Allez va, pour te faire plaisir Plancha
J'ai fait un petit tour aujourd'hui au petit matin. Un barra me toise dès que je m'immerge, je le vire en chargeant le fusil

. Un peu plus loin, c'est un loupiot qui se la raconte, je le vire aussi en lui montrant ma pissette
L'eau est chaude, le courant d'est est là, y'a de la vie et mon instinct de brocouilleur me dit qu'il va falloir la jouer serré parce que ça sent bon
Pour tenter d’assurer le coup malgré tout et fuir au mieux le poisson je décide d’agachoner plus profond que d’habitude dans l’eau bien froide. Ca marche pas mal jusqu’au moment où un banc d’une bonne vingtaine de dentichons du kilo déboule

. Je lâche un tir inutile sur le plus éloigné de tous pour contribuer à leur éducation

et enraguer ma flèche ce qui me permettra de dévider mon moulin afin de mieux ranger la ficelle de cuisine qui le garni depuis que j’ai dû utiliser le dyneema pour ficeler un rôti particulièrement vif et puissant.
Maintenant que j’ai bien mis le bordel, la chasse peut commencer

. Je décide de me décaler de quelques mètres pour bien rester dans la zone que je viens de pourrir

. Malheureusement, ce sont cette fois deux dent’ plutôt dans le 3 kg

qui viennent rôder à proximité. Prévoyant, j’ai heureusement choisi un très mauvais poste et ils restent largement hors de portée

.
Cette fois c’en est trop, ça devient dangereux. Je prends donc les choses en main et change radicalement de spot pour éviter le pire.
La stratégie s’avère payante car je ne croise plus que quelques sars corrects que je délaisse par snobisme

(super utile le snobisme pour la brocouille, c’est même pour ainsi dire l’arme absolue). Puis dans un accès de folie je retourne mettre quelques descentes dans les parages de l’endroit où zonaient les dentis

. Heureusement rien ne vient.
Sur un des tout derniers affûts, je vais très professionnellement me poster contre un caillou isolé qui me dissimule de manière très médiocre et qui en plus ne permet pas d’approcher discrètement car situé en plein milieu d’une espèce de champ de gravillons merdiques

. Malgré toutes ces précautions, c’est à ce moment précis qu’on a frôlé la catastrophe: mon agachon se prolongeant un peu malgré la marge très confortable qui me reste, je sais que je risque de faire approcher du poisson

. Je prends donc la décision de remonter et bien m’en a pris car dès que je commence à me décoller du fond je me rends compte qu’une jolie dorade dans les 2kg était tranquillement en train d’arriver par l’autre côté du caillou et sur le point de passer à 1 mètre devant moi

. Ca s’est joué à 5 secondes près

mais heureusement mon mouvement a réussi à la faire fuir

et je peux sortir de l’eau en arborant fièrement cette belle brocouille que, grâce un professionnalisme forcené et une vigilance de tous les instants

, j’ai réussi à préserver malgré des conditions extrêmement défavorables

.