C’est à koh Tang que j’ai pris mon premier poisson (je l'ai raconté dans mon post de présentation).
A Noel 1968, revenant de koh Tang, nous avions dormi devant l’ilot Cône.
La jonque de pêche avait mouillé à l’abri de l’anse de koh Rong Sam Lem, à 150m de la plage, hors de portée des moustiques.
Voici une photo de l'époque. L'ilot Cône, Noël 1968.
On voit le couchage : on dormait sur le pont, sur des matelas Cambodgiens en kapok, à la belle étoile.
Et le matin, sortie pêche au pied de l’ilot Cône.
Sous l’œil de mon coéquipier, j’avais fait un passage le long du tombant, en rasant le fond, à 7m, poussé par le battement lent de mes Jetfin. Une carpe à grosses lèvres de 3 kg est venue croiser ma route. Tir. Séchée, elle passe sur le dos. Je remonte avec ma prise inerte, tandis qu’un banc de carangues apparaît, un mur métallique qui va du fond jusqu’à la surface.
Presque 40 ans après, je suis revenu dans une sorte de pèlerinage.
Ce voyage de pêche, j’en rêvais depuis longtemps, mais en même temps,
je redoutais ce que j’allais découvrir.
Nous avons choisi de rejoindre Sihanoukville par la route, depuis Pattaya, en chartérisant un minibus à 4. Départ 7h45, arrivée 18h45.
On a emprunté le tracé d'une autoroute en construction. C'est l'autoroute de l'ASEAN qui reliera Bangkok à Saigon à travers le Cambodge.
On a passé 3 bacs "rustiques", de grands ponts de plus de 400m étaient en construction.
Arrivés à Sihanoukville à la tombée de la nuit, on est reçus par "Le Quick" : Chasseur sous-marin, ce Suisse du Valais a monté un petit hôtel à Sihanoukville sur la colline « Victory Hill » au-dessus du port : “Chez Marie-Yan”, du nom de sa femme Cambodgienne.
Le lendemain, on va voir Our, notre batelier. Rdv pris le lendemain. Our a un bon emplacement, une petite maison en dur (et très délabrée) qui domine la mer et ses 2 barques. Il est une sorte de « gardien » du site qui appartient au Fonds Alain DELON, un fonds d’investissement Singapourien qui a acheté le nom et produit des cigarettes " Alain DELON "… qui proclame qu’il s’est fait avoir, et s’insurge !
Mardi 13 Fevr. Première sortie pêche ! J'ai préparé les 2 arbalètes Marc Valentin : le MV 110 et le MV 120, le sac et la monopalme.
Réveil 5h45. Départ de la barque 6h15, avant le lever du soleil.
En route pour l’ilot Cône !
Pêche le matin à l’ombre de l’ilot Cône.
J’ai revu « le tombant » : ça dévalle de 7m à 11m ! Pauvre souvenir ! Eau à 27°; je frissonne sans combi. Mise à l’eau 8h15, sortie de l’eau 11h15. Visi 7m, particules. Profondeur : 7m à 11m. Ramené 1 “Truite de mer” 800 gr, et raté 2 autres au MV 110. Ce mérou nageur est excellent, cette espèce, le plectropomus Pussiluferus n'atteint pas plus de 4 kg. Mais 800 gr, c'est vraiment petit. Quand même, je le tire, pour le principe; et aussi parce que je n'en ai vu aucun de plus gros. Tous calibrés à 800 gr dans ce coin là. Dynamite ?
Vu une “carpe rouge” de 6 kg, et tiré une de 4 kg (écailles sur la pointe) et barra solitaire de 5-6 kg, en surface (écailles sur la pointe). Vu aussi “Vieille Verte Empereur” à canines de 6-7 kg, hors de portée. Hubert ramène avec son Teak Sea 2 “Truites” de 800 gr.
L’anse déserte de koh Rong Sam Lem où l’on avait dormi il y a 40 ans abrite un village de pêcheurs :
Au retour, mer agitée, embruns : claqué, vidé, avec en plus un coup de soleil.
Petit début ...
A suivre ...
dossier du mois 
