403emeRA a écrit : ↑lun. déc. 03, 2018 8:36 pm
Après consultation des oracles et de météo marine nous voilà parti avec mickeulkeul sur mon fidèle destrier soviétique a moteur japonais.
Direction l'el dorado.
Ça commence bien, mer calme navigation à 28 knot de moyenne
Arrivée sur zone il y a du courant, Mick en bave sur les pyramides moi je vais vers l'île côté large, je ferai plusieurs agachons entre 15 et 17 m dans le courant aussi, je manque lamentablement un blanquette a rourou et ensuite un banc de beau limons.
Mick me rejoint, il est cuit mais a le sourire, il a fait un limon.
Nous allons ensuite sur les Suisses. Après trois descentes le courant a raison de nous, nous remontons sur le bateau et retour au port.
Mick prend la barre, le retour se fera tranquillement à 20knot de moyenne.
Nous sommes bien fatigués mais encore un bon moment passé ensemble.
@+les amis
Quant à moi, depuis 2 jours j'en crois pas mes yeux : alors que pluie et vent balaient périodiquement la France, la météo annonce un calme quasi plat à Leucate.Celà ne m'est pas arrivé en hiver depuis 6 ans.
Incroyable, ma place où je me gare depuis 40 ans est libre.
La falaise approche, l'étang un peu gris s'étire vers le Canigou bien blanchi qui annonce l'hiver magré la douceur de l'air.
Le raidillon qui mène au cap de la Sorcière est effondré et envahi par la végétation.
Sceptique devant la mer étale, il me semble entendre la Sorcière ricaner dans mon dos:
"Tu sais bien, ici, il y a du poisson uniquement quand la mer tape, mais alors on ne voit pas son coude..."
Dans une eau glauque avec une visibilité de 2m, des sars comme des pièces d'argent défilent sans inquiétude d'attaque, les labres paons sont gras mais peu intéressants.
Ma forme est minable.Je décide donc de consacrer ma faible énergie à la commande de poulpes, ma femme m'ayant reproché ce matin de les réserver aux amis.
A 300m au large je tombe sur 2 spécimens réfugiés dans des alvéoles qui me donneront du fil à retordre.Le 3°sera sonné par le trident MATC.
Je n'ai pas à filer plus loin sur mes meilleures ragues où je respecte les femelles poulpes dans leurs pouponnières.
Les agachons ne donnent rien, l'eau s'assombrit, nécessitant le 70 roller trident MATC. Un fin ragueur aurait peut-être mieux réussi.
4 heures sont passées.
Je reviens en palmant et monte épuisé sur un rocher où je nettoie mes poulpes; chouette, c'est que des mâles !
Après un super chocolat chaud au café loft décontract surréaliste La Plage, je rentre en musique.
Ma femme m'accueille avec le sourire.