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Re: Semaine en terre Malgache

Publié : lun. déc. 27, 2010 10:07 pm
par rako
A Ste Marie coté Océan on en croise pas mal sur le plateau qui part de la barrière de corail jusque vers - 35...
On a pris deux une fois en trainant une peau de banane sur un triple 4/0... Ils prennent parfois des leurres démesurés par rapport à eux... Exemple un petit, une livre à peine sur un Rapala CG de 22 le poisson faisait juste 35cm...
En chasse c'est vraiment un poisson difficile...

Re: Semaine en terre Malgache

Publié : mar. déc. 28, 2010 8:41 am
par J CHRIS
N'en ayant jamais rencontré, lorsque on l'observe à l'agachon, est ce que son attitude en chasse est semblable à la celle d'un denti inquisiteur?

Re: Semaine en terre Malgache

Publié : mar. déc. 28, 2010 9:03 am
par rako
C'est un poisson spécial :
Si je peux tirer une généralité, il arrive souvent comme si il faisait un raid et fait un passage rapide (genre je viens voir qui est sur mon territoire...
Et après il se tient en retrait, faisant des passages plus lents et plus proches : tirs lointains arbalètes de 120 à 130 flèche de 7 double ardillons.
J'en ai tiré plusieurs sur des appelants pas trop gros (CD...)...
Je n'ai pas tiré suffisament de Dentis pour avoir une base de comparaison correcte...

Re: Semaine en terre Malgache

Publié : lun. janv. 03, 2011 1:49 pm
par J CHRIS
Une petite video pour faire vivre le post!



http://vimeo.com/user2833333/videos/sor ... rmat:video

Re: Semaine en terre Malgache

Publié : ven. janv. 07, 2011 4:02 pm
par salmi
J CHRIS a écrit :
salmi a écrit :J'y suis (ambotoloaka) mais je ne chasse pas, je bulle. Effectivement pointure intéressante carangues ignobilis et autres bestiaux mais même si celà peut paraître bizarre je préfére chasser la dorade ou le denti hyper méfiant de chez nous que la carangue qui t'approche à 50 cm en se demandant simplement si tu es comestible :lol:
Sinon comme destination chasse çà à l'air au top j'ai vu un type partir avec un 75 cm en me demandant ce qu'il allait chasser.
Ambotoloaka, c'est surtout un endroit ou les "Vasa" vont chasser la "belette cendrée" d'après ce que j'avais entendu dire. Pour ce qui est de la chasse je n'ai malheureusement pas eu la chance de croiser des ignobolis suicidaires...
Si tu aimes les dorades ou les dentis difficiles va vers les pleiades tirer des gueules pavés (Dorade tropicales), ce qui demande je pense autant de rigueur qu'en france!
Ben si tu voyais Diégo Suarez terrain de chasse favori des vasas.
Finalement j'ai cédé à mon vice favori. Excursion maritime dans la mer d'émeraude (qui n'a pas volé son nom) le capitaine dépose les touristes sur la plage puis part pêcher le repas. Je ne résiste pas je lui propose de l'accompagner et me voilà parti dans une partie de chasse originale. Équipement : un t shirt, des palmes pourris par des années d'utilisation et rafistolées au fil de pêche, un masque genre kit beuchat, une antique arbalête concept immersion au tube à l'étanchéité douteuse et en route.
Objectifs nasons perroquets et petite carangues bleutées me voilà pataugeant dans 8 mètres d'eau à fouiller sous les patates de corail. Défense surprenante des nasons d'un poids plus que convenable.
Au bout d'une heure nous avons facile une vingtaine de kilos de poissons mais le capitaine s'obstine car outre l'alimentation de ses touristes il entend tirer une petit bénéfice de sa sortie.
Retour à Nosy be et sur la plage je vois débarquer un groupe de Malgache avec une brassée d'arbalêtes et de bobinos !!!!
Ce sont des potes du club de plongée et ils m'acceptent de m'emmener sans même tenter de m'extorquer quelques aryanis (monnaie locale). Même matériel de pointe (alors c'est là le cimetière des concepts immersion) à une différence près, ils attachent directement la flèche au bobino sorte de bungees locaux j'imagine. pendant une petite matinée et sur le tombant collecte de modeste nasons mais aussi une petite carangue ignobilis, grand moment d'émotion lorsque côté tombant je verrai passer un requin marteau mais il ne semble pas troubler mes compagnons de chasse et je leur fait confiance.
Au total deux jours de chasses modestes avec des gens pour qui il ne s'agit pas d'un loisir mais tout simplement d'un art de vivre et je crois que, aurais je eu mon matériel sophistiqué que je ne l'aurai pas utilisé pour ne pas offenser leur mode de vie. Je repense d'ailleurs au guide qui me racontait l'hilarité déclenché par le vasa mettant une heure à enfiler son "caoutchouc"
C'est en tout cas un pays que je recommande, les locaux sont d'une gentillesse extraordinaire et tout le monde semble connaître ou même pratiquer la CSM ce qui n'était pas le cas d'autres pays que j'ai visité.
Point noir, évidemment le tourisme sexuel l'activité nocturne semblant limitée aux bars et discothèque ou de vieux vasa viennent faire leur marché :(

Re: Semaine en terre Malgache

Publié : sam. janv. 08, 2011 7:21 am
par J CHRIS
Un de mes amis présent pendant le voyage, partait pour 2 mois a diego, soit disant que la mer d'émeraude est vraiment magnifique avec une visibilité fantastique.

Peut être une destination lors d'un futur voyage, le seul probléme était les aléas météos à cette période car il y a bcp de vents .

Pour ce qui est de la gentillesse des malgaches je suis à 100% d'accord avec toi

Re: Semaine en terre Malgache

Publié : sam. janv. 08, 2011 12:15 pm
par salmi
J CHRIS a écrit :Un de mes amis présent pendant le voyage, partait pour 2 mois a diego, soit disant que la mer d'émeraude est vraiment magnifique avec une visibilité fantastique.

Peut être une destination lors d'un futur voyage, le seul probléme était les aléas météos à cette période car il y a bcp de vents .

Pour ce qui est de la gentillesse des malgaches je suis à 100% d'accord avec toi
j'espère qu'il ne part pas maintenant car c'est la saison des pluies et par faible profondeur l'eau est vraiment chargée.
A partir de Diego tu as des trucs fantastiques à voir. La mer d'émeraude pour ce que j'en ai vu est fabuleuse mais assez peu profonde et pour l'essentiel constituée de patates de corail éparpillées sur de vastes étendues sableuses. par contre à 10 mn de bateau j'ai vu une passe qui me semblait assez prometteuse. Tu as aussi la montagne d'ambre une super forêt pluviale magique ou les lémuriens viennent te manger dans la main. Celà dit les plongeurs m'ont dit que la vraie saison débute en mars mais surtout en juin juillet.
Je pense que j'y retournerais mais cette fois avec armes et bagages

Re: Semaine en terre Malgache

Publié : sam. janv. 08, 2011 6:20 pm
par J CHRIS
Il y reste jusqu'a mi février, mais chasse essentiellement du mérou sur des patates dans peu d'eau avec un malgache qui pêche pour vivre.

Par contre pour les spots que tu évoque tu me mets l'eau à la bouche, j'ai déjà vu pas mal de photos de chasseur qui partaient avec l'hotel emeraude.

Re: Semaine en terre Malgache

Publié : dim. avr. 08, 2012 10:27 am
par J CHRIS
Ben finalement nous sommes allés à Diego cette année.

La chasse là bas est complétement différente de ce que nous avions vécus l'an passé à Nosy komba chez Antonin car nous avons croisés beaucoup moins de pélagiques.

Ce fut un peu galére pour arriver à destination avec tout le matos, car nous avons quand même pris trois avions différents avec 4 escales et des temps d'attente à chaque fois!!!

Mais ça valait quand même le coup puisqu'on y retourne cette année...

CR, photos et vidéos à suivre!

Re: Semaine en terre Malgache

Publié : dim. avr. 08, 2012 12:37 pm
par J CHRIS
MADA J1:

Arrive à l aéroport de Diego à l heure, vers 8h30 après un long périple de 24 h ,4 aéroports et 3 avions. Yvan est à l'heure lui aussi, il nous attend avec sa nouvelle acquisition, un Pick up Toyota hi lux. Il nous amène chez Pascal un hôtelier Marseillais ou nous prenons nos quartiers. Après la douche et l'installation, nous partons pour un déjeuner aux Langoustes chez l'habitant. Les langoustes ont été pêchées la veille par Yvan et Franck son coéquipier et ami à Diego. L'après midi sera consacré à une bonne sieste récupératrice, aux courses (eau, fruits, café, thé...) et aux préparatifs pour la journée de chasse du lendemain.


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Le pain de sucre de la baie de diego, avec la ville de en arriére plan.

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Jour2:

La journée commence tôt à Mada. Réveil à 4h45 heure locale soit 2h45 en France !!! Le soleil pointe déjà son nez. Petit déjeune frugal et Yvan arrive pour nous chercher.
On embarque le matos et direction le port ou nous attendent Franck et Stéphane le barquero.Nous partons de l'autre côté de la baie à la recherche d'une « épave magique » que nous ne trouverons pas malgré un dragage en règle avec une encre de 20 kg et 50 m de corde. Vous l'avez compris, ici pas de Side imaging ni de GPS hi tech. Après presque une heure perdue nous décidons de prendre la direction de la passe vers la mer d'émeraude. Le trajet est long car pas de semi rigide ni de moteur puissant ici mais un boutre à voile en bois de 7m qui doit peser une tonne et un 9,9 Yam bien vaillant et bien économe. Ici, il faut enlever le moteur tout les soirs pour éviter les vols et l'essence et aussi chère que chez nous, on favorise donc les petits moteurs. Après 45 bonnes minutes de navigation nous atteignons enfin la sortie de la passe et le tombant. Nous nous jetons à l'eau JC, Yvan, Franck et moi et le contact avec l'eau presque tiède et assez claire et un pur bonheur pour moi après 8 longues semaines sans pouvoir aller chasser. Première apnée difficile, je suis sous plombé et pas très en jambe. J'aperçois quand même un beau mérou qui file hors de visi dans le bleu. Quelques apnées suivantes un bel Aprion m'arrive du fond et du large en fin d'apnée, je tente quand même un agachon de pleine eau, je me cache les yeux, tente quelques bruits de gorge, il s'approche, me tourne autour, je tente le tir de très loin car l'apnée devient difficile mais malgré mon 120cm double sandow et double longueur de fil je suis un peu court. Je suis quand même content d'avoir vu ce magnifique poisson qui devait faire dans les 7 kg car c'est le premier que je vois en action de chasse d'autant qu'en surface Yvan a partagé ce moment avec moi.
Nous finissons la dérive et JC tire une belle Babonne et un beau mérou patate que Yvan viendra lui doubler alors qu'il était en train de malmener la flèche Rob Allen de 160 cm.
Franck qui a lui aussi tire une Babonne décide de changer de zone et ne connaissant absolument pas la zone, nous lui faisons confiance. Nous voilà parti pour 1/2 h de navigation. La nouvelle zone, un grand plateau sans grand relief qui s'avérera peu poissonneux surtout que Franck nous fait nager à contre courant pour trouver d'hypothétiques patates que nous ne trouverons … jamais. Un gros nazon fera quand même les frais mon 120 avec lequel je n'avais jamais pêché sur un bel agachon. La portée est correcte et la précision aussi, me voilà rassuré.
La moutarde me monte un peu au nez, cela fait maintenant presque 3 heures que nous sommes en mer et rien de vraiment terrible à se mettre sous la dent.
Je décide donc de briefer un peu Franck afin qu'il nous conduise sur une zone un peu plus profonde avec un tombant et sur laquelle nous pourrons pêcher avec le courant il est vrai très changeant.
Chose faite, je décide de jeter le flasher à l'eau. Vingt seconde plus tard une magnifique tortue curieuse viendra tourner autour. Un instant après, je fais une coulée de prospection l'eau n'étant pas très claire et, j'aperçois quelques gros nazons et deux Aprions curieux qui tournent à bonne distance. Commençant à être bien chaud, je décide de prolonger mon apnée pour tenter un agachon. Bien caché derrière une petite patate, le Flasher derrière moi entre deux eaux, les Aprions commencent à s'approcher timidement. L'apnée commençant à bien se prolonger, je tente le tir de très loin sur le plus petit. Je l'atteins dans la queue il commence à fuir, je libère un peu plus le moulinet en remontant et j'espère en vain qu'un de mes équipiers soit en surface pour aller me le doubler. Je perce enfin la surface et un petit 360° me confirme que personne n'est assez près de moi pour espérer de l'aide. Je commence à tirer sur le fil et au bout de 20 secondes, il se décroche. Je peste de rage tout en me disant que le flasher semble aussi efficace ici qu’à Nossy Komba ou nous étions l'an dernier à même période et où Antonin notre hôte et guide de chasse nous avait initié avec bonheur à cette technique. Il faut dire que j'ai fait quasiment la copie conforme de son flasher avec la poche d’un BIB de Père Labat vide.Ca ne s'invente pas et les connaisseurs apprécieront...
Quelques Nazons et Babonnes trop petites à mon goût plus tard, je descends sur le Flasher et j'aperçois deux autres Aprions qui tournent dans le secteur, une fraction de seconde plus tard, j'aperçois Yvan qui était sur ma droite qui fini sa descente et qui amorce un superbe agachon. Je remonte donc le plus discrètement possible et j'admire l'action de chasse, les Aprions s'approchent d'Yvan comme aimantés par son agachon, ils restent toutefois à bonne distance, l'agachon se prolonge, je commence à me dire que Yvan va bientôt être obligé de remonter, je jette un coup d'oeil et j'aperçois JC qui se dirige vers nous, je replonge la tête dans l'eau et je vois la flèche d'Yvan partir en direction des poissons argentés qui c'étaient légèrement approchés mais le tir d'Yvan est trop court de quelques cm. Il s'obstine à pêcher avec un 100 simple Sandows et sur ce type de pêche c'est vraiment trop court mais cela est une autre histoire…
Je plonge en direction des deux poissons et cette fois je choisi de me concentrer sur le plus gros, ma coulée est propre et efficace, le poisson se laisse approcher puis accélère un peu, je donne deux coup de palmes me tends de tout mon long et lâche le tir de très loin avant que son accélération le mette hors de portée. La flèche atteint le poisson mais je vois de suite que mon tir est trop bas, je lâche le moulinet en remontant puis je bride un peu car le poisson commence à se frotter en bas pour se décrocher. J'imagine la blessure qui s'ouvre et je perce la surface, je crie de toutes mes forces à JC double le, vite, vite, il plonge instantanément vers le poisson blesse qui se débat violemment, je sais que le tir de JC sera délicat mais il réalise un tir parfait et trois secondes plus tard l'Aprion se décroche de ma flèche, je vois JC saisir la sienne et remonter avec le poisson. Mon ou plutôt notre premier Aprion, JC arrive en surface et nous nous tapons dans la main appréciant chacun a sa juste valeur se moment de chasse partage. Yvan arrive les yeux écarquillés et nous félicite. Enfin la journée commence à devenir vraiment positive. La pêche se poursuit et quelques beaux perroquets et ainsi qu'une belle langouste prise par JC s'ajoutent à la pêche. Franck qui vit de la vente de sa pêche commence à avoir le sourire. Nous remontons sur le boutre et nous nous dirigeons vers la baie bien décidé à faire un dernier arrêt dans la passe sur le tombant. Je me jette à l'eau voit le flasher que JC à jeté à côté de moi qui commence à se dévider. J'arme le premier Sandow du 120 et je sent la fatigue, je me dis fait gaffe tout en tendant énergiquement le second Sandow et là, la tuile arrive, l'obus ripe de l'encoche et me coince l'annulaire gauche entre les deux obus, je sent la chair qui se déchire et le doigt qui explose, du sang commence à s'échapper doucement du gant pendant que le doigt et encore coincé, j'appelle Yvan qui s'approche et avec l'énergie du désespoir j'arrive je ne sais toujours pas comment à me libérer de cette pince d'inox qui m'à déchiré profondément le doigt sous l'ongle. Je ne vois rien le doigt étant protégé de ma vue par le gant mais je connais l'étendu des dégâts. Je tends le fusil à Yvan et me hâle sur le bateau. Ça pisse dur, et la douleur est vive, je me fais un point de compression tout en cherchant de quoi me faire un pansement de fortune, un morceau de tissu d'un vieux tee shirt d'Yvan et un morceau de fil de pêche ferons l'affaire. Je me décide à retirer le gant après que tout le monde soit remonte sur le bateau, les dégâts sont pires encore que ce que j'imaginais, JC qui tente de me rassurer m'aide à faire le pansement de fortune et nous prenons la direction de Diego et, chose que je saurais plus tard de l'hôpital militaire.
Pendant le retour qui a duré une bonne heure, le temps me semble interminable. Je sais pertinemment qu'il va falloir des points de suture et que mon séjour chasse et fortement compromis. Au mieux je pourrais peut être rechasser le ou les deux derniers jours. Je suis effondré mais je relativise ce pourrait être pire et, à Madagascar pas de bateau rapide ni d’hélicoptère en cas de gros pépins.

Jour3 :

Santa étant convalescent suite à son accident « sang frais » de la veille. C’est accompagné de Yvan, Franck et de son barquero que nous quittons port Jasmine à 5 h du matin.
La petite fatigue de la veille a cause du manque d entraînement, et surtout aux quelques THB absorbées à l hôtel se fait sentir, mais rapidement une fois la combinaison enfilée, la motivation et l envie d en découdre avec des poissons trophées reprends le dessus.
Nous sommes maintenant arrivés sur site, de grosses patates de coraux posées sur une petite vingtaine de mètres foisonnant de vie.
Quelques Babonnes, et nazons seront pris à la coulée mais surtout à l'agachon.
Sur un bel agachon bien caché derrière une grosse patate un bel Aprion me rentre à la façon d’un loup, attiré par son instinct de prédateur. Le seul problème c’est qu’ il va passer à 3 m au dessus de ma tête, je me décolle donc du fond pour aller à sa rencontre, il commence a démarrer me voyant venir a sa rencontre, et je le loupe lamentablement.
Franck décide de changer de spot, et nous voilà partis pour faire les brisants de la baie des sacalaves et de celle des pigeons. Le fond n’excède pas 8m et nous péchons ballottés par un fort ressac. Yvan ronchonne un peu, me faisant part de son manque d’entraînement et de pratique pour ce style de pêche un peu particulier surtout avec de longs fusils.
En effet de grosses ragues se sont formées avec l’érosion très importante des vagues engendrées par le vent dominant le varatras.
Toutefois la vie foisonne d’énormes saupes brésiliennes virevoltes dans le courant mélangées à de nombreux perroquets.
Franck pique une belle carangue bleue, Yvan un perroquet et quant à moi je sèche une grosse babone nerveuse à l’agachon dans l’eau sale, qui m’avait avant le tir mis trois gros coups de queue en faisant retentir de gros boums à me décoller le masque.
La fatigue se fait maintenant vraiment sentir, car cela fait déjà quelques heures que nous chassons. Franck lance un cri à son barquero qui rapplique immédiatement avec le bateau. Nous nous restaurons un peu pour reprendre des forces durant le trajet vers le dernier spot ou vont de dérouler les meilleurs instants de la journée.
Franck un peu fatigué à maintenant quitté sa combinaison et « s’oxygène » un peu à la barre, la cigarette au bec...
Nous voilà enfin arrivés a ma demande sur un tombant un peu plus marqué ou j espère secrètement apercevoir de gros poissons au flasher.
L eau est un peu chargée à cet endroit et malgré une bonne visibilité nous sommes obligés de faire de grosses coulés à tour de rôle avec Yvan pour apercevoir le fond qui se trouve entre 23 et 26m suivant les endroits.
Je flècherai une grosse babone de 5kg à la coulée sur 18m me gratifiant d’une belle bagarre en tentant de s’enraguer sous deux patates successives, mon effort pour l’en empêcher sera payant puisque je réussirais à l’en empêcher.
Je gesticule le bateau viens récupérer le poisson. C’est l’étale, il y a maintenant beaucoup moins de courant.
Nous reprenons la pêche et alors que je suis à contre courant, entrain de tracter le flasher, quand un banc de 5 carangues igobilis m’arrive de face. Ni une, ni deux me voilà entrain de couler à leur rencontre. Je les ajuste, une se détache du banc et commence à venir à ma rencontre, dans mon inconscient je pense à Yvan qui doit faire de même dans mon dos ayant sans aucun doute vu aussi les poissons arriver.
J’attends d’être vraiment à porté et déclenche le tir, la carangue est bien fléchée et démarre en prenant 30m de moulinet dans son premier rush, je la bride car elle tente désespérément de se frotter au fonds pour se libérer de la flèche de 160 figée au dessous de sa dorsale. Entre temps Yvan qui avait également tiré et raté une autre carangue vient à ma rescousse pour doubler la carangue d’un tir parfait (il m’avouera par la suite avoir été un peu court encore une fois avec son fusil de 100cm).
A partir de là je commence à être un peu euphorique grâce à la belle série que je viens d enchaîner et les deux malgaches commencent à chambrer gentiment Yvan du bateau. Malgré de superbes agachons il n’arrive pas a concrétiser.
C est à ce moment qu’une de mes deux plus belles visions du séjour apparaît. Alors que je suis encore en train de tracter le flasher à contre courant, je baisse le regard vers le fonds et aperçoit une énorme masse qui viens de nous passer juste en dessous, je lâche le baron et entame une coulée très soutenue au niveau du palmage pour tenter de rattraper le poisson qui garde la trajectoire.
En arrivant à distance de tir, je m aperçois qu’il s’agit en fait d’un thon à dent de chien que j’estime à une bonne quarantaine de kilos, poisson au combien mythique pour tout chasseur sous marin passionné...
Je suis maintenant en position de tir sur 16m, en manque d’air, j’allonge le bras et tente le tir car le thon accélère un peu, la flèche le pique à peine dans la queue alors que je le vois disparaître dans le bleu. Le manque d’expérience sur des poissons de cette taille a certainement du me faire mal évaluer la distance, alors que je remonte, Yvan partage mon désespoir ayant suivi toute l’action de la surface. C'est à ce moment là que j ai une pensée pour Santa resté à terre avec son doigt meurtri.

Jour4 :

Santa étant encore convalescent s’est à cinq que nous sortirons, Franck, Yvan, Stéphane le barquero, Jo un copain français d’Yvan débutant en chasse et moi-même.
Ce jour là nous pêcherons la sortie de la baie, non loin du magnifique village de pêcheur de« Ramene », et c’est ce jour là que je vendangerais lamentablement le poisson du séjour !
Il y à beaucoup de jus, nous avons pêché quelques poissons mais rien de transcendants.
Jo s’étant mis 30 minutes à l’eau à le mal de mer et est allongé au fonds du boutre avec un mal de mer carabiné, il ne se lève que de temps à autres pour rendre les quelques bananes cuites avalées quelques heures plus tôt…
A ma demande, Franck nous en largue un peu sur un beau tombant Yvan sur une dérive vient de tirer une grosse loche suicidaire qui vient de monter de plus de 10 m du fonds espérant se faire un festin avec le flasher qu’elle à pris pour je ne sais quelle friandise.
Le boutre arrive et nous remontes pour nous repositionner mais sans GPS et avec beaucoup de courant car le vent vient de se renforcer s’est toujours assez approximatif.
Nous nous mettons à l’eau tous les trois, et alors que nous palmons, moi ouvrant la marche tractant le flasher qui à cause du courant est plus à l’horizontale qu’à la verticale, un obus dyneema se déloge du sandows montrant des signes inquiétant de fatigue depuis quelques jours.
Je sors la tête de l’eau le bateau est maintenant trop loin, pour que je puisse changer de fusil.
Je glisse le sandow à l’intérieur de la combie est continu à palmer, toujours à la recherche de ce maudit tombant.
C’est alors que 8m en dessous de moi passe le poisson du séjour, et peu être celui de ma vie, un magnifique espadon toute voile dehors, qui à été attiré par les éclats du flasher.
A l’instant ou je vois le poisson, j’ai le cœur qui s’emballe, j’ai les jambes explosées par la séance de palmage que l’on vient de se mettre (je sais je me cherche des excuses), je lâche la drisse du flasher et poursuit le poisson qui s’éloigne dans le courant, je coule sur lui et en arrivant à une distance que j’estime adéquate (à la vue de la taille du plus gros poissons jamais aperçus sous l’eau), je lâche le tir qui n’atteint même pas le poisson que je vois s’éloigner modifiant à peine sa trajectoire.
Je remonte en surface, je suis dépité. Yvan qui vient de me rejoindre enfonce le clou en me traitant de tous les noms d’oiseaux me déballant la totale sur le fait qu’un poisson comme ça cela ne se manque pas (je vous passe les détails).
Le moral n’y est plus en donnant le flasher à Yvan, je fais signe au bateau de venir me récupérer.
Et alors que je suis dans le bateau en train de bricoler mon satané sandows, l’impensable se produit, l’énorme marlin n’ayant sans doute aucun prédateur revient intrigué pour laver l’affront que nous venons de lui faire est s’arrête net, nez à nez avec le flasher 10m plus bas.
Yvan qui est resté dans l’eau avec Franck, coule dessus, et coups du sort le manque à son tour !!!
Nous récupérons les deux compères avec le bateau et cette fois ci c’est Franck qui n’y croit pas.
Il me raconte inlassablement la scène, un peu déçu car lui imaginé la vente d’un tel poisson, le marlin arrêté contre le flasher, et Yvan qui loupe à son tour.
De mon côté, face au désespoir d’Yvan je retrouve cette fois ci un petit peu le moral et m’abstiens de rendre à Yvan la leçon de morale ou chambrage en règle fait il y à quelques instants.


Jour5:

Apres 2 jours de repos forcés dues aux 5 points de suture à mon doigt,
je vais pouvoir enfin me remettre à l'eau (du moins je l'espère). En fait ma plaie n'est pas très belle et bien loin d'être cicatrisée mais, je n'ai pas fait un si long périple et je n'ai pas pris 10 jours de congés loin de ma famille pour faire du tourisme et faire du lard à Madagascar. La visite avec Hubert des 3 magnifiques baies de Sacalave, des Pigeons et de ? à pied par la terre, c'était bien sympa mais le but du voyage pour moi c'est de chasser le plus possible. De plus les récits des pêches de la veille par JC et Yvan et leurs rencontres avec des gros poissons, TDC, Voilier et autres GT on encore plus aiguisé ma soif de chasse. C'est donc "équipé" d'un magnifique pansement étanche fait avec un préservatif et du sparadrap que je pars chasser. Ça va le faire mais ça va être bien galère tout de même de chasser comme ça sans parler que je serais obligé de me faire charger le fusil par JC jusqu'à la fin du séjour...
Nous partons très tôt ce matin, lever à 3h car rendez vous a port Jasmine à 4 h de mat car il faut franchir la passe avant 5 h impérativement sinon impossible de sortir de la baie.
Nous partons donc à la nuit pour 2 bonnes heures de bateau direction une zone assez éloigné entre la mer d'émeraude et le mythique Cap d'Ambre. Bien que long, se périple fut un pur bonheur pour les yeux tant la traversée de la mer d'émeraude au levée du soleil fut agréable. Yvan et Franck eux, n'ont rien vu de ce spectacle qu'ils ont déjà vu de nombreuses fois. Ils ont dormi au fond du bateau ou enroule dans la voile.
Un peu avant 7h du matin, nous arrivons enfin sur zone, nous nous sommes équipe lors du dernier 1/4 d'heure et des que Franck nous donne le feu vert, nous plongeons tous les 3 à l'eau à la recherche d'une zone propice. Le fond est assez plat et la visi est moyenne à cause du soleil encore bas et du ciel qui est en train de se couvrir. En fin une petite remontée de corail et de la vie, les Nazons tournent entre deux eaux et sont annonciateurs de la présence d'espèces plus intéressantes comme les Babones, ces fameuses truites de corail. Je coule et en effet j'en aperçois une petite qui se dirige vers la belle patate de la zone. Je continue ma coulée et j'aperçois une magnifique tortue sous la patate, le spectacle est magnifique, la vie est luxuriante mais il faut remonter car la fond et à 23 m et je ne suis toujours pas très en canne!!!
Nous cherchons autour à tour de rôle mais pas de gros poissons dans le coin.
Nous mettons le flasher à l'eau mais les pélagiques sont aux abonnées absents. Au bout d'une demi heure nous décidons de bouger et après quelques dizaines de minutes supplémentaires de navigation nous arrivons sur une autre zone et des ma mise à l'eau j'aperçois une magnifique Napoléon d'une quinzaine de kg. Je coule sur lui sans aucune velléité de tir mais pour admirer ce magnifique poisson que je n’avais jamais vu auparavant. Quelques mètres plus loin après qu'il m'ait semé j'aperçois un mérou boum de belle taille, je coule dessus et je le tire comme un sac et ne fait que l'effleurer sur le haut du dos.
Pendant ce temps Franck à tiré quelques poissons trop petit à mon goût tandis qu'Yvan et moi continuons à dériver en multipliant les coulées pour tenter de trouver du beau poisson. J'ai perdu un peu JC des yeux et Stéphane m'indique qu'il est une centaine de mètres en amont et qu'il l'a à l’œil. Je prolonge une coulée sur un coin qui me parle enfin et lové sous une voûte de 1 m de haut j'aperçois une belle loche. Nous nous regardons et elle démarre rapidement dans un boum caractéristique de ces gros poissons. Je la suis des yeux tout en remontant et je la vois se diriger vers une magnifique dalle d'une trentaine de m². Je dirige vers elle tant bien que mal car le courant est assez soutenu. Je me maintien à l'aplomb au prix d'un palmage soutenu et de la surface j'aperçois deux Babones dont une tribale. Alors que j'amorce mon canard, je vois sortir puis re rentrer de la dalle une carpe rouge magnifique. Encore un poisson mythique que je n'ai jamais eu l'occasion de tirer. Mon palpitant s'emballe mais je prolonge quand même ma coulée vers l’endroit ou j'ai aperçu la carpe mais c'est la Babone qui me fait face. Je ne la calculé même pas tellement mon esprit est focalise sur le gros poisson rouge que j'ai vu trente secondes plus tôt. Je n'ai plus dans la tête que ce poisson magnifique au regard inquisiteur et dégageant une puissance phénoménale. Je suis comme envoûte, plus rien ne compte un peu comme quand je chasse le denti en pire.
Je remonte, me ventile profondément tout en palmant avec vigueur pour me maintenir. J'aperçois alors JC qui coule en direction de la dalle et, je le vois ajuster et tirer la Babone que j'avais ignore un instant plus tôt. Elle n'a pas du tout comprendre la pauvre! Je replonge mais décide d'aller prospecter l'autre côté, l'entrée de se côté et assez large mais très sombre, le temps que mes yeux s'accoutument j'aperçois un gros poisson passer mais ne peut l'ajuster. Je me demande tout en remontant si le poisson que j'ai aperçu était la carpe ou la loche, mystère? Je crève la surface et je vois Yvan toute excité et essoufflé qui me dit: " c'est la pierre aux carpes rouges" en effet, il m'avait parlé plusieurs fois d'une zone à carpe ou il les a vu souvent s'en jamais pouvoir en tirer une. Vu la réaction de celle que j'ai vu un peu plus tôt et la difficulté de la zone à cause du courant, je comprends mieux pourquoi. Toutefois, je n'ai pas envi d'abdiquer et je compte bien traquer "la bête" et enfin tirer ma première carpe rouge. J'explique donc à Yvan que je viens d'en voir une et je remet la tête dans l'eau et me ventile pour une autre descente. Je descends donc du premier côté et je vois passer à trou le poisson comme un obus sans pouvoir esquisser le moindre geste. Je mets la tête dans la pierre, c’est très grand et très sombre et même en laissant longtemps mes yeux s'habituer, je ne vois rien. Je remonte et je me dis que ce n'est gagné. Ça plonge nage et tire un peu partout autour de moi mais peu importe je suis concentre sur mon affaire et je me rends compte avec satisfaction que le courant semble un peu faiblir. Je replonge décidé à tenter ma chance du côté le plus ouvert, je descends en tenant le 1m en retrait prêt cette fois à prendre ma chance si elle se présente. Malheureusement pas une écaille visible cette fois ci. Aussi je tente le tout pour le tout et fait du bruit en enfonçant le fusil profondément dans le noir un peu comme ci je chassais des sars difficiles dans les ragues de Rochelongue ou des Aresquiers. À la descente suivante, j'aborde la pierre du côté le plus étroit ou j'avais aperçu subrepticement ma proie en prenant soin de partir d'assez loin sur son côté en espérant que le bruit fait à l'opposé incitera la carpe à s'activer de l'autre côté. Je suis bien décidé à ne pas laisser passer ma chance et j'approche discrètement le bras mi tendu prêt à tirer. C'est alors que j'aperçois la carpe qui fait mine de sortir puis en un éclair rebrousse chemin. Le tir est déjà parti et atteint le poisson un peu haut dans le dos, la flèche s'enfonce rapidement dans le trou et le moulinet se dévide même de quelques mètres. Je saisi le dyneema, tire un peu, je sens une forte résistance puis plus rien. La prise c'est décroché. Je remonte en pestant et aperçois Yvan qui descend jeter un œil, puis c'est au tour de JC mais les deux me confirment que l'on n'y voit rien. Je tends mon arbalète à JC pour qu'il me la recharge et pendant ce temps la, je demande à Stéphane qui a encré non loin de me faire passer ma lampe celle ci initialement prévu pour pêcher quelques langoustes. Je me ventile et redescend inspecter la pierre avec ma lampe, je pénètre profondément dans la pierre jusqu'à mi taille et balaye lentement la cavité avec le faisceau lumineux, c'est très grand et j'aperçois vite la gueule énorme de la loche qui s'approche, je continue de scruter la pierre mais aucune trace de la carpe qui semble s'être volatilisée. Je recule, m'extrait tant bien que mal de la grande dalle et remonte, j'explique ce que j'ai vu et pas vu à JC et lui tends la lampe pour qu'il aille voir à son tour. Même constat, Yvan va voir de l'autre côté sans plus de succès. Je redescends à mon tour et en inspectant encore plus minutieusement j'aperçois enfin la Carpe profondément enraguée et calée la tête la première dans une faille étroite. On dirait un sar à part que je vois briller un œil rouge orange énorme et que le poisson fait un bon mètre de long!
Je ramène le fusil comme je peux, j'aligne le poisson et le tire dans la tête derrière l'œil. J'entends un « cloac » caractéristique de la flèche qui ce fiche dans l'os du crâne. Je remonte et explique à mes deux "acolytes" ce que je viens de faire. Je leur dit aussi que ce n'est pas encore gagné car le poisson et bien coincé dans la faille. JC et moi décidons d'un commun accord de retirer le poisson plus en arrière du corps pour pouvoir le faire reculer grâce à la flèche. Pendant que je récupère un peu, JC s'exécute et tire le poisson le plus en arrière possible avec son 120. cela fait maintenant plus d'une heure que nous bataillons sur ce poisson et malgré le tir parfait sur la partie arrière, impossible de faire bouger le poisson d'un cm à cause de son poids et du fait que nous ne pouvons pas saisir les flèches même en s'enfonçant entièrement dans la pierre.
Je sent bien que tout le monde commence à trouver le temps long, Franck a tiré tout ce qui était tirable autour de la pierre y compris la petite Babone, Yvan multiplie les descentes et par dessus tout, le courant se relève sérieusement et tout le monde commence à fatiguer. Nous utilisons à présent la stratégie du petit train qui consiste à pousser celui qui doit descendre afin qu'il puisse se ventiler sans palmer. Malgré tout, nous n'arrivons toujours pas à sortir le poisson et il n'est pas question d'abandonner. Non seulement par respect pour un poisson de cette taille et de cet âge mais aussi car deux précieuses flèches sont fiche dans ce dernier. C'est à ce moment que je vois arriver Yvan "armé" d'un long bout de bois d'au moins 5 m de long!!! En effet, grâce à ce dernier bien que peu maniable et difficile à positionner dans la pierre d'autant que sans l'aide de la lampe, c'est la pénombre totale dans la pierre nous allons pouvoir pousser le poisson et ainsi le dégager de la faille dans laquelle il était cale. Merci Yvan, grâce à toi, quelques minutes plus tard le magnifique poisson est enfin extrait de la pierre. C'est une victoire en équipe d'une lutte de presque deux heures et presque une centaine de plongées à nous trois!!! Combien de poissons aurions nous pu tirer dans ce laps de temps? Mais tant pis ou plutôt tant mieux, ça fera des souvenirs et puis on est la avant tout pour le plaisir.
Après quelques minutes de récupération et tout en nous restaurant nous prenons la direction d'une zone assez proche légèrement plus au large. Mise à l'eau par binôme, Yvan et moi d'un côté et JC et Franck de l’autre nous entamons la dérive. Le courant est assez soutenu bien que moins fort que plus en terre, la zone est magnifique, très accidentée et avec pas mal de vie. De nombreux Nazons circulent entre les patates et répondent très bien à l'agachon mais étant obligé de solliciter JC après chaque tir pour recharger, je ne tire pas et me réserve pour des prises plus nobles. J'aperçois plusieurs Babones mais trop petites pour m'intéresser. Lors d'une remontée, j'aperçois au loin un gros poisson qui file en longeant le fond. Je ne l'ai pas formellement identifie mais, j'avance d'une vingtaine de mètres, je demande à Yvan de me surveiller et je descends agachonner 22m plus bas. Après une bonne minute d'attente, je vois au loin une belle Babone, presque en bout d'apnée, je me décolle du fond et me dirige vers elle, elle accélère et s'enrague dans une patate. Je remonte en faisant signe à Yvan, il attend prudemment que je sois remonte et lui ai fait un petit signe avant de plonger à son tour. Enfin arrive au fond il inspecte la patate et remonte. Il me signifie qu'il a vu le poisson enragué mais qu'il n'a pu le tirer. Je redescends à mon tour et par une autre cavité un peu étroite, j'aperçois la grosse tête du poisson. Je tire en arrière le 110 et comme avec un 75 ou un ragueur je tire avec le pouce. Le tir n'est pas mortel, la Babone soulève un nuage de poussière comparable à ce que pourrait faire un congre chez nous et puis le calme revient. Yvan va voir et me fait signe en remontant que tout se présente assez bien. Je redescends donc sortir le poisson mais Yvan a me semble t il été un peu optimiste. Certes le poisson et bien visible et immobile mais le poisson est bien trop gros pour sortir par l'endroit ou je l'ai tiré. Je décide donc de décrocher l'agrafe entre le fil de pêche et le dyneema afin de pouvoir faire glisser poisson et flèche vers une sortie suffisamment grande. Chose faite je remonte avec le poisson et le fusil. La remontée me semble bien longue et je sents pointer un début de crampe au mollet arrive en surface. Pendant que je tue le poisson et que je remets un peu d'ordre dans le matériel, Yvan plonge et lorsqu'il remonte il me dit qu'il avait vu d'autres beaux poissons. JC et Franck étant tout proche à ce moment la j'appelle Stéphane et le bateau, je me hâle à son bord et je me dis fourbu que pour moi la journée est terminée. Nous dérivons un instant et alors que j'ai commencé à me déséquiper, j'entends JC qui m'appelle, je lui crie que suis épuisé et qu'il appelle Yvan qui est à une vingtaine de mètre de lui.
Suite à un bel agachon posé sur une énorme patate de corail sur 21m, je viens de décrocher une énorme Babone qui s’avérera par la suite faire un peu moins de 10kg.
Le poisson m’est monté du sable en contrebas, au moment ou elle s’approche je l’aligne et la tire dans le crane au 120 doubles sandows c’est alors que s’en suit un « rodéo aquatique », je vois le poisson se contorsionner dans tous les sens avec une puissance incroyable, la flèche roballen en acier ressort se plie littéralement en deux et alors que je suis en train de remonter, l’inévitable se produit, le poisson vient de se décrocher !
Yvan suite aux appels de Santa vient de venir à ma rescousse, je lui explique la situation car j’ai vu le poisson aller s’enraguer en contrebas de la patate.
Yvan se ventile et descends, je le suis du regard et le vois inspecter méticuleusement tout le côté droit sans résultat.
Il remonte et m’explique un peu dubitatif qu’il n’a absolument rien vu.
Dans un dernier élan de motivation, car l’histoire de la carpe de santa nous à vraiment mis sur les rotules, et ne souhaitant pas abandonner un si beau poisson, je demande à Yvan de bien me surveiller.
Je me ventile profondément en surface et descends au même endroit que Yvan, mais en me positionnant du côté gauche.
Je suis maintenant posé sur le sable à 23m devant une énorme ragues obscures, j’essaye d’habituer mes yeux à l’obscurité et me déplacent à l’extrémité de la pierre j’aperçois le poisson calé, ses ouïes ventilent rapidement j’aligne tends bien que mal le poisson en tenant le 120 complètement en retrait le 120 et tire le poisson de face, le tir est mortel.
Je sorts le poisson du trou et dévide le moulinet car je suis complètement « cuit ».
Une fois arrivé en surface et après avoir repris mon souffle je laisse exploser ma joie alors que je remonte le poisson en rembobinant le dyneema.
Nous faisons les photos de rigueur sur le bateau.
Il est maintenant temps de rentrer se restaurer, et se faire une bonne sieste bien méritée.

Jour 6 :

Le Varatras fait des siennes, le vent souffle énormément, il nous est impossible de sortir de la baie avec notre embarcation.
Donc après concertation avec Franck, nous décidons de nous rabattres sur une zone abritée de la baie qu’il affectionne et ou il chasse souvent compte tenu de la proximité avec « port Jasmine » et j’imagine surtout à cause de l’économie de Carburant.
Donc c’est une pêche dans la baie que nous ferons sur des patates isolées, rien de bien transcendants, la vie est très localisée, la visibilité médiocre.
Nous ferons cependant quelques beaux poissons Babones, Gaterins, Perroquets.


Une belle expérience entre passionnés complètement différente de l’an dernier sur Nosy be, que nous renouvèlerons sans doute en 2103.

http://www.youtube.com/watch?v=HQtCmDu9b4I

http://www.youtube.com/watch?v=lb--9zj5WPw

http://www.youtube.com/watch?v=77Glsn7uOc0

http://www.youtube.com/watch?v=Xfi5Id-eUYY

http://www.youtube.com/watch?v=KDRswOYTAHw

Et d'autes vidéos de cette année et l'an passé sur ma chaine youtube.

Re: Semaine en terre Malgache

Publié : dim. avr. 08, 2012 1:44 pm
par J CHRIS
Quelques photos!
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Re: Semaine en terre Malgache

Publié : dim. avr. 08, 2012 1:45 pm
par J CHRIS
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Re: Semaine en terre Malgache

Publié : dim. avr. 08, 2012 1:47 pm
par J CHRIS
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Re: Semaine en terre Malgache

Publié : dim. avr. 08, 2012 1:50 pm
par J CHRIS
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Re: Semaine en terre Malgache

Publié : dim. avr. 08, 2012 1:51 pm
par J CHRIS
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Re: Semaine en terre Malgache

Publié : dim. avr. 08, 2012 1:53 pm
par J CHRIS
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Re: Semaine en terre Malgache

Publié : dim. avr. 08, 2012 1:55 pm
par J CHRIS
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Re: Semaine en terre Malgache

Publié : dim. avr. 08, 2012 7:14 pm
par Kiki la cocotte
Superbes cr, quel travail ça doit être!
Ca donne envie de voyager :D

Re: Semaine en terre Malgache

Publié : lun. avr. 09, 2012 5:40 pm
par loup66
beaux récits jc............. :master: :itsgood: félicitation

Re: Semaine en terre Malgache

Publié : lun. avr. 09, 2012 7:55 pm
par J CHRIS
Merci les gars!!!

Il à juste fallut prendre un peu d'élan pour écrire la fin du CR (depuis mi décembre)...