bélouga a écrit :Si c'est un évier XXL d'accord.
Petite sortie comme prévue ce matin au 3 ème jour de mistral en bateau avec une nouvelle recrue de FCSMP.
Les conditions , sans surprise, sont physiques dès la mise à l'eau à 6h45.
Nous décidons de rester en terre dans les zones battues par les vagues en espérant tâter du loup.
D'entrée je me rends compte de mon erreur. Prévoyant , j'ai enfilé la 7mm mais les 8 kg sont insuffisants pour chasser dans 2m d'eau et j'ai oublié mes plombs de chevilles. Chaque agachon est particulièrement physique et le contrôle du balancement des palmes fait utiliser une énergie de tous les instants.
Des mulets, des bancs de blanquettes mais nous espérons mieux.
Les bancs de mange sont peu présents et ne nous offriront aucune chance de lâcher un tir.
Un deuxième post vers Cougoussa n'aménera rien de plus.
La T° de l'eau a bien chuté, elle est maintenant à 15/16°.
Mon collègue a maintenant froid et je veux tenter un dernier coup sur la face Ouest du grand Rouveau pendant qu'il traînera.
Arrivés sur zone , la mer est bien formée avec des creux de 2 m. Il me fait un largage commando et je commence à palmer vers les rochers . Au bout de 30 sec une déferlante me tombe sur la tête. Classique, je tiens de masque d'une main car sur le premier post il m'avait été arrachémais soudain un choc d'une violence inouïe me transperce le corps, me percutant de plein fouet par l'arrière le thorax et me coupant le souffle. Un tronc d'arbre ??? une planche ???
Rien de tout ça, je comprends vite que mon coéquipier n'a pas réussi à s'éloigner de moi en marche arrière et qu'il a été pris dans la même déferlante que moi et projeté sur moi par derrière. Il m'apprendra qu'il a juste eu le temps de mettre au point mort avant le choc que je n'ai pas vu arriver et que je me suis donc pris de plein fouet son embase.
Impossible de me secourir dans ce jus et à moitié asphyxié j'arrive à m'extraire de cette zone délicate en palmant sur le dos. Je lui tends ma ceinture et il me hisse à bord.
Nous décidons d'un commun accord de stopper la sortie![]()
Une heure après je suis aux urgencesBilan : 2 fractures de côtes, pas de pneumothorax ni d'hématome rénal
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Moralité de l'histoire: soit avoir des yeux dans le dos, soit toujours sauter du bateau du côté des vagues soit finalement s'abstenir de sortir dans ces conditions



Ben merde !
Moindre mal quand même, t'aurais pu te faire découper...
Je passe ce soir