CR savoyard dans la mousse
Ce we, descente en famille dans le Sud à Martigues.
Malgré le vent qui a soufflé toute la semaine, l'envie de se mettre à l'eau ne fait pas de doute et mon collègue montagnard, apnéiste depuis longtemps et bulleux depuis peu est d'accord pour l'expédition.
C'est dans cet esprit de petit challenge que nous nous levons vers 7h30 le samedi. Quelques biberons aux petites

et on file direction une petite zone appréciée par les naturistes, tout près de Martigues. En décor : une belle usine thermique, le coin est un peu protégé, tant mieux le vent s'est levé de nouveau. Ca caille bien, on regrette pas d'avoir mis les combi au chaud à la maison, mais on aura les doigts gelés avant même d'être à la flotte.
L'eau stagne à 11° et la visi est réduite, de belles vagues viennent nous secouer en surface. L'anse est petite mais avec de belles roches sous l'eau et de temps en temps des failles remontant vers le bord, on commence donc par du trou et un peu d'indienne dans les failles. Quelques petits bancs de sars et de saupes minuscules nous font penser à une pouponnière. En direction de la pointe, je remonte une faille et me retrouve sur les dalles du bord, 1m de fond max, bien lessivées par les vagues, l'eau est toute dorée dans le soleil levant. Impossible de rester au fond, je remonte comme un éléphant en cure dans la mer morte.
Et là, je tombe dessus en tournant la tête : un mulet stoppe sa route pour me scruter...1kg ou un poil moins, je sais pas ?? il est immobile, moi complètement à découvert, le fusil pas dans l'axe, le coco démarre et repart comme une balle vers la plage

une très belle rencontre : mon 1er mulet en pleine eau
Il me recroisera un peu plus tard dans les mêmes conditions
Arrivés à la pointe de l'anse, de beaux surplombs sous les palmes sur 7-8m, mais là dessous personne... ça semble déserté. Au bout de deux heures, j'ai les orteils gelés (gara trop petites) et je sors pendant que mon collègue termine avec quelques oursins décollés à la fourchette. Le vent nous cueillera sans pitié.
Pendant ce temps, le reste de la famille nous attend, impatientes d'entendre nos récits héroïques de papas pescadous ...
Bilan : zéro peî, 5 bigorneaux « Sainte Lucie » et un bulot quand même, la cueillette est pas mal pour l'apéro du soir
le dimanche, cette fois plus de chance : le vent est bien tombé. Dans l'air frais du matin, on repart un peu plus à l'Est, au départ d'une plage bien connue où Bip et Papaloup nous avaient emmenés Elwenn et moi il y a presque un an. Plein de place sur la parking pour notre fidèle spearcar

La mer est calme. Palmage en direction d'un petit cap gardé par une mouette en faction.
Dans les 1e minutes, sur le bord une petite rascasse pointe son museau en dehors de son rocher, fléchée net elle sera l'unique prise de cette sortie. L'eau est à peine moins froide (12°) mais la visi meilleure. Un peu comme la veille : petite vie, quelques sars fuyants et pas grand monde non plus dans la zone des 6-8m. Malgré les vastes grottes visitées en long et en large. Deux poulpes encore bien jeunes croiseront notre route. Pas de congres dans les trous habituels.
Bilan : 1 rascasse + de nouveau 1 bulot et 1 Saint Lucie...que mon binôme a pris pour une rascasse et donc malheureuse victime d'un coup de flèche

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Il jure que la coquille bougeait comme une tête de rascasse...face à son expérience du terrain local, je ne peux qu'acquiescer.
Retour sans brocouille, le plaisir d'avoir pu sortir en hiver, des images plein la tête : je reviens en Savoie avec la banane et le fusil sur l'épaule, enfin presque...

un grand merci à Max pour avoir partagé ces sorties dans la mousse avec moi (et à ses parents de Martigues):itsgood:
...dédicace à 403eRA pour sa ptite princesse