Retour vers le futur...
Publié : mar. août 30, 2011 11:42 am
Après presque trois années sans chasse, à cause de soucis de santés, déménagement, changement de vie rénovation et bébé, me voilà au printemps 2011 avec des fourmis dans les palmes...Un nouveau cap se dessine à l'horizon, suite enfin à l'arrêt de tous les traitements qui rendaient l'apnée dangereuse, un week-end avorté chez Robot, un rdv manqué avec les spears à cette occasion, la frustration revient, le manque, et de suite l'envie...J'avoue que j'ai pas mal de freins dans la tête, la sunto n'a plus de piles, sera-t-elle encore en état de fonctionner ? Mon fidéle zegun, au fond de l'appentis doit avoir les sandows tout raides, ai-je une paire de chaussons en état? Ma bouée n'est-elle pas percée? Ma combi m'ira-t-elle encore? Et surtout, saurais-je encore chasser???? Pourrais-je descendre correctement? Ma femme me presse de trouver un gite, un coup d'oeil aux cartes marines, une vieille manie, ce sera l'ile de Groix, puisque notre voyage en islande est annulé pour cause de nouvelle grossesse.
Trois ans sans chasse, mais pas sans pêcher, néanmoins, trois ans sans mer. Trois ans à refuser d'y penser, trois ans à tourner une page lourde de bonheurs, un histoire qui ne trouve pas de fin, je refoule, mais les rêves sont là pourtant...Trois ans où les contacts spears se sont distanciés, peut-être parce que j'ai mal d'avoir quitté le navire? Désolé Capitaine, Ô mon Capitaine, désolé mon Robot, mon Alex, mon Dentifrice, mon Seaman, désolé la FCSMP, désolé mon Morgan, mon Poulp', mon Régis, désolé mais ça fait mal quand on croit être réformé, chassé du paradis, puni, renvoyé. Je serais sans doute reparti, mais là, ce fut un crève coeur du point de vue de la pêche. Heureusement, ce fut une réussite à tous les autres niveaux.
Bref, je crains que la mer ne veuille plus de mois, alors depuis ce printemps je cogite. Me voilà la veille du départ en vacances, fébrile, mais doutant de tout, alors j'enfourne autant de cannes que de flingues dans le coffre, c'est plus sûr.
A lorient, je vois les bateaux, je prends un première bouffée d'iode, c'est déjà ça, et mon fils écarquille les yeux face à la mer...
Le coeur battant, j'embarque sur le ferry, je viens de croiser un jeune traînant un lourd sac, il y a un bouchon de liège sur son fusil carbone...J'en ai les larmes qui montent, je veux chasser.
Mon rythme de chasse sera dicté par les nécessités familiales, ce sera entre 13h00 et 16h30, durant la sieste, et seulement deux jours sur trois. Je passe le premier après midi à reluquer une carte de l'île, les muges du port m'ont excité, je sais, c'est pas bien de bander sur un muge, mais là, ils m'ont hypnotisé...dans quelques jours je ne les calculerai même plus!!!
Le premier soir, je tarde à trouver le sommeil, la première matinée est employée à repérer quelques mises à l'eau, occasion de balades en famille...
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La pression monte, les doutes aussi, comment je vais gérer le courant? La pression? L'apnée? Je ne sais plus faire...j'ai tellement peur d'être déçu, ou recalé par la mer...
Enfin 13h00, l'estomac noué, j'ai quasiment rien avalé, me voilà dans le jardin retrouvant mon ancienne litanie "Couvert des pieds à la tête, armé jusqu'au dents", un truc que j'employais pour mon chek up. Putain, c'est dur à enfiler la combi, le néoprène est un peu raide, pourtant, un sentiment de déjà vu très puissant s'empare de moi, et me voilà au volant, équipé de pied en cap, débarquant à la mise à l'eau sous l'oeil médusé de quelques touristes, faut dire que j'ai la pissette toute dure!!!!
J'enfile enfin mon masque, mes palmes, mes anciens rituels m'attendaient au bord de l'eau, encore des larmes, putain c'est fou!!!! Sûrement le savon!!! Je me laisse glisser entre deux rochers, je suis là.
Je palme un peu, ça va, merci la fibre souple! Je manque un peu de cuisses, mais je peux gérer le courant, je suis rassuré.
Premier canard, premier agachon, juste pour voir...un peu laborieux, ça me rappelle mes débuts. Mes oreilles ne passent plus aussi bien, je dois même pincer mon nez à un moment! Les vieilles m'applaudissent, un lieu me fait un clin d'oeil, je me tortille un peu, je sais que ce n'est pas le top. En surface, la sunto me fait sourire, j'ai cru que ça avait été plus long et plus profond...
Je patauge un peu, je découvre, je revisite mes sensations, en quelques minutes je repasse par tous les temps, et je me retrouve. Un trou à tacauds retient mon attention, de retour en surface, je réalise qu'enfin je n'ai pas pensé, la montre me le dit aussi...l'apnée, c'est donc comme le vélo...Un premier rouget ouvre le bal!!! Adieu les complexes!!! Je chasse.
Premiers bars aperçus, manque encore un peu d'entraînement, ils font la mijaurée, et j'en verrais trop peu pour déclencher un tir, alors c'est la fête aux rougets...Et un petit lieu pour mon fils.
Alors que je sors de l'eau, je sais que tout est possible sur cette île, la chasse est ouverte!!!!! Au repas du soir, je savoure nos retrouvailles, ma femme est un peu jalouse, elle sait que mon esprit est rendu à la mer, je le sais aussi, il va falloir s'organiser...
Trois ans sans chasse, mais pas sans pêcher, néanmoins, trois ans sans mer. Trois ans à refuser d'y penser, trois ans à tourner une page lourde de bonheurs, un histoire qui ne trouve pas de fin, je refoule, mais les rêves sont là pourtant...Trois ans où les contacts spears se sont distanciés, peut-être parce que j'ai mal d'avoir quitté le navire? Désolé Capitaine, Ô mon Capitaine, désolé mon Robot, mon Alex, mon Dentifrice, mon Seaman, désolé la FCSMP, désolé mon Morgan, mon Poulp', mon Régis, désolé mais ça fait mal quand on croit être réformé, chassé du paradis, puni, renvoyé. Je serais sans doute reparti, mais là, ce fut un crève coeur du point de vue de la pêche. Heureusement, ce fut une réussite à tous les autres niveaux.
Bref, je crains que la mer ne veuille plus de mois, alors depuis ce printemps je cogite. Me voilà la veille du départ en vacances, fébrile, mais doutant de tout, alors j'enfourne autant de cannes que de flingues dans le coffre, c'est plus sûr.
A lorient, je vois les bateaux, je prends un première bouffée d'iode, c'est déjà ça, et mon fils écarquille les yeux face à la mer...
Le coeur battant, j'embarque sur le ferry, je viens de croiser un jeune traînant un lourd sac, il y a un bouchon de liège sur son fusil carbone...J'en ai les larmes qui montent, je veux chasser.
Mon rythme de chasse sera dicté par les nécessités familiales, ce sera entre 13h00 et 16h30, durant la sieste, et seulement deux jours sur trois. Je passe le premier après midi à reluquer une carte de l'île, les muges du port m'ont excité, je sais, c'est pas bien de bander sur un muge, mais là, ils m'ont hypnotisé...dans quelques jours je ne les calculerai même plus!!!
Le premier soir, je tarde à trouver le sommeil, la première matinée est employée à repérer quelques mises à l'eau, occasion de balades en famille...
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La pression monte, les doutes aussi, comment je vais gérer le courant? La pression? L'apnée? Je ne sais plus faire...j'ai tellement peur d'être déçu, ou recalé par la mer...
Enfin 13h00, l'estomac noué, j'ai quasiment rien avalé, me voilà dans le jardin retrouvant mon ancienne litanie "Couvert des pieds à la tête, armé jusqu'au dents", un truc que j'employais pour mon chek up. Putain, c'est dur à enfiler la combi, le néoprène est un peu raide, pourtant, un sentiment de déjà vu très puissant s'empare de moi, et me voilà au volant, équipé de pied en cap, débarquant à la mise à l'eau sous l'oeil médusé de quelques touristes, faut dire que j'ai la pissette toute dure!!!!
J'enfile enfin mon masque, mes palmes, mes anciens rituels m'attendaient au bord de l'eau, encore des larmes, putain c'est fou!!!! Sûrement le savon!!! Je me laisse glisser entre deux rochers, je suis là.
Je palme un peu, ça va, merci la fibre souple! Je manque un peu de cuisses, mais je peux gérer le courant, je suis rassuré.
Premier canard, premier agachon, juste pour voir...un peu laborieux, ça me rappelle mes débuts. Mes oreilles ne passent plus aussi bien, je dois même pincer mon nez à un moment! Les vieilles m'applaudissent, un lieu me fait un clin d'oeil, je me tortille un peu, je sais que ce n'est pas le top. En surface, la sunto me fait sourire, j'ai cru que ça avait été plus long et plus profond...
Je patauge un peu, je découvre, je revisite mes sensations, en quelques minutes je repasse par tous les temps, et je me retrouve. Un trou à tacauds retient mon attention, de retour en surface, je réalise qu'enfin je n'ai pas pensé, la montre me le dit aussi...l'apnée, c'est donc comme le vélo...Un premier rouget ouvre le bal!!! Adieu les complexes!!! Je chasse.
Premiers bars aperçus, manque encore un peu d'entraînement, ils font la mijaurée, et j'en verrais trop peu pour déclencher un tir, alors c'est la fête aux rougets...Et un petit lieu pour mon fils.
Alors que je sors de l'eau, je sais que tout est possible sur cette île, la chasse est ouverte!!!!! Au repas du soir, je savoure nos retrouvailles, ma femme est un peu jalouse, elle sait que mon esprit est rendu à la mer, je le sais aussi, il va falloir s'organiser...