Pit, Sea Predator, Rouget
En ce qui me concerne, chef absent donc départ précoce du boulot (règle numéro un

) et sortie hier soir vite fait, mise à l’eau vers 17h30 quand même, ça va être court... A peine le temps d’enfiler les palmes qu’un gigantesque banc de mulets calibrés entre 1 et 2 kg me passe littéralement à travers

. Impressionnant de se retrouver au milieu de cette boule de poissons assez costauds et qui n’en ont rien à faire de moi... un moment sympa, mais ça nourrit pas son homme ça, d’autant moins que l’arbalète n’est de toutes façons même pas encore armée. Allez, c’est parti, petits agachons sur des postes que j’aime bien, pas trop profond et très vigilant, j’ai oublié ma dague à la maison et les pêcheurs à la ligne aiment bien perdre du fil par bobines entières dans les parages. Quelques beaux sars tournent un peu loin, les mulets sont bien présents mais je ne leur porte pas grande attention, je n’ai pas pris une seule dorade de l’été, sans parler du reste

, donc j’aimerais bien ramener un truc qui change un peu

. Arrivé sur un tombant très proche du bord et qui descend de 4-5 à une quizaine de mètres, je commence une série d’agachons en haut de la marche, ne voulant pas aller sonder le bas tout seul. La mange est compacte et a l’air tendue comme le pantalon de survet’ à Loana (je sais, on parlait de son string il fut un temps, mais je crois qu’il est devenu préférable de ne même pas essayer d’en imaginer l’aspect aujourd’hui, de toutes façons si elle a récemment tenté d’en enfiler un il a probablement été désintégré au cours de l’expérience) et effectivement quelques bruits de coups de queue me font espérer une rencontre intéressante (attention, pas de double sens à mon propos

). Un limon du kilo me suit depuis quelques descentes mais refuse obstinément d’obéir à l’ordre d’aller chercher sa grand-mère que je lui intime mentalement. Tandis que je me ventile, la mange éclate en surface à quelques mètres de moi et un éclair blanc non identifié tape dedans, ça n’a pas l’air géant mais c’est très très rapide... Je me calme et insiste sur la zone qui du coup se calme elle aussi peu à peu, et à mesure que le jour décroit je me résigne, les prédateurs non-identifiés continueront de nager tranquilles encore un moment vers chez moi (je me demande quand même si les petits limons sont capables à eux seuls de mettre un tel bronx dans la mange ou s’il y avait plus gros dans le coin

). Le courant me pousse au cul au retour, j’aurais bien encore quelques minutes pour raguer dans les blocs avant de sortir mais j’ai la flemme et j'ai pas envie d’emmerder les pêcheurs à la ligne qui ne sont pas loin et qui finalement s'avèrent être deux potes pourvus de bières fraîches

... je vais certainement me faire doucement engueuler parce que je rentre bien après la tombée de la nuit mais tant pis, c’était une très agréable broucouille.