Sortie matinale sur les iles des Embiez.
Fred m’invite pour une sortie sur un de ses spots mais il me prévient : il faut partir très tôt parce qu’il y a pas mal de monde dans l‘eau. Mise à l’eau à l’aube, la mer est calme et il fait beau. Arrivée sur le premier spot, les pêcheurs pro ont quadrillé la zone avec des filets. On modifie nos plans et on part plein Est sur des remontées rocheuses bien connues, arrivé au niveau de la balise c’est pareil : des filets partout… La journée commence bien !
On continue encore plein Est, il ya dans cette zone quelques remontées rocheuses sur 12-16 mètres sympas. Enfin personne sur place sauf un bateau qui est en train de nous suivre pour arriver sur cette zone.
Mise à l’eau synchro avec le soleil qui pointe son nez, super l’eau est bonne et chaude et il y a une thermo bien visible sur une dizaine de mètres.
C’est la fête, les sars paradent, il y en a partout, sur le tombant Fred aperçois un banc de dorades grises reconnaissables de loin par le liseré bleu fluo sur la queue. Il se laisse tomber dessus lentement, arrivé dessus en coulée il flèche le chef de bande. Les sars continuent à tourner je me lance sur un premier agachon pour tester leur curiosité. Pétard, ils sont malades ils me viennent dessus sans hésiter , à croire qu’ils ne sont pas bien réveillés. Par la même manip : agachon posé sur 15 mètres, attente, tir ; Six sars se feront prendre (trois sars communs et trois sars à tête noir).
Sur le retour, à l’endroit où j’avais fait les sars, j’aperçois trois dentis qui me montrent leur plus beau profil. L’adrénaline monte

je prépare la descente, ils sont toujours là et m’observent. Je fais mon canard en mode silencieux (avec une palme !)

et me laisse couler pour me poser entre deux pierres sur 18 m. Je suis posé depuis quelques secondes et voilà que le plus petit de la bande décide de venir me voir de plus prêt. J’espère un bref instant que les plus gros se décident aussi mais ils préfèrent envoyer le jeune fou en éclaireur. Je m’enfonce bien entre les deux pierres et cache mon masque derrière un voile de posidonie, il avance vers moi en se gondolant et d’un coup c’est le virage. Il se retrouve de profil, il me semble loin mais c’est maintenant ou jamais ! Je tire, la flèche le traverse dans le ventre et je vois l’ardillon ouvert de l’autre coté, c’est bon. Il fait un démarrage et me déroule quelques mètres du moulinet, rapidement il cherche à s’enfiler sous une pierre. Je remonte lentement en bloquant le fil pour l’empêcher d’atteindre son trou. En surface je le remonte doucement, il se laisse venir il est mortellement touché au ventre et ne présente plus de résistance.
Je sors la tête de l’eau pour appeler Fred, et je vois deux zozos qui arrivent avec des chasseurs. Il est temps de partir. On rentre ensemble au bateau et retour à la cale.
Il est 9 heures, la journée commence bien.Vive les vacances !
