désolé, la tof est un poil pourrie.
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et j'avais oublié mon essence de saargh donc ....
ça commence mal...
bon pas de brecouille ce jour, qques piquants en plus et un rouget et c'est déjà l'heure de rentrer
